À la rencontre de Damien Resbeut

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Ce week-end, le pilote rumillien de trente-deux ans participera pour la deuxième fois de sa carrière au prestigieux Bol d’Or, qui se déroule sur le circuit Paul Ricard du Castellet, dans le Var. Entretien …

À quand remonte vos premiers tours de piste ?
J’ai débuté la moto en 2008, d’abord en effectuant des courses de côte. C’était la discipline la plus accessible, et la moins chère pour commencer. Puis, en 2015/16, je me suis mis à la vitesse, en participant à plusieurs courses du championnat de France Promosport. J’ai continué en 2017, avant de faire aussi un peu d’endurance en 2018. J’ai ainsi pu participer aux 24 heures de Barcelone, aux 12 heures de Magny-Cours, et au Bol d’Or. Cette année, jusque là, je n’ai pas fait grand chose, car je me suis marié. 

D’où vient cette passion pour la moto ?
À la base, je suis mécanicien auto. La moto m’a toujours passionné, et en 2008, j’ai passé mon permis route. Un collègue, Cédric Bellemin, m’a alors emmené sur un circuit, et ç’a ma plu, du coup j’ai décidé de faire de la piste. Avant, pendant plusieurs années, je pratiquais le moto-cross, mais j’ai eu trop de blessures (tibia, poignets), et j’ai décidé de me calmer par rapport au travail.

Que signifie pour vous participer à une épreuve comme le Bol d’Or ?
C’est quelque chose d’énorme. Pour moi, ça représente le graal. On a l’opportunité de rouler avec des pilotes de renom, comme le haut-savoyard Loris Baz par exemple, qui était en Moto GP récemment. Il y a vraiment du beau monde, c’est le top pour un pilote amateur. C’est aussi une reconnaissance et une satisfaction, car tout le monde n’est pas admis sur ce genre d’épreuves. Il faut déjà avoir pas mal roulé, et être assez rapide pour se qualifier. Honnêtement, c’est un rêve de gosse qui se réalise. 

Quels souvenirs gardez-vous de votre première participation l’an dernier ?
Je me souviens que ce fut compliqué de se qualifier lors des essais. J’ai eu des soucis sur la moto, et je suis passé vraiment de justesse. Ensuite, le départ s’est plutôt bien passé. Nous étions avant-derniers et on a réussi à remonter jusqu’à la trentième place aux alentours de la cinquième heure de course. Après, nous avons eu des problèmes mécaniques qui nous ont pénalisé, mais j’en garde un énorme souvenir. J’ai pu faire le final et passer la ligne d’arrivée, c’était magique. À l’arrivée, on a terminé 34ème, et 7ème de notre catégorie superstock. On ne pouvait pas espérer beaucoup plus. 

Quel sera votre objectif ce week-end ?
Il sera de faire mieux que l’an passé, bien sûr, mais déjà de voir l’arrivée. Je ne dirai pas que je suis détendu, ce serait mentir. Mais le fait d’avoir déjà participé aide à aborder l’épreuve de manière différente. Physiquement, l’épreuve est très exigeante. Chaque relais dure environ cinquante minutes, ce qui nous laisse le temps de faire vingt-cinq tours. Et on tourne à trois pilotes pendant vingt-quatre heures. En général, à la fin, c’est très dur, ça nécessite d’avoir un gros mental. Pour bien se rendre compte, au Castellet, il y a une ligne droite qui dure environ vingt secondes, et où on atteint 330 km/h. Ce sont des sensations uniques. 

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