«C’était sa dernière séance…»

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«Voilà, c’est fini !»… D’Eddy Mitchell à Jean-Louis Aubert, on n’en finirait pas de citer des paroles de chansons pour illustrer l’aventure du cinéma historique de Rumilly. Des paroles toutes teintées de nostalgie tant il est difficile d’accepter que puisse disparaitre un lieu qui a porté une grande partie de la vie culturelle, et de la vie sociale, de plusieurs générations.
«Voilà, c’est fini !». Après des mois de rebondissements, de mots plus ou moins doux échangés, de projets avortés et de regrets exprimés, le Concorde a fermé ses portes le 1er janvier 2017, remplacé (avantageusement sur le plan technique !) par le magnifique complexe «Les lumières de la ville». 
Cette semaine, on devrait vivre le dernier épisode de la «saga» du Concorde. Car, après près de cent ans de vie publique, l’ancien cinéma va être vendu. 
Dans sa séance de ce jeudi 6 décembre, le Conseil municipal va se prononcer sur la «Vente du site de l’ancien cinéma Le Concorde sis rue Charles de Gaulle».
Une vente prévue depuis la dernière séance du 31 décembre 2016, et dont la municipalité ne s’est jamais caché. Même si des projets de renouveau avaient été lancés, pour conserver à ce lieu un peu mythique une vocation de culture populaire, on s’attendait à ce, que, tôt ou tard, son sort soit scellé par un acte de vente. 
Un acte difficile à conclure, il faut bien le dire. Car il n’est pas facile de «recycler» un tel bâtiment. Et son organisation intérieure, avec sa grande salle en pente, ne peut se reconvertir sans des travaux importants.

A moins de tout démolir…
On ne sait pas, au moment d’écrire ces lignes, qui est l’acquéreur du Concorde et quels sont ses projets. On parle beaucoup d’un commerçant de Rumilly… On a aussi parlé d’un promoteur immobilier… On en saura plus dès ce jeudi soir. 
Mais il est évident que le destin de l’ancienne salle rumillienne se heurte à nombre de difficultés techniques et économiques dans un quartier du centre historique aux multiples contraintes.
Transformé en moyenne surface commerciale, en logements ? Démoli ou conservé ? On peut juste espérer que le futur propriétaire conservera la façade caractéristique des années 1920. 
Sans doute la seule de ce style à Rumilly.
 

 

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