Ils vont partir pour les Jeux olympiques !
Une partie partira en renfort des Pompiers de Paris, pour aider à parer aux risques «Attentats».
Nous avons rencontré le lieutenant Julien Thévenon qui commande le centre de secours d’Alby-sur-Chéran, et avons fait le point sur l’intervention des sapeurs-pompiers de sa caserne aux jeux olympiques.
Ils sont huit qui partiront au rythme de deux chaque semaine, soit cinq départs, trois semaines de jeux olympiques et après deux semaines de jeux paralympiques et ceci jusqu’au 9 septembre.
Des départs chaque semaine, soit plus de 80 sapeurs-pompiers qui partiront de toute la Haute-Savoie, tous les 8 jours, en renfort pour la brigade des Sapeurs-pompiers de Paris. «Et au total, on est 888 sur les 5 créneaux. En fait c’est échelonné. Les premiers partent début août, la semaine prochaine.»
«Sur Alby on a la pharmacie départementale, avec des lots spécifiques, tous les antidotes en cas d’attentats sont stockés ici. Tout est prévu pour renforcer la zone parisienne en cas de gros problèmes, en cas de multi victimes spécifiques. On est formés, on est logisticiens pour se projeter à l’avant, aller sur le terrain administrer les soins avec ses produits. Nous on connaît bien le matériel qui est à l’intérieur, il y a le personnel formé justement au risque chimique et qui monte en appui des pharmaciens et des infirmiers.
En cas d’attentat, de risques chimiques, on est capable de décontaminer les personnes qui ont été contaminées par, soit du chimique soit du radiologique. Avec ce lot, partent un pharmacien et une infirmière de la Haute-Savoie. Mais aussi avec un véhicule incendie plus une ambulance. Au total par créneau on va être entre 15 et 16 à partir. Et les véhicules montent à partir de ce mercredi et ils vont rester toute la période jusqu’au 9 septembre.
Nous avons fait un exercice, il n’y a pas longtemps à Annecy, sur le stade où on a dû simuler l’organisation. Comment ça marche etc.… avec les différents secours tels que la gendarmerie, le Samu, les militaires, la Croix-Rouge. En fait, une mise en situation pour voir si on est bien informé et si les formations sont bien adaptées à ce qu’on doit faire.
C’était concluant dans le bon sens, ça fonctionne bien. Les interservices fonctionnent bien. On a différents fonctionnements entre la gendarmerie et la police, et qui se passent bien.
D’autres centres du département possèdent ce matériel avec des véhicules appropriés.
Les rotations de personnels vont se faire par bus. On va être logés dans des Crous ou, dans le village des médias pour les jeux paralympiques, et après sur des créneaux qui vont être gérés par la brigade des sapeurs-pompiers.
On sera affectés soit, dans les casernes de pompiers de la brigade, soit affectés en dispositif prévisionnel à côté des jeux paralympiques ou des jeux. On va tourner comme ceci pour renforcer la zone d’Ile-de-France.»
«C’est un peu particulier avec des formations particulières parce que cette mise à disposition de la brigade de pompiers de Paris qui sont militaires, nous, nous sommes des civils ; donc on a une acculturation à avoir. Ils n’ont pas les mêmes grades, ils n’ont pas le même fonctionnement, c’est plus militaire, c’est plus strict ; donc voilà il faudra se plier à leur organisation et sous leur commandement. Habituellement ils sont 2 000 postés à Paris par jour. Là ils seront 3 000 avec les renforts de tous les pompiers de France, tous les jours.
Et en cas de d’événements majeurs, ils sont capables de mobiliser beaucoup plus de personnes. 3 000 en permanence c’est le risque courant.»
Mais il y a les astreintes feux de forêt…
«On a de plus en plus de gens qui font les astreintes feux de forêt, pour assurer les départs ici. Donc on a un été qui est très chargé. Pour l’instant, on n’a pas encore été trop sollicités mais on n’est pas à l’abri, comme il y a deux ans en Gironde ou dans le sud de la France, où on doit faire partir des renforts. Ici en fait j’ai quelques spécialistes, mais le nombre de personnel qui restent sur place va suffire à gérer le quotidien. On a pu anticiper la période, c’est tout prévu.»
Comment vont se passer les congés d’été ? Avez-vous le droit d’en prendre ?
«On n’a pas de contrainte particulière. En tant que pompiers volontaires c’est différent ! comme à l’accoutumé l’effectif tourne. Nous sommes 45, et on arrive à se faire remplacer en fonction des créneaux, en fonction des disponibilités.»
Pour conclure, le Lieutenant Julien Thévenon évoquait la belle expérience que ceci va leur apporter et qui sera très formateur. En dehors de leurs compétences normales et habituelles, ils ont dû faire des formations, pour aussi mettre en pratique leur spécificité au risque chimique
«C’est un événement majeur… c’est important d’y participer !»