«De la prévention à la répression, telle est notre manière de travailler»

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Hervé Michaud, chef de la Police municipale de Rumilly, dresse le bilan 2023 puis évoque l’actualité et les projets à venir, aux côtés d’Alain Folmer, directeur Prévention-Sécurité de la Ville.

La Police municipale de Rumilly compte 17 agents dont 10 policiers (les sept autres étant des agents administratifs, opérateurs vidéo, agents gestionnaires du domaine public et agents de surveillance de la voie publique). Placés sous l’autorité des maires, les agents disposent de compétences de police administrative et de certaines compétences de police judiciaire définies par la loi, qu’ils exercent sous le contrôle du procureur de la République. La Police municipale est le troisième maillon des forces de sécurité en France, avec la Gendarmerie et la Police nationales.

«40% de notre travail, c’est de la surveillance globale»

Les policiers municipaux effectuent des missions de prévention et de surveillance pour faire respecter la tranquillité, la sécurité et la salubrité publiques. «40% de notre travail, c’est de la surveillance globale» explique Hervé Michaud. «Nous faisons des patrouilles dans tous les secteurs de la ville, en véhicule, à VTT, à pied. Notre présence sur le terrain est primordiale car nous sommes une police de proximité, cela favorise le lien avec la population». Le chef de la Police municipale ajoute que «de la prévention à la répression, telle est notre manière de travailler. Nous sommes toujours sur un volet préventif, mais lorsque nous avons épuisé tous nos moyens, et lorsque nous constatons une infraction, nous procédons à de la répression». Les missions sont diverses : surveillance des lieux publics, des bâtiments communaux et des abords d’établissements scolaires, sécurisation lors de manifestations communales, exécution des arrêtés municipaux, constat d’infractions, contrôles routiers, gestion des véhicules gênants, abusifs, ventouses, épaves sur la voie publique, «les stationnements gênants ou abusifs, c’est un gros problème en ville», gestion des conflits, gestion des objets trouvés, gestion de la divagation des animaux ou encore Opération Tranquillité Vacances (sur demande d’habitants, des patrouilles peuvent être effectuées autour de leur domicile lors d’une absence prolongée).

«Sur la commune, les primo-intervenants, la plupart du temps c’est nous»

Selon Alain Folmer, «il faut répondre à toutes les demandes : aussi bien de la proximité que de l’intervention». L’objectif est de faire respecter les règles de vie en société, lutter contre les incivilités, améliorer le cadre de vie des habitants et veiller à la sécurité publique (protection des personnes et des biens). «Sur la commune, les primo-intervenants, la plupart du temps c’est nous, d’autant plus que la Gendarmerie ayant un territoire plus vaste, elle n’est pas toujours à proximité immédiate. Nous travaillons en bonne relation avec les gendarmes et effectuons d’ailleurs régulièrement des missions et des contrôles coordonnés» souligne le chef de la Police municipale. Il ajoute que des patrouilles pédestres vont être renforcées pour aller de plus en plus à la rencontre des habitants et des commerçants et entretenir des contacts réguliers avec eux. «Nous sommes là pour les écouter et les aider. Nous voulons nous rapprocher des jeunes, notamment les 18-20 ans, ceux que nous côtoyons le moins. Nouer ou renouer avec la jeunesse, pour qu’ils nous voient autrement, c’est aussi notre travail».

Une brigade de journée en place depuis le 1er janvier

Une brigade de journée a été créée le 1er janvier 2024. Trois équipes sont donc opérationnelles au quotidien : une le matin, une l’après-midi et une en journée. «Mon adjoint et moi, nous encadrons huit policiers de terrain» informe Hervé Michaud. Jusqu’à présent, chaque journée était rythmée par deux équipes de quatre (de 7h à 14h et de 13h à 20h) «pour tous types de missions dont surtout des missions de police secours (conflits, agressions, alcoolémie, stupéfiants, dégradations, etc.), «ce qui est encore le cas aujourd’hui sauf que nous avons enlevé un agent de chaque côté et que nous comptons désormais deux équipes de trois. Les deux restants sont en brigade de journée, de 8h30 à 12h et de 13h30 à 17h». Ils gèrent toute sorte de missions de police mais autres que police secours (constats d’urbanisme, marché, environnement, pollution, dépôts sauvages de déchets, chutes d’arbres, inondations, etc.) et vont accentuer les relations avec le milieu scolaire par le biais d’ateliers (Permis internet, Permis piéton, harcèlement scolaire, etc.).

Projet de création d’un bâtiment prévention-sécurité et d’une fourrière

Pour répondre au besoin d’implantation d’une fourrière dans la ville, le directeur Prévention-Sécurité informe qu’un professionnel est prêt à acheter «un terrain de 3 000 à 8 000 m²» pour y installer un parc fourrière. «Il gèrerait toute l’activité, sauf qu’il n’y a pas de terrain, ni à Rumilly ni sur le territoire de la Communauté de Communes». Une deuxième option est donc envisagée : «créer un petit parc fourrière de 15 places, à côté du futur bâtiment prévention-sécurité». Le projet de bâtiment prévention-sécurité, laissé à l’abandon par l’ancienne municipalité, a été relancé par le nouveau maire Christian Dulac et son équipe. Comme l’explique Hervé Michaud, l’objectif est d’une part pouvoir accueillir plus d’effectifs de police municipale, «nous sommes beaucoup trop à l’étroit» et augmenter le dispositif de vidéoprotection, «les locaux actuels ne sont plus adaptés», et d’autre part pouvoir réunir dans un seul et même bâtiment la police municipale, le centre de surveillance urbain, l’occupation du domaine public, la sécurité civile «pour une meilleure coopération» et «pour gérer au mieux les futures crises, climatiques, sociales, etc. qui pourraient être de plus en plus nombreuses». A ce jour, les études sont lancées. «Ce bâtiment sera dimensionné et surtout pas surdimensionné, nous essaierons d’optimiser chaque mètre carré pour un coût maîtrisé» assure Alain Folmer. Le bâtiment devrait pouvoir accueillir 28 agents, dont au moins 5 policiers supplémentaires à terme.

 

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Hervé Michaud, chef de la Police municipale de Rumilly

 

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