Une micro-crèche au coeur du village, véritable service en milieu rural

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La micro-crèche Les Petits Eus’zèbres vient d’ouvrir ses portes au coeur de Saint- Eusèbe, proposant un nouveau service de garde en milieu rural.

A l’initiative de ce projet, Karen Strady, gestionnaire des micro-crèches Choudoudou (agréées par la Protection Maternelle et Infantile de la Haute Savoie), est très attachée à ce mode de garde pour les tout-petits qui permet aux parents de concilier vie professionnelle et familiale, quel que soit leur lieu de résidence et tout particulièrement dans les petites communes.

Vendredi 26 avril, lors de l’inauguration, elle a tenu à réunir ses proches, ses équipes, les familles et tous ceux qui ont contribué à la création de ce lieu d’accueil, aux côtés d’élus du territoire.

Pour les familles de la commune et des communes alentours

Ouverte depuis le 15 avril, cette micro-crèche d’une capacité de douze places et deux places d’accueil d’urgence propose un service de garde pour les familles de la commune et des communes environnantes (en privilégiant Vaulx, Thusy, Vallières-sur-Fier). Les parents peuvent y confier leurs jeunes enfants âgés de deux mois et demi à trois ans jusqu’à cinq jours par semaine, où ils seront encadrés par quatre professionnels de la petite enfance. «Nos micro-crèches sont des petites structures à taille humaine, permettant aux enfants d’évoluer dans un cadre rassurant, chaleureux et sécurisant, favorisant leur évolution et leur éveil, en respectant leur individualité tout en apprenant à vivre avec les autres». Karen Strady poursuit ainsi avec enthousiasme son aventure dans la création et la gestion de micro-crèches qui a démarré il y a presque dix ans (Rumilly en 2015, Hauteville-sur- Fier en 2016, Chilly en 2019, Saint-Germain-sur-Rhône en 2021 et projet d’ouverture à Thusy).

«Entre l’assistante maternelle à domicile et la crèche collective»

Face à la pénurie d’assistantes maternelles, cette alternative aux crèches collectives et familiales, ravit Jean-François Périssoud, maire de Saint-Eusèbe, conscient des difficultés des parents pour trouver des systèmes de garde pour leurs enfants : «Ce lieu accueillant permettra de fournir davantage de solutions de garde sur notre commune et ses alentours. Et si j’en juge par le nombre de demandes de renseignements reçues en mairie, nul doute que vous ne tarderez pas à le remplir». L’élu décrit «une structure entre l’assistante maternelle à domicile et la crèche collective, propice à l’apprentissage de la vie en collectivité» et se félicite de «ce projet porté par une initiative privée. Ce ne sont pas toutes les communes rurales de notre strate (650 habitants) qui ont la chance d’avoir un tel équipement». Il a salué «la volonté et la ténacité des différents acteurs qui ont rendu possible la concrétisation de ce beau projet au coeur du chef-lieu».

«Offrir des modes de garde différents dans la ruralité»

Le sénateur Loïc Hervé a lui aussi salué cette initiative, «un véritable projet de diversification de l’offre vis-à-vis des familles et des enfants», précisant qu’«offrir des modes de garde différents dans la ruralité, en complément de ce qui existe, c’est donner de la liberté aux familles. Et cette liberté existe grâce à une offre publique mais aussi une offre privée. Ici, l’on rend un vrai service public mais avec une gestion et un investissement privés». Le parlementaire a également évoqué un secteur en tension, notamment avec la proximité de la Suisse, soulignant l’importance «d’offrir de bonnes conditions de travail aux collaborateurs, dans un environnement agréable, et nous en avons ici un bel exemple avec ce lieu propice à l’épanouissement de tous, où les enfants pourront grandir, apprendre et se socialiser».

«Longue vie à cette belle structure»

C’est non sans émotion que Karen Strady est revenue sur les différentes étapes de ce projet qui lui tenait tant à coeur et dont les travaux d’aménagement ont duré plusieurs semaines (aidée par le propriétaire des lieux, plusieurs artisans et ses proches, elle a réaménagé les locaux, d’anciens box de stockage). «Ce projet, je l’ai travaillé avec mon frère. Nous voulions des locaux lumineux mais surtout adaptés à l’accueil des tout-petits et fonctionnels pour l’équipe. Nous avons transformé deux box pour créer cet univers de presque 200m². Les finitions, nous les avons réalisées en trois semaines en famille». Karen a dû investir 95 000 € pour ces travaux, «un budget conséquent et sans aide financière vu que c’est un projet privé». En date du 26 avril, soit quinze jours après l’ouverture, cinq enfants étaient inscrits.

Le maire de la commune a souhaité une «longue vie à cette belle structure qui ne demande qu’à s’épanouir et à répondre aux attentes des jeunes parents».

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Karen Strady s’est dit être une gestionnaire comblée et pleine d’idées.

 

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