170 nouveaux logements pour satisfaire les nombreuses demandes d’installation
Le secteur du Longeret, au Nord d'Albens côté Rumilly, va considérablement se développer dans les années qui viennent. Entre les 170 nouveaux logements et l'installation de services connexes, des travaux de voirie importants sont à mener. Cette urbanisation induit forcément des enjeux en matière de circulation.
D'ici 10 ans, 400 nouveaux logements devraient éclore à Albens, dont 170 dans le secteur du Longeret, à l'entrée Nord côté Rumilly. «Je préfère voir des hérons dans le champ d'à côté plutôt que des immeubles», lance une habitante lors de la réunion publique organisée par la municipalité d'Entrelacs pour faire le point sur les différents chantiers programmés dans la commune déléguée. Certes, mais il y a aussi un principe de réalité à observer et un équilibre à trouver. «Nous sommes à proximité d'Aix-les-Bains, d'Annecy et de Genève, où se loger devient inabordable. Nous notons aussi la présence de Lyonnais et de Parisiens en télétravail. Cette population arrive et nous avons besoin de logements», pointe le maire d'Entrelacs, Jean-François Braissand.
Une diversité de l'offre de logements
Ces nouvelles constructions pousseront dans le centre-bourg et dans le secteur du Longeret qui s'apprête à faire l'objet d'une importante requalification, projet initié il y a 12 ans. Depuis 2020, la commune possède les 30.000 m² de tènement foncier nécessaires à sa réalisation. «Ce qui présente un gros avantage car nous maîtrisons tout et nous faisons ce que nous voulons», appuie le maire.
Ce secteur est desservi par la RD 910 au Nord et la RD 54 au Sud ; les deux seront reliées par une voirie dite structurante et un rond-point sera aménagé sur la RD 910 pour en faciliter et en sécuriser l'accès. Par la même occasion, les cheminements doux seront favorisés par la création d'une voie de 3,5 m de large en site propre, avec une attention particulière portée sur l'accès à la gare. «Et la nature dans tout ça ?», s'interroge une habitante. «On veut un aménagement de qualité. Le tout sera largement paysagé et arboré et les surfaces perméables», répond le maire. Le montant de ces travaux de voirie (études et maîtrise d'ouvrage comprises) s'élève à 4,17 M€ TTC. Ils devraient débuter au printemps prochain tandis que la réalisation des bâtiments d'habitation s'échelonnerait entre 2024 et 2026.
La municipalité hésite encore entre un bâti en R+3 avec combles et un bâti en R+4 avec toit terrasse qui assurerait une meilleure gestion des eaux pluviales. Les élus souhaitent une mixité et une diversité dans l'habitat, qui comprendra du logement social, des logements pour les primo-accédants, les familles mais aussi les seniors, à travers du logement inclusif ou participatif. Jean-François Braissand ne cache pas son souhait d'attirer des familles et de permettre aux jeunes de rester dans la commune et assure que les services connexes, dont les écoles, sont capables d'absorber ces installations, pour répondre à une inquiétude soulevée par une habitante. Pour l'heure, rien n'est encore acté et une réunion spécifiquement dédiée à l'habitat est programmée. Car les élus veillent à consulter régulièrement la population en amont de leurs projets, en multipliant les ateliers de travail avec différents groupes.
Comment minimiser l'incidence sur le trafic routier ?
Un autre sujet préoccupe les riverains : l'incidence de la création de ces logements supplémentaires au Longeret sur la circulation. Les élus espèrent pousser la population vers l'adoption de déplacements doux et apaiser le trafic sur la départementale, en instaurant potentiellement une zone 30, et en limitant la largeur de la voie à 5,50 m contre 6 m habituellement.
De manière générale, la circulation est une grosse problématique pour Albens, dont le centre-bourg est coupé par deux routes départementales et par la voie ferrée et les grands axes très fréquentés aux heures de pointe. La commune a missionné le cabinet lyonnais Citec pour conduire une étude sur la mobilité, en lien avec l'aménagement du Longeret mais aussi à plus large échelle.
A court terme, il s'agit d'apaiser le trafic en hyper-centre, d'analyser les besoins en matière de stationnement et de réfléchir à des liaisons douces entre Albens et Saint-Girod, Epersy et Mognard et à connecter les itinéraires cyclables à la véloroute des cinq lacs.
Le bureau d'études questionne aussi, à long terme, le traitement des passages à niveau, l'incidence du projet d'échangeur autoroutier à Saint-Girod et les formes de déviations possibles. Car le projet de déviation abordé depuis des dizaines d'années ne se fera pas, à court terme du moins. «En 2018, nous avions lancé une étude, via Grand Lac, pour voir si cette opération était réalisable afin de prévoir des emplacements réservés dans le PLUi. Mais les coûts étaient tels (20 M€) que cette option est tombée à l'eau», relate le maire. Il s'agit aujourd'hui de trouver des alternatives. «Nous ne disposons pas de réponse franche aujourd'hui mais le travail est en cours.» Les résultats du diagnostic de Citec seront dévoilés au premier semestre 2023.
6,2 M€ pour la future maison des associations et de la culture
Le centre-bourg va lui aussi être remodelé, à travers l'émergence de nouveaux logements, de nouvelles surfaces commerciales et de services et la révision de la position de la voiture. Ce programme s'articulera autour d'un projet phare : la création d'une maison des associations et de la culture. «La bibliothèque disposait d'un espace trop restreint et les associations logées dans des locaux énergivores et non adaptés, dont la requalification aurait coûté très cher», expose Gaëlle Gerbelot, adjointe à la vie associative et culturelle. Le futur édifice comprendra un hall d'accueil, une médiathèque, des salles pour les associations artistiques et culturelles, une salle de spectacle et la Maison France Services. Le tout pour un coût de 6,2 M€. Le jury a sélectionné le projet, qui doit préalablement être validé par le conseil municipal avant d'être présenté au public.
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Le programme prévoit la création de 170 logements, de la gendarmerie, de la chaufferie bois et de l'implantation de Leztroy. Une voirie spécifique desservira l'ensemble. (©commune d'Entrelacs)
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Les six logements de fonction des gendarmes seront répartis dans trois bâtiments. (© Commune d'Entrelacs)