«Des bruits et gênes intrinsèques à la vie à la campagne»
L’affaire avait plutôt fait du bruit ! Il y a quelques semaines la presse dans son ensemble (et l’Hebdo des Savoie parmi les premiers) prenait fait et cause dans la défense d’un habitant d’un hameau de Saint-Sylvestre condamné par le tribunal à indemniser des voisins pour le bruit de ses coqs.
Des «cocoricos» qui lui coûtaient cher et qui, après les autres affaires de cloches de vaches et autres bruits de la campagne, venaient ajouter à la liste des incohérences des réactions de certains «rurbains» nouvellement installés dans une campagne qu’ils imaginaient sans doute idyllique.
A l’époque des faits, le maire de Saint-Sylvestre Pierre Froelig avait fait part de son incompréhension devant ces réactions intolérantes dans un village qui a conservé un caractère rural (et le rythme immuable des sonneries de cloches) malgré l’arrivée de nombreux nouveaux habitants.
Pour faire suite à cette «affaire» et éviter, peut-être, qu’elle se reproduise, le maire a publié un arrêté sur les «nuisances dues au bruit».
En énumérant les articles réglementaires qui régissent les rapports entre les habitants des collectivités, il a considéré que le caractère de sa commune était marqué par une dominante rurale et qu’elle présentait, à ce titre, «des bruits et gênes intrinsèques à la vie à la campagne». Et que, dans ce contexte, les habitants «peuvent détenir des volailles dans le cadre des textes en vigueur».
Le message s’adresse en priorité «à la population nouvellement installée dans une commune rurale», appelée au «respect mutuel et une acceptation des modes de vie de chacun dans le respect des libertés individuelles».
«Le Maire décide de préserver le caractère rural de Saint-Sylvestre», précise l’arrêté affiché dans toute la commune, «et à ce titre préserver les modes de vies et d’existences liés à la vie à la campagne, notamment pour ce qui concerne la présence des animaux de la ferme (animaux de basse-cour, coqs, poules, vaches, etc.)».
Normalement, cela va sans dire. Mais cela va certainement mieux en le disant.