Un nouveau souffle pour le karting de Rumilly
Autrefois destiné aux compétiteurs, le karting de Rumilly a, depuis décembre 2023 et son rachat, pris un autre tournant. Il est désormais ouvert au karting de loisir et aux familles en plus des compétitions.
«C’est une des plus belles pistes en France, si ce n’est la plus belle. Le cadre est exceptionnel», apprécie Lucas Beneton. Le jeune homme de 29 ans s’est associé à Jessica Meric pour racheter le karting de Rumilly et ses deux pistes en décembre 2023. Un investissement qui n’a rien d’un hasard pour le jeune homme. «Je suis dans le karting depuis que mon père a repris une piste quand j’avais 6 ans. Je suis tombé dans la marmite quand j’étais petit et j’ai toujours baigné dedans», explique Lucas. L’idée de lancer son propre karting lui trotte donc dans la tête. «J’avais toujours dit à mon père que je voulais monter une piste vers Annecy», se remémore-t-il. Lorsque le rachat de la piste de Rumilly par l’un de ses amis échoue, il le visite en septembre 2022 et se lance finalement dans l’idée de le racheter. Il cherche alors quelqu'un pour l'épauler et propose à Jessica, qui n’est pas du tout du milieu, mais qu'il a côtoyé en école de commerce à Chambéry. Convaincue par l’infrastructure, elle se lance dans le projet.
Un karting tout public
Désormais, ils forment le duo à la tête du karting de Rumilly. «On est très complémentaires parce que j'adore les chiffres et la gestion et Lucas aime bien l'opérationnel», détaille Jessica. Les deux co-gérants ont donc investi leur temps et leur argent pour faire prendre un nouveau tournant au karting de Rumilly, à commencer par le nom de karting évasion Rumilly. «C’est le nom qu’on avait choisi à l'époque pour le karting de mon père», détaille Lucas. Mais le nom n’est pas le seul changement, puisque l'approche est également bien différente de celle de l’ancien propriétaire. «Avant, le karting était vraiment axé sur la compétition et nous, on l’a plutôt axé sur le loisir. On souhaite que les gens viennent passer un bon moment avant tout», indique Lucas Beneton. Alors que les clients avaient l’obligation de mettre une combinaison, ce n’est plus le cas dans le but de rendre le circuit plus accessible. “On est orienté sur les familles, même si on a remis des compétitions en place tous les mois pour permettre à ceux qui ont un esprit compétitif de s'éclater», ajoute Jessica Meric. Les pistes sont d’ailleurs également ouvertes aux comités d’entreprises.
Des contraintes respectées
Une orientation appréciée pour la majorité, qui a permis de réduire drastiquement les nuisances sonores. «On a un sonomètre et on ne peut pas dépasser les 94 décibels», expliquent les deux associés. Les résultats sont ensuite envoyés tous les ans à la préfecture. «Aujourd’hui quand on fait tourner tous nos karts en même temps sur les deux pistes à plein régime, on monte à 82 décibels, donc on est loin du bruit de l'époque», souligne Lucas. Des systèmes de réduction de bruit ont été ajoutés sur les karts. «Il y a plein de gens qui pensent qu’on est passé à l'électrique parce qu’il n’y a plus de bruit», se réjouit Jessica Meric. Les karts sont passés au bioéthanol pour moins polluer, alors que les deux associés ont arrêté d’utiliser des charlottes jetables dans la même optique. Ouvert tous les jours, le karting de Rumilly séduit par ses deux pistes (de 1150 et de 550 mètres) qui permettent de s’y rendre sans rendez-vous. 35 karts sur la grande piste et 21 sur la petite peuvent rouler en simultané, même si c’est rarement le cas sur la petite piste. “On ne le fait jamais parce que ça fait beaucoup, donc s’il y a du monde, on fait des sessions de 12 personnes sur la petite piste en general”, détaille Lucas. Une manière de permettre à tous de s’amuser.