Minima olympique réalisé pour Manon Trapp
Manon Trapp, licenciée à l’ASA, est une athlète aux multiples ressources. Ceinture noire de judo, elle s’est mis à l’athlétisme en 2017 et a vite grimpé les échelons jusqu’au plus haut niveau international. Sept fois médaillées aux championnats de France dont 3 en cross (2021-2022-2023) et un sur 5 000m en 2022 sur piste. Quatrième aux championnats d’Europe en 2021, elle s’installe désormais au niveau international. Elle s’est fixée un nouvel objectif et pas des moindres, celui de se qualifier pour les Jeux de Paris 2024 sur le marathon. Un marathon qu’elle n’avait jamais couru avant celui de Valence (Espagne) ce week-end. Son tout premier marathon. Le pari était élevé car il fallait descendre en dessous des 2 h 26. Elle a fait mieux (2 h 25’ 48’’).
Manon Trapp a réussi son coup de poker et soigné son entrée dans le monde des marathoniens. Elle est donc sélectionnable pour les prochains JO à Paris. Et pourtant tout aurait pu s’arrêter au 10e km, victime d’une entorse de la cheville. Mais avec le mental, la jeune fondeuse a serré les dents et parcouru le reste du parcours pour réaliser cet exploit phénoménal de descendre sous les minimas olympique pour une première participation à un marathon. Avec cette performance elle figure désormais dans le top IV des meilleures françaises sur la distance. Avec quatre athlètes sous les 2 h 26’, la qualification n’est cependant pas complètement acquise. La Fédération devra faire son choix, mais une chose est sûre, l’athlétisme français n’a jamais vu de tels débuts sur un marathon. Manon Trapp reste perfectible. Elle a la volonté et surtout les capacités de faire encore mieux. Elle coure plus de 130 km par semaine et a maintenant l’expérience d’un premier marathon, avec une cheville douloureuse.