Saint-Joseph : une école privée entièrement neuve en 2026
L'ancienne école a été rasée pour laisser place à la construction d'un bâtiment de 12 classes. Il est appelé à réunir tous les élèves de maternelle et d'élémentaire du groupe Lamartine (à l'exception des CM2).
«Aventure humaine», «audace», «pugnacité» : ces mots, repris par les différents intervenants appelés à s'exprimer lors de la pose de la première pierre de l'école privée Saint-Joseph, dans le quartier du Sierroz, évoquent bien la complexité de ce projet, dont les travaux ont débuté en octobre. Ce n'est pas fréquent qu'une école soit rasée pour être entièrement reconstruite. «C'est un choix difficile de déconstruire, qui a suscité beaucoup d'émotion sur les réseaux sociaux de la part de personnes qui y avaient été scolarisées», a relevé le maire, Renaud Beretti, lors de la pose de la première pierre, le 28 novembre. La première rentrée scolaire avait eu lieu en 1958 sur ce site, qui avait par la suite connu plusieurs extensions.
Il aura fallu cinq ans à la présidente de l'Ogec de l'ensemble scolaire Lamartine, Gisèle Boiron, à son équipe de bénévoles et aux deux chefs d'établissement – Claudine Sulpice, directrice du primaire, et Bertrand Verguet, directeur du collège et coordinateur de l'ensemble scolaire – pour parvenir à cette étape. «Il était nécessaire de rénover cette école, mais on a osé reporter quand ce n'était pas suffisamment mûr», a expliqué Laurent Coiret, directeur diocésain de l'enseignement catholique de Savoie. Comme l'a relevé en souriant Mgr Thibault Verny, archevêque de Chambéry, évêque de Maurienne et de Tarentaise, «au premier coup de pioche, 60% du travail a déjà été fait...»
Un projet de 5,5 M€
Car si, dès 2019, la décision de réunir les 12 classes de maternelle et d'élémentaire (hors CM2) de l'ensemble Lamartine à l'école Saint-Joseph, en la reconstruisant entièrement, était prise, encore fallait-il réunir les fonds nécessaires. Surtout que, entre-temps, la crise sanitaire suivie de la hausse des coûts des matériaux puis celle des taux bancaires n'ont pas facilité la gestation de la «meilleure des solutions», selon l'expression de Gisèle Boiron.
Le coût total du projet est de 5,5 M€, en grande partie financé par un prêt accordé par la Caisse d'Epargne. Les écoles privées ne sont en effet pas éligibles à des aides publiques. «Nous avons été à vos côtés comme nous l'avons pu pour vous accompagner administrativement», a indiqué Renaud Beretti.
Les anciens bâtiments ont été démolis début octobre et le chantier de construction, confié à l'entreprise Legendre, a démarré dans la foulée. D'une surface plancher de 1877 m² sur deux niveaux, la nouvelle école «contribuera à embellir le quartier avec sa ligne épurée et sa cour végétalisée», souligne Gisèle Boiron. Le bâtiment abritera douze salles de classe, une garderie, une salle de motricité et les locaux de restauration scolaire. La dimension environnementale est bien présente : des panneaux solaires seront installés sur la totalité du toit terrasse, les locaux seront reliés au chauffage urbain (chaufferie bois), des pare-soleils sur les baies vitrées permettront de réguler la température... Quant à la longue cour de récréation, elle sera largement végétalisée et «un auvent va courir le long du bâtiment», précise l'architecte, Laurent Louis, du cabinet Louis et Périno.
Les élèves de la classe de CE2 de Stéphanie Da Silva – dont certains étaient précédemment scolarisés à Saint-Joseph – ont pris part à cette cérémonie symbolique en laissant l'empreinte de leurs mains dans le béton du bâtiment en cours d'élévation. En attendant de retrouver les lieux en cours d'année de CM1 pour prendre possession de leur nouvelle école...
Quant au collège Lamartine, il devrait logiquement profiter de l'espace libéré par le départ de sept classes élémentaires à Saint-Joseph pour envisager de se développer afin de répondre à la demande de plus en plus forte. Mais à chaque jour suffit sa peine...
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Des élèves de CE2 ont participé à la pose de la première pierre, aux côtés des responsables de l'Ogec Lamartine, du maire et de l'archevêque (©JCS).
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Avec sa ligne épurée et sa cour végétalisée, la nouvelle école va transformer le quartier (©Louis et Périno architectes).
