Enquête et mise en examen du suspect principal
Le 17 novembre 2024, une rixe a éclaté à Rumilly (Haute-Savoie), entraînant un drame aux lourdes conséquences. Un jeune homme, désigné comme l’auteur des coups de feu, est désormais placé en détention provisoire après s’être présenté volontairement à la police. Retour sur cette affaire marquante.
Une enquête judiciaire ouverte à Annecy
À la suite de cet événement tragique, une information judiciaire a été ouverte le 20 novembre 2024 au tribunal judiciaire d’Annecy. Deux individus présents lors de la rixe se sont spontanément rendus aux autorités les 18 et 19 novembre. Après leur garde à vue, ils ont été mis en examen et placés sous contrôle judiciaire. Ces derniers ont affirmé ne pas avoir eu connaissance de la présence d’une arme sur les lieux.
Mandat d’arrêt international pour le tireur présumé
Le juge d’instruction a rapidement émis un mandat d’arrêt international visant un jeune homme de 20 ans, né en 2004 et récemment installé à Annecy. Ce dernier a été identifié par les témoins et les deux mis en examen comme l’auteur des tirs ayant causé la mort.
Une présentation volontaire à la police
Le 21 novembre 2024, le suspect principal s’est rendu de son propre chef au commissariat de Lyon. Il a immédiatement été placé en garde à vue avant d’être transféré au tribunal judiciaire d’Annecy. Lors de son audition, il a admis être l’auteur des coups de feu, expliquant qu’il avait tiré pour se défendre alors qu’il était frappé au sol. Il a précisé avoir voulu tirer en l’air pour se dégager.
Mise en examen pour assassinat
Présenté devant le juge d’instruction, le jeune homme a été mis en examen pour assassinat et tentative d’assassinat, des chefs d’accusation lourds qui reflètent la gravité des faits. Il a été placé en détention provisoire dans l’attente d’un éventuel procès.
Une affaire aux multiples zones d’ombre
Alors que l’enquête se poursuit, les motivations exactes du suspect et les circonstances précises de la rixe restent à éclaircir. Cette affaire met en lumière des tensions sociales qui interrogent sur les moyens de prévention des violences dans les zones périurbaines.
La Ville a rendu hommage à Nabil
Dimanche 24 novembre, plus de 1 000 personnes - habitants, amis et connaissances de la famille - étaient présentes à la marche blanche organisée en la mémoire de Nabil, décédé dimanche 17 novembre dès suite d’une fusillade.
Un hommage vibrant
Plus de 1 000 personnes ont marché dans le silence et le respect en la mémoire de Nabil, jeune de dix-neuf ans. Cette marche blanche, en plus de rendre hommage au jeune homme, représentait également une pensée symbolique pour Ziyad, jeune homme de vingt-ans grièvement blessé et autre victime de ce drame. Près de vingt-cinq forces de police et gendarmerie ont encadré et assuré la sécurité de la marche.
Plus d'un millier de personnes étaient présentes dimanche 24 novembre, à 15 heures, pour entamer cette marche blanche au départ de la rue de la Forêt. Au fil du parcours, les habitants ont rejoint le cortège en soutien aux victimes et à leurs familles.
Plusieurs minutes de silence observées
Dans une marche pleine d’émotions, les habitants, la famille et les amis des victimes, le maire de la Ville accompagné des élus du conseil municipal, et villes voisines, se sont unis. La marche a débuté rue de la forêt, à côté du City Stade Nelson Mandela et s’est poursuivie pendant près d’une heure jusqu’à la place d’Armes, en passant par l’avenue Edouard André, la place de l’Hôtel de Ville, la rue Centrale, la place Croisollet, la Rue Charles de Gaulles, la place Saint-Agathe, la Rue Montpelaz avant d’arriver à la place d’Armes, lieu du drame survenu une semaine plus tôt.
Une première minute de silence s’est déroulée sur la place Saint-Agathe, là où travaillait Nabil, dans un restaurant. Les mots du maire de la Ville, Christian Dulac, ont résonné avec justesse. «Cette manifestation doit nous rappeler à quel point la vie est précieuse, elle doit nous faire comprendre que la violence n’a pas sa place dans la société».
«Pourquoi tant de haine, pourquoi tant de violence»
Ce sont les mots du maire de Rumilly.
Arrivés à place d’Armes aux alentours de 16 heures 30, les personnes qui ont participé à la marche blanche ont entouré les élus et le père de Nabil, qui ont pris la parole. Le maire jeune de la commune, Youssef Chmamadi, a appelé à la solidarité. «Je veux dire aux jeunes qu’il ne faut pas ajouter de la violence à la violence. Cette violence, ce n’est pas nous, ce n’est pas Rumilly». Cet élan solidaire a été complété par les mots du maire, Christian Dulac. «C’était deux de nos enfants, de familles Rumilliennes respectées. Les jeunes doivent se retrouver pour construire, s’amuser, s’entraider et non pour montrer qui est le plus fort». La Ville d’Annecy s’est également jointe à cet élan de solidarité et soutient les familles de Nabil et Ziyad face à la tragédie qui les touche. Le père du jeune Nabil a également pris la parole, pour des remerciements à tous les élus et habitants de Rumilly. Le corps du jeune homme a pu être rapatrié au Maroc.
La cérémonie s’est terminée sur une minute de silence collective. Les habitants qui le souhaitaient ont pu se recueillir sur le lieu du drame et déposer une fleur blanche, en signe d’un dernier hommage au jeune Nabil, disparu le 17 décembre dernier à l’âge de 19 ans.
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«En ce dimanche 24 novembre, battons-nous pour que la violence soit bannie de la vie» déclare le maire de la Ville. (© Virginie Ludwiczak)
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Très ému, le père du jeune Nabil a tenu à prononcer quelques mots et dire adieu à son fils. (©Virginie Ludwiczak)
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Après la marche blanche et la cérémonie, les habitants se sont recueillis sur le lieu du drame. (©Virginie Ludwiczak)