Neige et froid : des précautions, des droits et des devoirs

Au cas où certains l’auraient oublié, la météo nous rappelle, ces derniers jours, que l’hiver est bien là ! Neige et froid n’ont évidemment rien d’exceptionnel en février, mais les conditions hivernales imposent quelques règles de conduite, en particulier en cas de chutes de neige.
La neige, justement ! Faut-il dégager soi-même les trottoirs devant sa maison ? Oui, si un arrêté du maire le prévoit : le déneigement consiste alors pour les riverains (locataire, propriétaire, syndic) à déblayer la neige, mais aussi à saler ou sabler en cas de verglas, cette opération s'effectuant jusqu'à la limite du trottoir. Par contre, en cas d'absence d'arrêté municipal exigeant le déneigement, rien n’oblige de déneiger le trottoir, la commune prenant en charge le déneigement sur la voie publique. 
A Rumilly ou Aix-les-Bains, un tel arrêté municipal existe…

Aller au travail, quand même
Même si c’est parfois difficile, les travailleurs doivent, malgré les difficultés de circulation, se rendre à leur travail, s’ils le peuvent. Mieux vaut avoir prévu à l’avance et avoir équipé son véhicule avec pneus et chaines. 
Les pneus cloutés ou à crampons peuvent être utilisés jusqu'au dimanche 31 mars 2019. 
L'utilisation des pneus contact ou pneus neige n'est par contre pas réglementée, mais «chaudement» recommandée. Pour leur part, les chaînes sont autorisées sur les route enneigées, quel que soit le moment de l'année. 
Avant de partir, pour connaitre l’état des routes, des cartes météo sont disponibles en ligne du 15 novembre au 15 mars, et décrivent les conditions de conduite. 
Mais si, malgré toutes les précautions prises, certains salariés sont dans l'impossibilité de se rendre sur leur lieu de travail, d'autres arrivent en retard, doivent-ils pour autant être sanctionnés ?
«En cas d'intempérie (tempêtes, fortes chutes de neige...), l'absence ou le retard du salarié ne peut pas être considérée comme une faute s'il lui est impossible de se rendre au travail (impraticabilité des routes par exemple). 
Toutefois, dans ces circonstances, l'employeur n'est pas obligé de rémunérer le temps d'absence du salarié (sauf convention ou accord collectif plus favorable)». Le montant retenu sur la paye du salarié doit cependant être strictement proportionnel à la durée de l'absence. L'employeur peut aussi proposer au salarié de  récupérer ses heures d'absence, par exemple.

Conseils aux frileux
Reste que, quand il fait très froid, mieux vaut adapter son mode de vie. «Santé publique France» donne quelques conseils. 
En premier lieu, porter une attention accrue aux enfants, aux personnes souffrant de maladies cardiovasculaires ou respiratoires et aux personnes âgées. 
Par ailleurs, il est recommandé de ne pas surchauffer son appartement et de vérifier sa bonne ventilation pour éviter les risques d'intoxication au monoxyde de carbone, de limiter les sorties si possible, de s’habiller chaudement «notamment au niveau des pieds, des mains et de la tête tout en se couvrant le nez et la bouche pour respirer moins d'air froid».
Recommandé également : éviter les efforts physiques, ne pas consommer d'alcool. Et appeler le 115 pour l'accueil des personnes sans abri dans la rue…
Enfin, dernière recommandation : attention aux risques d'intoxications au monoxyde de carbone. Invisible, inodore et non irritant, le monoxyde de carbone agit comme un gaz asphyxiant qui peut être mortel en moins d'une heure. 
En cas de suspicion d'intoxication, aérer immédiatement et arrêter si possible les appareils à combustion, évacuer les lieux sans attendre et appeler les secours en composant le 15 (Samu), le 18 (pompiers), le 112 (numéro d'urgence européen) ou encore le 114 (pour les personnes malentendantes).
La prise en charge des personnes intoxiquées doit intervenir rapidement, dès les premiers symptômes, et peut nécessiter une hospitalisation.
Mais rien n’interdit de profiter au mieux de la neige ! Faire un bonhomme de neige avec ses enfants, bien couvert, cela n’a jamais tué personne !