Publicité, budget et écologie
Le jeudi 7 novembre 2024, les élus de Rumilly se sont réunis pour une nouvelle séance du conseil municipal. À l’ordre du jour, plusieurs dossiers d’importance touchant à l’environnement, au cadre de vie, et aux finances locales ont été discutés. Retour sur cette séance qui a permis de réaffirmer les ambitions de la commune en matière d’écologie, de gestion des espaces publics et de développement durable.
Rapport d’activité 2023 de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie : des avancées pour le territoire
La séance a débuté par la présentation du rapport d’activité 2023 de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, en présence du maire et de François Ravoire, président de l’intercommunalité. Ce document essentiel retrace les actions menées pour améliorer la qualité de vie des 26 000 habitants du territoire et renforcer son attractivité économique. Les initiatives ont concerné différents domaines, parmi lesquels l’aménagement urbain, la gestion environnementale et le soutien aux entreprises locales.
François Ravoire a souligné les efforts mis en œuvre pour développer l’offre de logement, maintenir et rénover les infrastructures publiques, et dynamiser les zones d’activités économiques. Ces projets visent non seulement à renforcer l’économie locale, mais aussi à soutenir une croissance harmonieuse du territoire. "La Communauté de Communes se positionne comme un partenaire des communes dans la conduite de projets structurants, en mettant l’accent sur la coopération active", a-t-il précisé.
Un Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPi) pour préserver le cadre de vie
Un autre temps fort de la séance a été le débat autour de l’élaboration d’un Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPi), présenté par Yannick Clévy, adjoint au maire. Ce règlement vise à encadrer l’affichage publicitaire pour préserver le patrimoine architectural et paysager de Rumilly ainsi que celui des communes environnantes. Il répond aux attentes de nombreux habitants, soucieux de l’impact visuel des publicités et de la préservation de leur cadre de vie.
Les orientations principales du RLPi s’articulent autour de trois axes majeurs :
• Harmonisation et réduction des formats publicitaires : la commune envisage de diminuer le nombre et la taille des affichages pour éviter une prolifération visuelle excessive, mieux intégrer les dispositifs dans le paysage, et renforcer l’identité visuelle des quartiers.
• Régulation des enseignes lumineuses : afin de réduire l’impact des publicités lumineuses sur la faune nocturne et d’encourager la sobriété énergétique, le RLPi prévoit des restrictions plus strictes que celles imposées au niveau national, en particulier dans les zones résidentielles.
• Protection des sites patrimoniaux et paysagers : le projet prévoit d’interdire les affichages publicitaires dans les zones sensibles pour protéger l’identité et la beauté naturelle de certains sites.
Miguel Monteiro-Braz a soulevé la question du contrôle de ces nouvelles règles, relevant l’absence actuelle de mesures pour surveiller efficacement le respect de la réglementation. Yannick Clévy a répondu : «Posons d’abord le règlement ; cela nous permettra de voir les écarts existants. Un inventaire des publicités non conformes à la réglementation nationale a déjà été établi. Nous pourrons collaborer avec un organisme extérieur rémunéré sur les contraventions pour renforcer ce contrôle.»
Cette délibération a été adoptée à l’unanimité, marquant un pas significatif vers une meilleure gestion de l’espace public dans une perspective écologique.
Un programme de compostage partagé pour une gestion durable des déchets
Le conseil a ensuite approuvé la mise en place d’un programme de compostage partagé en partenariat avec la Communauté de Communes. Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la loi anti-gaspillage de 2020, qui impose aux collectivités de mettre en place des solutions de tri des biodéchets d’ici fin 2023. Il permettra aux habitants des zones résidentielles collectives et aux petits producteurs de biodéchets de disposer de 200 sites de compostage installés en pied d’immeuble.
Ce programme inclut :
• La fourniture et l’entretien des composteurs : la Communauté de Communes assurera l’installation et l’entretien de ces composteurs, ainsi que la fourniture de broyat végétal.
• Sensibilisation des habitants : des actions de sensibilisation seront menées pour encourager un tri à la source efficace et éviter les erreurs de compostage.
• Engagement de la Ville de Rumilly : la commune veillera à la propreté des abords des sites et participera activement à l’animation du programme.
Ce dispositif offre aux habitants de Rumilly une solution écologique et locale pour gérer leurs déchets organiques, contribuant à la réduction des déchets et à la valorisation des matières organiques. Une initiative qui a été saluée par les élus présents et votée à l’unanimité.
Ajustements budgétaires 2024 : priorités aux projets locaux et aux festivités
Le conseil a ensuite approuvé les ajustements budgétaires pour l’année 2024, présentés par Mme Edwige Laborier, adjointe en charge des finances. Ces ajustements sont nécessaires pour soutenir plusieurs projets en cours, dont :
• Les travaux de voirie et d’éclairage public : des projets de mise en sécurité et de réaménagement, essentiels pour améliorer le confort des habitants.
• La rénovation de l’école Léon Bailly : les travaux avancent pour une réouverture prévue en septembre 2025.
