Loris Clausier rebondit au plus haut niveau

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Licencié au club Les Enfants du Revard à Aix-les-Bains depuis 2013, Loris Clausier, âgé de 16 ans et demi, n'a cessé de progresser au fil des saisons et se rapproche désormais des meilleurs mondiaux de sa catégorie d'âge. Le jeune athlète qui a fait du tumbling sa spécialité surprend tant par sa simplicité que par son assurance. Entraîné par Fabien Dupont, il a en ligne de mire la phase finale d'une compétition mondiale par groupes d'âges qui se déroulera le 16 novembre prochain à Saint-Pétersbourg. Rencontre avec celui qui est par ailleurs l'un des plus jeunes ambassadeurs sportifs aixois de la promotion 2018-2019. 
Quel votre rapport au sport depuis votre enfance ?
Ce sont mes parents qui ont tout d'abord souhaité que je pratique un sport afin de canaliser en quelque sorte ma trop-plein d'énergie. J'ai donc commencé par la moto-cross durant 2 ou 3 ans avant de faire du judo. Toutefois, c'est la gymnastique que j'ai le plus aimé par la suite car les sauts acrobatiques et la sensation d'être en l'air correspondaient parfaitement à mon caractère. J'ai débuté à Rumilly à l'âge de 11 ans environ sans atteindre un bon niveau. C'est finalement mon déménagement à Aix-les-Bains et ma découverte de la piste de tumbling aux Enfants du Revard qui ont provoqué en moi un vrai déclic et m'ont donné l'envie de m'investir totalement.  
Qu'est-ce qui vous motive à toujours faire mieux ?
C'est lors de mes premiers championnats de France et au vu des passages des autres compétiteurs que j'ai compris que je n'étais pas au niveau. C'est alors au prix d'intenses séances durant 6 mois, de musculation principalement, que j'ai réussi à prendre ma revanche et à devenir vice-champion de France. Idem ensuite au niveau international, j'ai tout fait pour progresser. C'est en regardant mes adversaires que j'apprends beaucoup. En ce qui concerne mon planning d'entraînements, je m'exerce tous les soirs en semaine entre 1h et 1h30 en fonction de l'intensité et la complexité des mouvements exécutés. 
Comment imaginez-vous en parallèle votre avenir professionnel ?
Actuellement en classe de première au lycée Costa de Beauregard de Chambéry, spécialisé dans l'horticulture et les aménagements paysagers, je vais passer mes premières épreuves du baccalauréat en 2019. Mon rêve actuel serait de passer des castings pour me faire remarquer et intégrer le prestigieux Cirque du Soleil, un très bon tremplin avant pourquoi pas une carrière artistique en tant qu'entraîneur ou recruteur. Mais si je n'y parviens pas alors mon souhait serait de poursuivre mes études pour exercer à terme la profession de paysagiste ou architecte paysagiste. 
Quelle compétition préparez-vous en ce moment ?
Je prépare une compétition mondiale par groupes d'âges qui aura lieu la semaine prochaine à Saint-Pétersbourg et pour laquelle je serais en lice en individuel tumbling dans la catégorie des 15/16 ans, aux côtés de trois autres athlètes français. Au total ce rendez-vous regroupera 37 compétiteurs issus de 15 pays (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, Portugal, etc.). Ma préparation a commencé au début du mois d'octobre avec ma participation à la Loulé Cup au Portugal et s'est poursuivie avec un stage national à Rennes lors des vacances de la Toussaint. J'aurais la chance d'être accompagné en Russie de mon entraîneur Fabien Dupont qui a été retenu dans le staff fédéral et que je considère un peu comme mon grand frère, lui qui a pratiqué le tumbling avant moi et qui est par conséquent le mieux placé pour me faire comprendre les choses. 
Concernant mon planning, je vais partir le 12 novembre et pourrais m'entraîner sur place jusqu'au mercredi. La compétition se tiendra le vendredi 16 novembre avec la phase qualificative puis la phase finale ouverte seulement aux 8 meilleurs athlètes. Mon objectif est donc d'en faire partie et de faire mieux que ma 14e place acquise lors de la précédente édition en novembre 2017 à Sofia en Bulgarie. À noter aussi qu'en 2019 je disputerais les championnats de France élite seniors pour lesquels je suis déjà qualifié et serait présent à Tokyo soit pour les championnats du monde seniors soit pour la compétition mondiale par groupes d'âges dans la catégorie des 17/21 ans.
Enfin, quelles sont selon-vous les qualités requises pour faire la différence au niveau mondial ?
J'essaye avec le temps d'atteindre un équilibre entre une bonne exécution tout en proposant une difficulté importante car c'est ce qui fait la différence au niveau international. Il ne faut négliger ni l'un ni l'autre. Je pense avoir atteint mes limites en terme de difficulté donc je travaille surtout l'exécution. Enfin, il est important de veiller à ne pas trop en faire sous peine de se blesser.
Florent Leroux
 

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