Le futur centre aquatique et la fête foraine au coeur du débat municipal

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Plusieurs sujets, intercommunaux et d’actualité, se sont invités au conseil municipal, comme le projet de piscine intercommunale ou encore les récents incidents venus perturber la «vogue» lors de la Fête Patronale et qui ont relancé des réflexions sur la problématique de sécurité des habitants.

Retour sur les débordements de la «vogue»

Interpellé par certains élus lors de sa prise de parole sur le point «sécurité» à l’ordre du jour, Grégory Dupuy, adjoint en charge de la sécurité, est revenu sur les évènements, apportant des précisions sur le déroulé et l’enchaînement des faits. Vendredi 16 septembre, un groupe de jeunes entre 14 et 20 ans, dont deux meneurs connus des services de gendarmerie, ont semé la terreur à la fête foraine, où de nombreuses familles profitaient d’une soirée de divertissement. Plusieurs individus ont lancé des pavés sur des manèges en fonctionnement sur lesquels étaient installés des enfants. Les forains présents se sont empressés de mettre les familles à l’abri. Un individu a été interpellé et placé en garde à vue avant d’être relâché. Ces actes d’une extrême violence sont la conséquence d’une altercation le mercredi précédent entre des jeunes qui ont voulu forcer la caisse d’un punching-ball et des forains qui ont voulu les mettre dehors.

«Les services de gendarmerie accompagnés de certains élus ont essayé d’apaiser les tensions durant une partie de la nuit. Trois plaintes ont ensuite été déposées par des forains pour des dégradations sur un manège et sur un véhicule et pour une blessure de forain à la cheville qui a nécessité deux points de suture».

Un dispositif a été mis en place le samedi soir pour éviter de nouveaux débordements, avec une fermeture anticipée à minuit au lieu de 1h. «Malheureusement cette année la violence est montée d’un cran. Ces jeunes étaient armés de couteaux pour pouvoir racketter des enfants».

Plusieurs élus ont pointé du doigt l’insécurité grandissante «Il y a certains endroits de Rumilly où le soir, vous tournez le dos et vous rentrez vite chez vous». On se voile la face alors que ça va crescendo. La problématique de la protection du public est bien réelle aujourd’hui, il faudra être vigilants dans les mois et les années à venir».

Le maire Christian Heison a reconnu et déploré la violence des faits : « Les gens ont eu extrêmement peur. Nous réfléchissons à une piste de travail avec la Gendarmerie Nationale à travers un conventionnement, comme le font d’autres collectivités pour des manifestations majeures car vendredi soir a nécessité le renfort d’une quarantaine de gendarmes qui fort heureusement étaient disponibles. Car ce sont les gendarmes qui sont habilités au maintien de l’ordre. Il ne faut pas prendre de décisions hâtives mais nous ferons au mieux pour que de tels évènements ne se reproduisent pas, ce qui demandera peut-être un budget spécifique à la sécurisation de cette fête foraine. Quoi qu’il en soit, je refuse catégoriquement que l’on punisse 99% de la population en l’empêchant de pouvoir profiter de cet évènement historique qui attire de plus en plus de monde». La piste de création d’une brigade de soirée de la Police Municipale est également en cours de réflexion.

Le centre aquatique intercommunal a fait parler de lui

Lors de la présentation du rapport d’activité 2021 de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, Jean- Pierre Lacombe, vice-président en charge de l’eau et l’assainissement, a évoqué les projets prioritaires du mandat en cours de l’intercommunalité, comme le développement de l’attractivité de la base de loisirs des Pérouses à Rumilly, projet prioritaire n°1 ou encore la construction d’un centre aquatique intercommunal, projet prioritaire n°2 qui ont fait réagir l’opposition.

Philippe Hector, élu de la liste «L’engagement pour Rumilly», a expliqué que ces deux projets devenus intercommunaux auront un impact direct sur la Ville de Rumilly et déploré la non consultation de la population pour avoir son avis sur le projet et notamment sur son lieu d’implantation : «A quel moment avez-vous prévu d’interroger les utilisateurs ?». Jean-Pierre Lacombe a apporté une réponse claire: «Il me semble que les élus sont aussi les représentants des usagers, et je pense qu’à un moment où il faut prendre des décisions. Et je peux dire que l’ensemble des maires sont aujourd’hui tous favorables à ce projet car de nombreuses difficultés sont rencontrées. Par exemple, à Marcellaz-Albanais, nos enfants vont à la piscine à Aix-les-Bains car nous ne trouvons pas de centre aquatique permettant de les recevoir sur notre territoire».

Christian Heison a rebondi, concluant que «ce n’est plus un projet de la Ville mais désormais un de l’Intercommunalité, la vision est donc obligatoirement différente, et ce qu’il ne faudrait pas, c’est opposer la population rumillienne de la population du reste du territoire. Essayons d’être le plus cohérents possible et de répondre à ce besoin global».

Le vice-président en charge de l’eau et l’assainissement est ensuite revenu rapidement sur les factures d’eau, précisant que 1000 Rumilliens dont les compteurs ont été identifiés défectueux n’avaient pas encore reçu leur facture, mais que le problème était en train d’être réglé.

Il a également fait un point sur la situation de sècheresse, rappelant que le territoire était toujours en crise et que l’arrêté préfectoral risquait d’être prolongé : «Cela va être plus dur, maintenant que l’automne est arrivé, d’expliquer à la population que cette crise est loin d’être finie et que nous continuons de puiser dans nos réserves qui ne sont pas sans limite».

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