La campagne est ouverte !
Premièrement ! Pas question de se cacher derrière son petit doigt : Jacques Morisot pense aux élections municipales de 2020. Et pas seulement en se rasant le matin… Ce n’est un secret pour personne, même si l’annonce officielle d’une candidature a tardé à sortir au grand jour. «On va y aller !», annonce-t-il au nom – et c’est important – d’un collectif en cours de rassemblement.
Mais avant d’expliquer le pourquoi et le comment d’une future candidature, l’actuel conseiller municipal - accessoirement vice-président de la Communauté de communes Rumilly Terre de Savoie, président de l’Office de Tourisme de l’Albanais, et président d'Innovation et Développement Tourisme - a voulu faire le point, et régler quelques comptes, sur ce qu’il qualifie de «jeu politicien qui ne sert ni la ville ni l’Albanais». Entre autres, une enveloppe, votée en conseil municipal, de 71 000 € : 40 000 pour le «sondage» appelé «Rumilly j’y vis je donne mon avis», et 31 000 pour financer annuellement un quatrième poste de chargé de communication. Des budgets qu’il a contestés en conseil en les rapprochant des propos du maire Pierre Béchet sur la nécessité de restreindre les dépenses.
Des dépenses de communication complémentaires «décidées en peu de temps, juste avant la limite de leur prise en compte dans les dépenses électorales des candidats […] qui font sentir une période pré-électorale qui ne dit pas son nom». Quand on dit qu’il n’est pas question de se cacher derrière son petit doigt !
Le jeu est lancé
«Le temps pré-électoral a été lancé, sans l’afficher», constate Jacques Morisot qui met encore l’accent sur quelques autres différends qui l’opposent à la majorité municipale, des «dépenses illimitées» du futur jardin public à l’échec de l’accord sur la gouvernance du territoire et la composition du conseil communautaire, ou au jeu politicien entre les «deux Pierre» (Blanc et Béchet).
Et comme «le jeu est lancé», à 17 mois des élections municipales, «il convient d’être clair». C’est-à-dire de se déclarer candidat…
«Je suis sollicité aujourd’hui régulièrement, bien entendu, par celles et ceux qui ses sont engagés avec moi, mais bien au-delà par d’autres. Et avec eux, je partage la volonté d’une démarche à la fois transparente et collective». «Dans le prolongement de mon engagement strictement local et citoyen, je vais m’engager dans l’animation et la responsabilité d’un groupe et d’une équipe à constituer pour gérer et animer notre ville Rumilly, et notre territoire l’Albanais.
Et je vais, nous allons l’engager dès maintenant. Car face aux démarches politiciennes, aux non-dits, il nous faut le temps de construire ce collectif, sans étiquette et autour de valeurs communes fortes, et son projet pour Rumilly et l’Albanais.
Cette équipe ira, doit aller bien au-delà de celle de 2014. Elle doit être centrée sur le local : la ville, le territoire. Donc en aucun cas politicienne (pas d’étiquette, pas non plus le fan-club d’un homme providentiel) mais très politique dans le sens de l’origine du mot, de son étymologie : organisation et vie de la cité».
Intelligence collective
Et si c’est ce groupe en cours de constitution qui devra désigner sa tête de liste, l’ancien candidat qui a mené la liste «Rumilly une ambition nouvelle» en 2014 se dit «prêt à [s’y] impliquer en toute responsabilité.
Collective, la démarche veut l’être en appelant «toute personne qui souhaite s’impliquer dans la vie de la cité et de son territoire dans un groupe sans étiquette […] à venir échanger, débattre».
Sans étiquette ne signifiant pas sans engagements personnels. Et pour cela, une première réunion aura lieu le vendredi 23 novembre, de 18h à 22h (avec un temps convivial en milieu de réunion) dans la salle de réunion du centre du Bouchet (route de Lornay à Rumilly).
L’objectif ? Composer une équipe ouverte, sans étiquette. Une équipe qui partage les mêmes valeurs. Avec la volonté de travailler dans un esprit d’intelligence collective, d’engagement citoyen, de «démocratie participative» même si «ce terme a été largement galvaudé».
Une équipe qui devra se choisir une tête de liste («Je n’ai pas d’ego», précise Jacques Morisot).
«Nous présenterons un projet réfléchi dans ce groupe, collectivement, avec réalisme et ambition, et nous le mettrons en œuvre dans la réelle concertation et co-construction.
Et c’est bien cette dernière qui nous permettra de faire face aux aléas, aux évolutions, à la complexité, et de répondre à notre niveau, le niveau local, aux défis de notre société».
«Cette intelligence collective est une philosophie et une idée forte. Elle ne nie aucunement les pensées, sensibilités et approches de chacun, au contraire, mais elle va rechercher le sens et le vivre ensemble dans la réflexion et l’action commune. Et c’est aussi aujourd’hui une nécessité de méthode !».
Premier rendez-vous le vendredi 23 novembre !