Les étudiants au travail pour éliminer le solidage

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Le marais de Vieux Marigny a été dernièrement le support de travaux pratiques pour une rentrée active des étudiants en BTS Gestion et Protection de la Nature du Centre de Formation aux Métiers de la Montagne (Thônes).
Les deuxièmes années ont participé mercredi 4 septembre à un chantier de restauration des milieux naturels organisés par le Syndicat Intercommunal de Gestion des Etangs de l’Albanais (SIGEA). Il s’agissait de faire régresser le solidage par une opération d’arrachage sur le marais de Vieux Marigny à Marigny Saint Marcel.
Ce site Natura 2000 est en effet colonisé par une plante exotique invasive échappée des jardins provenant d’Amérique du Nord : le Solidage géant, très facile à repérer en ce moment par ses grandes inflorescences jaunes.
En modifiant l’habitat naturel d’origine, ce dernier élimine les espèces autochtones, dont certaines sont protégées comme la Fougère des marais. On le sait désormais, les espèces exotiques invasives constituent une des premières causes d’érosion de la biodiversité. 
Dans les secteurs les plus impactés par le solidage, la biodiversité a d’ailleurs tant chuté que l’habitat naturel peut être qualifié de «solidaie», une formation végétale uniquement ou presque composée de solidage….
Mais il est encore temps d’agir et déjà les effets des chantiers menés ces dernières années sont visibles ! 
Les étudiants, dont le déplacement était financé par l’Etat, n’ont pas ménagé leur peine pour arracher le solidage tout au long de la journée et ont été très bien accueillis par les habitants. 
D’autres ateliers pratiques leur étaient proposés tout au long de la journée : inventaires botaniques, inventaire des papillons et cartographie du site. De quoi s’exercer à leur futur métiers.
Évidemment, ces actions ne seront vraiment efficaces que si elles sont partagées : les jardiniers, amateurs ou non, peuvent aussi participer à cette action en remplaçant le solidage de leur jardin (et tant qu’à faire aussi l’Impatiente de l’Himalaya !) par une espèce non invasive qui restera sagement dans les massifs ! 
Les jardineries, qui connaissent les impacts de ces espèces depuis des années, pourraient de plus cesser de les vendre.
P.G.

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