50 % DE PARTICIPATION AUX EUROPEENNES

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Avec 34 listes au compteur, les élections des députés au Parlement européen avaient quelque chose d’angoissant. Et, samedi dernier, on ne comptait plus les « Je ne sais pas pour qui » et les « difficile de choisir » dans les conversations entre amis. Entre listes issues des « gilets jaunes », liste « esperanto », liste féministe ou encore animaliste, la moitié seulement émanaient des partis traditionnels. De quoi décourager…

Et pourtant, malgré les pronostics défaitistes, la participation a été exceptionnellement élevée. Enfin, relativement élevée puisque, en réalité, à peine plus de la moitié des électeurs français ont pris la peine de déposer un bulletin de vote dans l’urne. Mais quand même, plus de 51%, par rapport aux 42,6% des élections précédentes en 2014, cela mérite d’être souligné. D’autant plus que ce sursaut de participation se vérifie dans la plupart des pays européens. Signe que l’esprit « Europe » fait son chemin…

Et la participation n’est pas la seule surprise de ce scrutin. Mauvaise surprise pour certains : la liste LREM de Nathalie Loiseau, soutenue par le président Macron, n’arrive qu’en deuxième position avec 21,9% des voix. Derrière la liste d’extrême droite du Rassemblement national conduite par Jordan Bardella et soutenue par Marine Le Pen, qui totalise 23,2% des voix. Un résultat que nombre d’analystes politiques considèrent comme un désaveu de la politique présidentielle. Même si, contrairement à toute attente, le résultat des élections ne reflète pas le climat tendu de ces derniers mois en France.

Bonne surprise pour Yannick Jadot et la liste Europe Ecologie Les Verts qui se situe à la troisième place avec près de 13% des voix. Un signe de la prise de conscience écologique des citoyens. Mais aussi un « refuge » des électeurs face à une crise de confiance dans les partis traditionnels.

Et si Les Républicains subissent un revers cuisant, c’est peut-être, aussi, le signe de la désaffection des électeurs face aux « anciens » partis. Une désaffection qui a également touché aussi bien la gauche (La France Insoumise, le Parti socialiste, le Parti communiste, etc.) que la droite (Debout la France, Les Patriotes, etc.).

Ces élections qui, sur l’Europe entière, confirment la place des partis nationalistes et des populistes (même si cette place évolue finalement peu), vont assurément bousculer l’échiquier européen. Elles ont, toutefois, montré que l’envie d’Europe est désormais ancrée dans la vie des citoyens.

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