Donner son avis ? Oui !
Ouh la la ! Quelle semaine ! Entre manifestations, déclarations des «grands», agressions à caractère antisémite, brutalités devenues habituelles, et même le décès de Karl Lagerfeld… J’ai un peu de mal à pouvoir profiter du beau temps que la nature nous offre depuis quelques jours, tellement les odeurs pestilentielles que lâchent certains de nos contemporains tentés par un retour aux pires moments de notre histoire empoisonnent notre atmosphère.
Heureusement, j’ai un moral d’acier. Et il en faut beaucoup plus pour me mettre à plat. Et m’empêcher de dire tout haut ce que je me permets de penser tout bas. Même si, quoiqu’on en puisse en dire, je ne me permettrai jamais ni de calomnier, ni de dire ou faire quoique ce soit qui puisse participer à mettre en péril nos institutions. Ça, c’est une petite réponse à quelques lignes qui, la semaine prochaine, m’ont un peu chagrinée quand même…
A part ça, qu’est-ce, qui s’est passé cette semaine ? Le grand événement, à Rumilly, c’était la soirée de «restitution» de l’enquête «Rumilly j’y vis, je donne mon avis». Un succès, cette enquête, auprès des rumilliens, il faut le reconnaitre. Même si la soirée, où j’étais, bien cachée (!), n’a pas attiré beaucoup de monde.
Je l’ai déjà dit, je ne suis pas très «fan» de ce genre d’initiatives de nos élus qui, sous couvert de concertation, organisent plutôt, à mon sens, des campagnes de communication. Mais bon, ça n’a pas que des inconvénients et j’ai voulu en tirer le meilleur. Si ! Si ! Je vous assure !
Assurément, cette enquête a dessiné une image plutôt fidèle de la ville avec tous ses bons côtés et toutes ses contradictions. Pour certains, c’est une ville dortoir sans beaucoup d’attraits, pour d’autres une cité qui cultive un art de vivre. Il y en a qui ne voudraient en partir sous aucun prétexte, d’autres qui rêvent de déménager. Certains voudraient des pistes cyclables, d’autres des magasins ou une piscine couverte. Une partie des rumilliens se sent en sécurité, mais pas tous. En fait, c’est un reflet qui, sur le papier, correspond bien à ce que, au quotidien, les citoyens ordinaires, observent eux-mêmes. Alors tout ça pour ça ?
Même si ça m’écorche un peu de le dire, et même si je trouve que c’est un peu cher, je dois bien reconnaitre que, au final, ce genre d’enquête a du bon. Parce que ça met des chiffres et des mots sur des impressions confuses.
Et que ça ouvre quelques pistes intéressantes, à lire entre les lignes. Par exemple, que plus des trois quarts des rumilliens entre 15 et 24 ans ne vont jamais aux spectacles du Quai des Arts et que 5% d’entre eux seulement vont «une fois par an» au musée. Ou que plus de 60% des personnes de plus de 70 ans choisissent de circuler en ville à pied ou en vélo. Alors les jeunes ? Les 25-55 ans, c’est à peine plus de 30%... Peut-être que nos «vieux» ne le sont pas tant que ça… vieux !
Lady Marianne
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