Entre 100 et 150 M€ à investir dans l’assainissement dans les 20 ans qui viennent

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Les élus de Grand Lac se sont penchés sur le budget 2024. Même tendu, il prévoit près de 25 M€ d'investissements cette année. Il doit aussi intégrer les imprévus, dont les dégâts liés aux inondations, et anticiper l'avenir. Une chose est sûre : la note s'annonce plus que salée en matière d'assainissement.

Le vote du budget 2024 était au menu du conseil communautaire, vendredi 16 février. «Un budget tendu, résume Olivier Rognard, vice-président aux finances. Les dépenses augmentent alors que les recettes stagnent.» Dépenses liées à l'inflation, dont la hausse des prix des matériaux et de l'électricité, au traitement des déchets de plus en plus coûteux, et aux frais de personnels représentant un million d'euros supplémentaires annuels, «ce qui nous permet à la fois de fidéliser et de mieux recruter», énonce Renaud Beretti, président de Grand Lac.

Malgré tout, près de 25 M€ d'investissement sont programmés cette année (lire par ailleurs). «Ce budget préserve nos fondamentaux – mobilités, transition écologique et aménagement du territoire – et notre capacité à investir. Nous pouvons maintenir nos politiques publiques et nos services à la population», assure le président. Avec en ligne de mire le respect du plan pluriannuel d'investissement (90 M€) et la maîtrise de l'épargne brute (3,7 M€).

La marge de manoeuvre, déjà faible, doit aussi intégrer la gestion des imprévus. En 2023, ils se sont manifestés sous la forme d'immenses dégâts à déplorer sur le littoral et en Chautagne, après les inondations de la fin de l'automne. Cette année marquera le chiffrage des travaux d'urgence à réaliser et des restructurations plus profondes à entamer. «Les investissements seront importants», prévient M. Beretti.

«Une hausse du prix de l'eau potable et de l'eau usée raisonnable et absorbable»

Le budget doit aussi anticiper les lourds investissements à opérer dans un futur plus ou moins proche. Rien que cette année, sont programmés 5,5 M€ d'investissement sur l'assainissement, dont 2 M€ pour le renouvellement des réseaux. Mais ce n'est rien comparé à ce qui attend l'agglomération dans les 20 ans qui viennent. Les nouvelles normes touchant le secteur tertiaire, des installations pour certaines obsolètes et la saturation de la station d'épuration d'Aix-les-Bains laissent présager la nécessité de construire de nouveaux équipements. Des coûts estimés «entre 100 et 150 M€ en fonction de ce qu'on pourra mutualiser avec Chambéry», lâche Robert Aguettaz, vice-président en charge de l'eau et de l'assainissement. Et il ne faudra pas compter sur les aides de l'Etat...

«L'augmentation de 11 centimes/m3 pour l'eau potable et de 40 centimes/m3 pour les eaux usées en 2025 est bien sûr forte mais elle est raisonnable au vu des enjeux qui se profilent. Il faut insister sur le fait que cette hausse n'est pas imputable au passage de la gestion de l'eau en régie. Elle est due aux coûts de fonctionnement et surtout aux investissements qui vont piquer», glisse le conseiller d'opposition André Gimenez. «Nous l'avons jugée absorbable par rapport à l'effort que nos administrés peuvent endurer», ajoute Renaud Beretti.

 

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