Cours d’histoire hors les murs

Lecture 3 minute(s)

Dans le cadre du projet «Homme inhumanité, Shoah» mené conjointement en histoire, français et anglais, en partenariat avec la Fondation pour la mémoire de la Shoah, le Souvenir français et la DMPA, les élèves de 1re ES accompagnés de leurs trois professeures se sont rendus à la maison d’Izieu, mémorial des enfants juifs exterminés.
Rappelons que le 6 avril 1944 quarante-quatre enfants juifs âgés de 4 à 17 ans ainsi que sept adultes ont été raflés et déportés à Auschwitz Birkenau.
La journée a commencé par une visite commentée de la maison elle-même dans laquelle ils ont découvert le visage des enfants et de leurs éducateurs réfugiés officiellement de mai 1943 au 6 avril 1944 pour échapper aux persécutions. 
Ils ont ensuite construit des exposés à l’aide des informations fournies par l’exposition permanente et en ont fait la restitution l’après-midi sous la guidance de leur professeure d’histoire et d’une attachée à la maison.
Cette visite constitue le premier contact avec le thème ; l’objectif était de prendre conscience d’une part de l’inhumanité de certains hommes, de leur volonté farouche de faire disparaître jusqu’au dernier d’autres hommes, femmes et enfants avec la complicité de l’état français et d’autre part de l’humanité́ d’êtres comme Sabine et Miron Zlatin ou encore le sous- préfet Pierre-Marcel Wiltzer.
Le point d’orgue de ce projet sera le déplacement en Pologne en février 2019 à Cracovie et à Auschwitz - Birkenau où ils retrouveront les visages des enfants qu’ils ont rencontrés à Izieu.
De toute évidence la visite de ce lieu de mémoire ne les a pas laissés indifférents au vu de leurs réactions, de la qualité du travail et de leurs restitutions.
Pour les professeures, le sentiment de leur avoir permis de réfléchir aux «valeurs citoyennes d’hier et d’aujourd’hui», au moment où les discriminations sont nombreuses, où certains discours peuvent être alarmants.
C’est la raison pour laquelle ils ont fini la journée par une réflexion à partir de deux propos marquants, d’abord celui d’Elie Wiesel qui lors de l’audience du 2 juin 1987 au cours du procès Barbier a déclaré : «Le crime devient crime contre l’humanité quand ce sont les enfants qui en souffrent» et ensuite ceux de Mme Zlatin «Si l’on n’y prend pas garde un pays entier finit par perdre tout sens du droit, toute notion de justice.

On en arrive à oublier que, quelle que soit la couleur de sa peau, son accent, sa religion s’il en a une, tout homme, toute femme, tout enfant a droit à une vie et à une dignité.»

Publicité
Icone

Hebdo des Savoie

www.hebdo-des-savoie.fr

Ajouter à l'accueil