Le gazogène a eu beaucoup de succès !

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Cette année, pour la 37ème édition du rassemblement de véhicules anciens organisé par le Club Auto Rétro de l’Albanais, la présence d’un gazogène.

Ce camion appartient à l’association Gruffy animations, dans sa section «patrimoine» qui l’a reçu il y a quelques années, en don de la part de Mr Lucien Lavy de Viuz-la-Chiesaz. Ce dernier l’avait acheté en fort mauvais état au fruitier d’Héry-sur-Alby, Mr Petit, pour le restaurer. Mais n’ayant pu accomplir cette tâche, ce sont donc les mécaniciens exceptionnels de l’équipe « patrimoine » de l’association qui se sont attelés à cette restauration. Une merveilleuse réussite, puisque maintenant, ce gazogène fonctionne et peut rouler.

Ce camion U29 de 1934, a été fabriqué par Citroën, et dont il ne reste, aujourd'hui en France que deux modèles.  Selon les explications de Mr Verney de l’équipe patrimoine de Gruffy animations : «Le gazo», c'était surtout pendant la guerre, car il n’y avait pas d’essence. Donc les gens qui qui étaient dans l'économie, que ce soit le cultivateur, les fromagers ou autres, avaient besoin d'un outil de travail. Ils ont donc transformé leurs camions, leurs tracteurs en «gazo»

On partait du moteur tel qu'il était, et au lieu d'alimenter en essence, on a alimenté en gaz. Système qui a été breveté par Imbert, ingénieur très performant et qui a utilisé le fait qu'on puisse se faire du charbon de bois dans une cuve. A l'époque on faisait du charbon de bois dans des fours et on utilisait les gaz qui en sortaient pour qu’ils retournent au moteur. »

Ce camion étant un gazogène bois, on le charge donc en bois qui est alors pyrolysé. (Transformé progressivement en charbon de bois)

Le charbon de bois est en incandescence à 1000° envoie dans la zone de largage de la vapeur d'eau qui descend dans la zone de combustion imparfaite, c'est-à-dire une combustion sans air. « On fait de l'acide acétique, on fait de l'alcool, on fait des goudrons, et c'est tout mélangé. Donc tous les gaz redescendent et passent dans une zone qui est à 1000° et quand ils ressortent on a du monoxyde de carbone, de l'hydrogène et du méthane qui sont tous inflammables. Ce gaz passe ensuite dans du Liège qui nettoie.»

Le bois :  «Il doit être bien sec, des bûches, grosses à peu près comme le poing fermé. Il faut des essences différentes, du bois dur comme le chêne et le hêtre qui donne de l'autonomie, des essences comme le sapin qui donne plus de réactivité mais qui produisent du goudron. C’est pour cette raison qu’il faut absolument passer dans les braises en incandescence à 1000°, sinon les goudrons ne sont pas réduits et ils ne se transforment pas en monoxyde de carbone. Il faut aussi des arbres fruitiers qui n’ont pas de goudron.»

Ce camion est un hybride, qui peut travailler et rouler soit à l'essence, soit au gaz.

Pour le découvrir à nouveau

Le 28 septembre à Gruffy, fête de la Scierie Dubois, au Buisson.

 

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