Rumilly : Top départ d’un exercice international de sauvetage-déblaiement
Mardi 16 septembre, 11 heures. Le calme du plan d’eau de Rumilly a été brusquement troublé par l’arrivée d’un détachement pas comme les autres : une soixantaine de sapeurs-pompiers venus de Savoie, Haute-Savoie et d’ailleurs ont officiellement lancé un exercice hors norme, destiné à préparer la réaccréditation internationale de l’unité FRA-12.
Une cérémonie de lancement solennelle
Sous le regard des habitants et d’une poignée d’observateurs français et étrangers, le Commandant Ovise a donné le coup d’envoi : « Cet entraînement n’est pas une simple démonstration, c’est une étape essentielle dans notre préparation à la réaccréditation prévue en février 2026. Pendant deux jours, nous allons agir comme si nous étions sur une véritable mission internationale. »
Symboliquement, le détachement a simulé un départ depuis l’aéroport de Chambéry dès 4h30 du matin, avant d’ériger, au bord du plan d’eau, sa “base de vie” autonome. Un campement opérationnel de 1 500 m², équipé pour fonctionner en totale autonomie, de la production d’eau potable à l’hébergement des équipes.
Un scénario catastrophe grandeur réelle
À peine installés, les sauveteurs ont été projetés dans le cœur de la simulation : un séisme fictif ayant provoqué des effondrements et des victimes piégées sous les décombres. Trois sites d’intervention ont été retenus : le lycée Porte des Alpes pour la logistique et la coordination, l’ancienne station de pompage de Nestlé transformée en terrain d’effondrement, et une villa de la commune métamorphosée en bâtiment sinistré.
Premier atelier : le déblayage
C’est sur le site du Lycée Portes des Alpes que l’action a réellement commencé. Les équipes, casquées, protégées et outillées, se sont attaquées aux premiers décombres. Objectif : dégager des voies d’accès sûres, repérer d’éventuelles victimes ensevelies et stabiliser la zone.
Les gestes sont précis, l’organisation millimétrée. Un chef de secteur coordonne chaque manœuvre, tandis que les sauveteurs utilisent perceuses, scies et moyens de levage pour progresser à travers les blocs de béton.
« Ici, tout est réel : le poids des matériaux, les conditions de travail, l’urgence de la situation », commente le Commandant Ovise, en suivant la progression. « Nous testons la capacité des équipes à intervenir vite, efficacement, mais toujours en sécurité. »
Une mobilisation qui dépasse les frontières locales
Autour des sauveteurs, une centaine de participants gravitent : logisticiens, formateurs, animateurs jouant les victimes, observateurs venus d’Isère, du Rhône, de la Martinique, mais aussi de Genève. Tous partagent un même objectif : éprouver la capacité du FRA-12 à travailler selon les standards de l’INSARAG, ce langage commun qui permet à des équipes venues du monde entier de collaborer immédiatement sur le terrain.
Et la suite ? A retourner notre reportage complet qui a suivit ces 24 heures d’exercice au plus proches des acteurs, dans la prochaine édition du jeudi 25 septembre.