«L’ADN du CAE est d’être en mode solution plutôt qu’en mode lamentation»

Vendredi 28 avril, le Comité d’Action Economique Alby-Rumilly Développement (CAE) a accueilli adhérents, partenaires et élus, salle Jean Dunand au stade des Grangettes, pour son assemblée générale. L’occasion de dresser le bilan de l’année écoulée et d’évoquer les perspectives. L’organisation de deux d’évènements phares du territoire a notamment été abordée, avec la suppression de l’un d’entre eux et des interrogations concernant l’avenir de l’autre.

Acteur emblématique de l’Albanais, le CAE, créé en 1999, représente le monde de l’économie et de l’entreprise auprès des collectivités, du grand public et des établissements scolaires. L’association organise chaque année de nombreuses manifestations, comme les actions entreprises-écoles avec les collèges et lycées, et divers évènements ouverts à tous, tels les Journées de l’Habitat, le Forum de l’Emploi, la Foire agricole, la Braderie ou encore Rumilly en Fêtes. Le CAE, ce sont 270 chefs et responsables d’entreprise (industrie, artisanat, commerce, services) adhérents, 24 membres du conseil d’administration et 9 groupes de travail qui permettent la mise en place d’actions et d’animations tout au long de l’année.

Pas de Rumill’Yette cette année

Dans un contexte d’inflation et de crise de l’énergie, le CAE a traversé l’année du mieux possible avec des budgets «qui se portent plutôt bien» (budget prévisionnel 2023 : 412 000 €) et un bilan d’activité «à la normale», comme l’a spécifié le président Cédric Daviet. Ce bilan positif reflète le dynamisme économique du territoire et la résilience des entreprises. Un tour d’horizon des différents groupes de travail (ressources humaines, commerce, services aux entreprises, communication, aménagement du territoire, agri-agro, business club, les Journées de l’Habitat et monrumilly.fr) a été proposé par les représentants respectifs. En 2023, le CAE souhaite poursuivre ses nombreux projets, avec de nouveaux axes de travail, notamment concernant l’aménagement du territoire et l’environnement avec la proposition d’un bâtiment économique participatif sur le site de Plastorex ou encore la participation au Comité de Suivi et de facilitation PFAS (pollution aux composés perfluorés).

On note cependant une page en moins sur l’agenda du CAE qui l’a annoncé officiellement : la Rumill’Yette ne sera pas reconduite à l’hiver 2023 pour des questions budgétaires : «2022 était la dernière édition, en attendant que les ressources financières soient à la hauteur de ce que nécessite un tel évènement» a précisé Cédric Daviet (La Ville a baissé la subvention pour l’organisation des fêtes de fin d’année).

Foire agricole : «pourquoi on casse quelque chose qui marche bien»

Lors du point sur la Foire agricole, Michel Jouvenoz, vice-président responsable du groupe agri-agro, a fait part de ses doutes et de ses inquiétudes : «La foire est un évènement très important pour nous, qui se passe chaque année relativement bien. Raison pour laquelle les nombreux bénévoles et moi-même sommes très inquiets. Nous ne sommes plus tout à fait en adéquation avec les services techniques, les services administratifs, la sécurité et sommes en complète inadéquation avec le coût financier. Il est temps de renouer les liens avec les élus, il faut savoir si l’on veut conserver cette foire telle qu’elle est aujourd’hui. La suite pourrait être sans moi, car on a mis longtemps pour monter un évènement qui est réussi alors je ne vois pas pourquoi on casse quelque chose qui marche bien». Christian Heison, président de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie et maire de Rumilly, a tenu à être rassurant, malgré le contexte économique particulier : «La foire est en effet la plus belle manifestation de Rumilly et elle continuera d'avoir lieu pendant encore très longtemps. Cela fait une vingtaine d’année qu’elle existe dans cette configuration, dans une ville qui a un peu évolué, avec de nouvelles contraintes en matière de sécurité et d’organisation. Je suis pour que la foire continue d’être à Rumilly et au plus près de son centre. Nous allons évidemment trouver des solutions, non pas les uns contre les autres mais les uns avec les autres. Et nous inaugurerons avec grand plaisir l’édition 2023».

«C’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à trouver des solutions»

Les élus ont tour à tour salué le dynamisme des entreprises du territoire et celui du CAE, comme Sylvia Roupioz, conseillère régionale, Véronique Riotton, députée ou encore Christian Heison : «Le CAE remporte un vif succès auprès des entreprises et cela se comprend car il y a une bonne connaissance d’un tissu économique et aussi beaucoup d’idées et d’expertise», «Bravo pour votre efficacité, votre capacité à vous être mis en commun et à solutionner selon la devise «ensemble on est plus forts», «Vous gardez cette capacité de résilience, vous ne pensez pas à pleurer sur votre sort, on voit que les projets demeurent et l’on se projette sur l’avenir, ce qui révèle la force de ce territoire».

Cédric Daviet a tenu à remercier les élus «pour la qualité et la sérénité des échanges que nous pouvons avoir et pour l’implication que vous offrez au CAE en tant que partenaires, même si l’on ne peut pas être d’accord sur tout, et pour votre appui financier sans lequel nos actions ne pourraient avoir lieu» avant de conclure : «nous sommes tous ici dans le même état d’esprit. L’ADN du CAE est d’être en mode solution plutôt qu’en mode lamentation. On sait qu’il y a des problèmes, c’est la particularité du moment dans tous les panels d’activité, et c’est en travaillant tous ensemble que nous arriverons à trouver des solutions».