Robin Moriceau, jeune prodige de la boulangerie en finale nationale

La Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie Française organise, du 19 au 21 novembre à Auxerre, la finale nationale du Concours des meilleurs jeunes boulangers. Parmi les 18 candidats en lice, Robin Moriceau, un jeune artisan de d’Aix-Les-Bains, représentera la région Auvergne-Rhône-Alpes et le département de la Savoie. À seulement 18 ans, Robin pourrait bien devenir le meilleur jeune boulanger de France en 2024, après un parcours de sélection régional rigoureux.

Ce concours, dont c’est la 43e édition, se déroule dans le cadre de la Semaine de l'excellence en boulangerie-pâtisserie, un événement visant à mettre en valeur les savoir-faire de l’artisanat boulanger et pâtissier. Pendant trois jours, les finalistes s’affronteront au travers d'épreuves théoriques et pratiques, sous l'œil attentif d'un jury composé d’experts du secteur. La compétition promet d’être intense, chaque candidat visant le titre prestigieux de meilleur jeune boulanger de France.

Le président de la Confédération, Dominique Anract, souligne l'importance de ce concours, qui ne se contente pas de célébrer le talent de ces jeunes boulangers. "Cet événement répond à plusieurs objectifs", explique-t-il. "D'abord, il s'agit de mettre en lumière la boulangerie-pâtisserie artisanale, de valoriser son image de marque et ses savoir-faire. Ensuite, il vise à renforcer la passion de ces jeunes professionnels pour qu'ils poursuivent dans cette voie de l'excellence artisanale. "Le concours représente un tremplin pour ces jeunes talents, leur offrant la possibilité de participer à des compétitions internationales ou même de se lancer à leur compte.

Mais au-delà de la compétition, cet événement permet également de sensibiliser le public à l’importance des produits artisanaux et à la nécessité de la formation dans ce domaine. La boulangerie-pâtisserie artisanale fait partie du patrimoine français, et cette compétition incarne les valeurs de passion, de rigueur et de tradition qui la caractérisent.

Pour Robin Moriceau, cette finale nationale représente une chance unique de faire valoir son savoir-faire, tout en portant haut les couleurs de sa région et de son métier. Si son parcours de jeune boulanger l’a mené jusqu’à Auxerre, c’est bien le travail, la passion et la persévérance qui l’ont propulsé jusqu’à cette étape décisive. En novembre, face à ses pairs venus de toute la France, il tentera de remporter le titre et de confirmer son talent dans ce qui pourrait être le début d’une brillante carrière dans l’artisanat boulanger. Entretien :

Qu'est-ce que cela représente pour vous d'être finaliste de ce concours prestigieux ?

Pour moi, être finaliste de ce concours est une réelle chance et une grande opportunité d'obtenir un titre qui récompense des heures de travail. Je suis très heureux de pouvoir participer à cette finale pour progresser et apprendre encore plus dans le domaine de la boulangerie.

Comment vous êtes-vous préparé pour cette finale nationale ? Y a-t-il des entraînements spécifiques ou des techniques particulières que vous avez perfectionnées ?

Je me suis entraîné dur pendant ces derniers mois avec mon formateur pratique, Jean-Michel Boudai, et mon maître d'apprentissage, Romain Girardeau. Je tiens à les mentionner, car c'est grâce à eux et au temps qu'ils m'ont consacré que j'en suis là aujourd'hui. J'ai beaucoup travaillé mes techniques dans tous les domaines pour donner le meilleur de moi-même.

Quelles épreuves attendez-vous avec le plus d'impatience ? Y a-t-il une spécialité ou un type de produit dans lequel vous excellez particulièrement ?

L'épreuve que j'attends le plus est celle du pain de campagne, car je me suis beaucoup entraîné avec mon maître d'apprentissage. Je pense avoir atteint un bon niveau grâce à tous ces entraînements.

À 18 ans, qu'est-ce qui vous a poussé à choisir la boulangerie ? Est-ce une passion de longue date ou un choix de carrière plus récent ?

J'ai commencé la boulangerie à l'âge de 14 ans dans une petite boutique artisanale lors d'un stage découverte, qui m’a donné le goût de ce métier et m’a convaincu d'y poursuivre mon apprentissage. Depuis mon enfance, j'ai toujours été attiré par ce métier. Grâce à ce stage, ma passion s'est confirmée et j'ai choisi de devenir boulanger.

Pensez-vous que la boulangerie artisanale a évolué ces dernières années ? Quels sont, selon vous, les principaux défis pour les jeunes boulangers aujourd'hui ?

La boulangerie artisanale a beaucoup évolué ces dernières années, ce qui est une bonne chose car cela crée de la diversification. Aujourd'hui, le défi des jeunes boulangers est de continuer d'innover et d'apprendre en permanence, car on découvre quelque chose de nouveau chaque jour dans ce métier passionnant.

Le concours vise aussi à sensibiliser le public aux enjeux de la formation. Pour vous, en quoi est-ce important de bien former les jeunes dans ce métier ?

Il est essentiel de bien former les jeunes, car ils représentent la relève. La passion et la magie de la boulangerie doivent se transmettre par l'apprentissage pour préserver la beauté de ce métier. C'est pourquoi il est important de prendre le temps de former les futurs boulangers.

Comment voyez-vous votre avenir dans la boulangerie ? Avez-vous le projet d'ouvrir un jour votre propre établissement ?

Une fois mon BP obtenu, j’envisage de partir effectuer une saison à l’étranger pour découvrir de nouvelles techniques et transmettre mon savoir-faire à d’autres.

Que la compétition commence, et que le meilleur jeune boulanger soit sacré !

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Robin Moriceau.