Pourquoi la chasse ? avec la fédération des chasseurs

Malgré la foule de questions que se pose le commun des mortels sur l’action de chasser, un petit nombre d’intéressés étaient présents à cette soirée.

Après avoir fait un rapide historique des origines de la chasse, le conférencier a surtout expliqué le pourquoi.

En effet, il est maintenant venu nécessaire de réguler la population et, ce déjà depuis quelques années de la faune sauvage sur notre territoire. Cette action se fait par le comptage au départ, puis par l’abattage de certaines espèces devenues envahissantes tel que le sanglier qui détruit beaucoup les cultures, notamment le maïs devenu indispensable à l’alimentation des bovins.

Dans notre département, les effectifs sont relativement stables depuis quelques années avec une moyenne d’âge de 51 ans pour les hommes, et 41 ans pour les femmes. Ces dernières sont de plus en plus nombreuses à arriver à la chasse : «c'est quelque chose pour nous qui augmente chaque année, alors pourquoi ? on ne sait pas, mais en tout cas ça fait beaucoup de bien au milieu de la chasse, c'est une certitude parce que maintenant on a des femmes qui arrivent aux responsabilités dans les ACCA.»

Pour l’histoire, au début le chasseur visait le petit gibier, et ce n’est que plus tard qu’il est devenu chasseur du grand gibier, les cervidés dans notre région.

C’est en 1964, pour donner suite à la loi du sénateur Verdeille, qu’arrive la gestion concertée, qui gère ainsi la chasse de façon durable et cohérente. C’est ainsi que cette pratique sera mise en place par les ACCA (Association de chasse agréée), qui sont régie par la loi 1901, et est de mission de service publique.

Le droit de chasse est lié au droit de propriété, avec quelques chasses privées.

La loi Verdeille

Une organisation associative par commune ACCA ; La chasse pour tous ; Gestion durable de la faune sauvage et instauration des réserves de chasse ; Un cadre d’organisation administrative et technique rigoureux ; Concertation avec les autres usagers et prise en compte de la sécurité.

Qu’est un chasseur ?

Le chasseur de Haute-Savoie est plutôt un chasseur de grands gibiers. «On a la chance d'avoir un très large panel d'espèces chassables, avec toutes les espèces de grand gibier, le cerf, le chevreuil, le sanglier, le chamois, le mouflon, et le cortège de petites faunes. La petite faune de plaine un peu mal en point, et donc qui, en fait ne peut pas être chassée. Le petit gibier de montagne pour lequel on s'investit énormément en termes de suivi, pour la gestion d'habitat et qui est encore bien présent sur les espaces d'altitude. Et enfin les oiseaux de passage et les canards sur les blocs alpins.» Le chasseur a maintenant une obligation de formation «pour la sérénité» de tous.

La chasse en Haute-Savoie

D’une situation de pénurie, nous sommes maintenant passés à une situation d’abondance difficile à gérer, à cause des dégâts occasionnés, et qui entraîne à l’heure actuelle, la contrainte d’avoir à réaliser des objectifs. L’obligation est venue de passer d’une pratique libre à une pratique encadrée.

Dans le département, elle est organisée par petites équipes, sauf pour les battues où tous les chasseurs de l’association se regroupent.

Des plans de chasse sont élaborés pour le grand gibier et aussi pour les petites espèces de montagne.

Le préfet a la compétence dans le département pour la réglementation de la chasse.

La fédération des chasseurs

Elle a une mission de service avec des objectifs à réaliser, avec la gestion durable de la faune sauvage, la formation des chasseurs, la prévention du braconnage, l’élaboration des plans de chasse.

La sécurité était aussi abordée, et il était rappelé que maintenant, toute action de chasse est signalée au bord des routes par des panneaux quand c’est le cas. A regarder et à respecter…

Cette soirée fort instructive, s’est terminée avec un débat, notamment sur la sécurité, et principalement la question d’interdire la chasse le dimanche voire le week-end.

Problème auquel les chasseurs présents ont répondu en mentionnant que, eux-aussi travaille la semaine.

En conclusion, il était sous-entendu que chacun devrait fournir des efforts.