• Action Cœur de Ville : des projets de requalification urbaine axés sur l’amélioration des infrastructures de loisirs et de stationnement.
Eddie Turk-Savigny, membre de l’opposition, a interrogé le conseil sur le report du Village du Développement Durable, qui sera désormais organisé tous les deux ans. Yannick Clévy a expliqué que cette décision avait été prise pour mieux allouer les ressources humaines. De plus, des discussions ont porté sur le coût élevé de certains travaux, notamment le chemin du Bernoux, un dossier complexe en raison de la proximité du Chéran et des contraintes environnementales.
Eddie Turk-Savigny a soulevé une question sur le budget alloué à une nouvelle étude sur l’Epifas, en demandant : «Qui a demandé cette étude et pourquoi la commune doit-elle en supporter les frais ?» Christian Dulac a expliqué que cette étude a été exigée par la Préfecture, qui a adressé une demande officielle à la commune et à la Communauté de Communes. Bien que des études similaires aient déjà été réalisées, la Préfecture a imposé cette démarche supplémentaire, contraignant la commune à s’y conformer. Christian Dulac a ajouté que des discussions étaient en cours pour partager les coûts avec la Communauté de Communes afin de réduire l’impact financier pour Rumilly. Le délai initialement fixé à trois mois a pu être prolongé grâce à une négociation, mais les résultats de l’étude et les décisions finales de la Préfecture restent encore inconnus.
D’autres points concernant le budget étaient abordés comme le vote pour l’attribution de subventions pour les travaux de ravalement de façades pour un montant total de 34 051,22 €, répartis comme suit :
- Monopropriété 4 rue du Pont-Neuf : 9 550,18 €
- Copropriété 9 rue Charles de Gaulle : 14 875,42 €
- Copropriété Le Nono’z Cafe, 11 rue Charles de Gaulle : 3 958,02 €
- Copropriété 13 rue Charles de Gaulle : 5 667,60 €
Adoption du Schéma Directeur des Mobilités Actives (SDMA) : encourager la mobilité douce
Pour clore la séance, les élus ont validé le Schéma Directeur des Mobilités Actives (SDMA) de Rumilly, un plan ambitieux qui vise à développer les modes de déplacement doux, en partenariat avec la Région et la Communauté de Communes. Ce schéma a pour objectif d’améliorer la sécurité des piétons et cyclistes en créant un réseau continu et sécurisé.
Les axes principaux du SDMA sont les suivants :
• Renforcement des voies piétonnes et cyclables : un réseau continu et sécurisé sera créé pour relier les quartiers résidentiels aux commerces et services publics, avec des espaces verts aménagés le long des voies.
• Équipements dédiés aux cyclistes : arceaux pour vélos, consignes sécurisées et zones de stationnement longue durée seront mis en place pour encourager l’usage du vélo.
• Sensibilisation à la mobilité active : des campagnes d’information et des événements seront organisés pour promouvoir la marche et le vélo.
Ce schéma directeur s’inscrit dans le programme national «Action Cœur de Ville» et bénéficie d’un financement dédié pour amorcer les premiers aménagements dès 2024.
Miguel Monteiro-Braz s’est inquiété de l’avancement du projet de vélo-route, qu’il qualifie de "véritable colonne vertébrale en termes de déplacement à travers notre ville". Il a demandé : «Le fait que la réunion ait été décalée entraînera-t-il un retard ?» Yannick Levy a répondu : «En effet, il y a eu un souci dans les agendas, ce qui a empêché la présence du Conseil Départemental. Cependant, le Département finance 50 % des travaux, et nous savons que son Président, tout comme le nouveau Président de la Région, sont déterminés à mener ce projet à bien.» À son tour, Serge Bernard-Granger, adjoint au Maire, a ajouté : «Nous n’allons pas attendre la vélo-route pour avancer sur le giratoire de la rue René Cassin. Ce matin, nous avons rencontré les habitants du quartier.»
Cette remarque a poussé Eddie Turk-Savigny à intervenir : «Concernant le giratoire de la rue René Cassin, je constate que nous ne disposons pas tous du même niveau d’information. On m’a appris par un habitant participant à la réunion de quartier qu’un souterrain est prévu ?» Christian Dulac, le maire, lui a répondu : «Il n’y a pas de rétention d’information. Les comités de quartier ont introduit de nouvelles demandes et des projets que nous devons étudier avant de les divulguer. Le souterrain pour vélos et piétons entre Gamme Vert et Hyper U est une idée que nous avons gardée en réserve. Ce matin, nous avons confirmé qu’il fallait évaluer la faisabilité financière de cette suggestion. Soyez assuré que nous vous tiendrons informé, en tant que membre du conseil municipal.» Enfin, Serge Bernard-Granger a souligné : «Nous avons hérité du dossier du rond-point après les élections, on a même vue des panneaux annonçant les ronds-points. Nous pensions que le projet était prêt à être lancé, mais il semble que ce ne soit pas le cas.»
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