Poursuite de l’agrandissement de l’école et de l’aménagement du centre-bourg
Jean-Pierre Lacombe, maire de Marcellaz-Albanais depuis 2014, dresse le bilan de l’année écoulée et évoque les perspectives 2024 pour sa commune de près de 2000 habitants. Il fait le point sur les divers travaux réalisés, ceux en cours et ceux à venir.
Retour sur 2023
Où en est votre projet d’agrandissement de l’école publique ?
«Ce projet d’agrandissement et de mise aux normes de l’école publique, dont le bâtiment est de type «Jules Ferry», est notre projet de mandat. Nous avions deux options : la délocaliser du centre pour en construire une nouvelle ou l’agrandir sur place. Nous avons choisi de l’agrandir, en remettant aux normes le bâtiment existant et en créant une rupture architecturale entre la partie historique et la partie moderne. Cela permet de garder la vie de village car aujourd’hui tout est regroupé autour de la mairie, la bibliothèque, la garderie, le foyer rural qui sert également de restaurant scolaire, avec les commerces en face. C’est un gros budget, 1 925 643 € HT de travaux et 280 000 € HT de maîtrise d’oeuvre, pour lequel nous avons des aides à hauteur de 660 000 € (400 000 € de l’Etat, 200 000 € du Département et 60 000 € de la Région). Ce projet génère pas mal de contraintes et les enfants d’élémentaire sont actuellement logés dans des bungalows sur le terrain de basket. Nous espérons que ces travaux, démarrés en juillet 2023, seront terminés fin 2024. Pour rappel, nous sommes la seule commune du territoire, hormis Rumilly, à avoir aussi une école privée. 96 élèves y sont scolarisés et 145 à l’école publique. Les enfants déjeunent tous ensemble au restaurant scolaire, ce qui crée du lien entre eux, en sachant aussi que diverses activités sont partagées entre les deux écoles».
Avez-vous entrepris d’autres travaux, notamment en matière de transition énergétique ?
«Nous avons réalisé des travaux d’entretien de voirie. Nos 22 kilomètres de voies communales ont pas mal souffert, entre la sècheresse et les périodes de pluie. Nous faisons tout ce que nous pouvons en matière de transition énergétique, aussi bien au niveau de la consommation que de la production. Une pompe à chaleur sera installée pour le chauffage de l’école, dont le nouveau bâtiment sera en bois des Alpes, et des panneaux photovoltaïques seront posés sur le toit ; nous avons déjà fait l’expérience sur le toit de la salle des fêtes, ce qui rapporte quand même l’équivalent de la consommation de cinq foyers par an».
Qu’en est-il de l’aménagement de l’éco-bourg ?
«C’est un projet lancé en 2014, avec plusieurs phases de constructions de logements dans trois secteurs pour un accueil progressif de la population nouvelle et de commerces. La phase du centre aurait dû démarrer en 2023 mais a été reportée en 2024 ; souhaitant optimiser le système de génération de chaleur, nous avions pensé mettre en place un système de géothermie profonde mais le résultat n’a pas été celui escompté, puis est arrivée la période de crise de l’immobilier. 65 logements y sont prévus».
Des moments forts à souligner ?
«Nous avons eu de beaux évènements. La première Fête de l’âne qui était une très belle fête rurale et qui correspond bien à la philosophie de notre commune ; une deuxième édition est déjà prévue pour 2024. Une fête de la musique réussie, organisée par la commission animation et les deux APE. Notre salon du livre, avec pas mal de nouveautés. Le marché de Noël avec un magnifique défilé aux lampions organisé par les deux APE qui a réuni au moins 500 participants. Côté environnement, la troisième journée «Naturellement !» a elle aussi eu du succès et sera renouvelée ; on sent bien que les sujets environnementaux intéressent de plus en plus de monde».
Quel bilan faites-vous de l’année 2023 ?
«C’était une année plutôt sereine, même si nous voudrions faire plus et que nous sommes limités en moyens. Notre budget est relativement faible par habitant, il faut donc gérer au plus près et ne pas faire n’importe quoi. Une de nos fiertés, c’est notre classement «villages où il fait bon vivre» pour la troisième année. En 2023, nous étions la 10e commune de France, sur les plus de 11 000 sélectionnées dans la catégorie «communes de moins de 2000 habitants », la première de Haute-Savoie et la première de la région».
Perspectives 2024
Quels projets vont démarrer ou se poursuivre en 2024 ?
«Le chantier de l’école va nous prendre encore beaucoup d’énergie, que ce soit au sein de l’équipe municipale ou au sein des services, et beaucoup d’argent. Comme chaque année, nous allons mettre une somme importante pour la réfection et l’entretien de voirie, secteur par secteur. Il y a encore beaucoup de travail à faire pour créer des chemins piétons et vélos sécurisés entre les hameaux et le centre. La volonté est là mais nous ne pourrons pas le faire cette année car le budget ne nous le permet pas. Nous souhaitons, en collaboration avec le Conseil départemental, travailler sur la sécurisation du carrefour de Joudrain, côté Annecy. Les choses sont en cours. Nous allons poursuivre le chantier du centre-bourg et, via la communauté de communes, continuer la mise à disposition de composteurs pour les habitants. Nous sommes en train de mettre en place le compostage au restaurant scolaire qui viendra compléter «la chasse au gaspi», lancée en 2023, concept à la fois ludique et éducatif».
Serez-vous candidat aux élections municipales de 2026 ?
«J’ai 75 ans, bientôt 76 et même si j’ai encore de l’énergie, à un moment donné il faut être raisonnable et laisser sa place. D’ici-là, il reste encore des projets à réaliser».
Un dernier mot ?
«Nous avons eu un début de mandat compliqué, les deux premières années surtout. Aujourd’hui cela va quand même un peu mieux. J’aimerais remercier mes collègues élus et les services, tous ceux qui travaillent et collaborent, car ce n’est pas toujours simple. Je remercie aussi la quinzaine d’associations et l’ensemble des habitants qui s’impliquent pour la commune».