Rue Montpelaz : le maire persiste et signe !

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Parmi les objectifs identifiés dans le cadre de l’opération «Action Cœur de Ville», dont l’avenant principal va être signé lundi prochain, le projet de réhabilitation-requalification du quartier Rue Montpelaz-Rue des Tours constitue à la fois un élément fort de renouvellement urbain pour les élus de la majorité municipale et une grave aberration pour une partie des habitants de cet ilot historique.
Ces derniers, regroupés au sein du collectif «Amis des Tours », sont bien décidés à contrer le projet municipal qui prévoit, entre autres, la réhabilitation de logements sur la rue, quelques démolitions et la construction de logements neufs. 
Lors du dernier conseil municipal, la semaine dernière, les élus ont été appelés à approuver le texte de l’avenant qui va être signé. 
Et si celui-ci a été adopté à l’unanimité, quelques points de désaccord se sont toutefois exprimés du côté des élus de l’opposition. En particulier par la voix de Jacques Morisot pour la liste «Rumilly, une ambition nouvelle», qui a regretté que la méthode employée dans ce dossier n’ait pas permis une réelle concertation des intéressés.

L’occasion pour le maire Pierre Béchet de réaffirmer sa détermination dans ce dossier qui parait de plus en plus sensible. D’autant plus que, face à l’absence de réponse lors de l’appel à candidature d’un promoteur pour cet aménagement, c’est la ville elle-même qui doit prendre en charge les opérations. 
Pour le maire, «la concertation est engagée avec 90% des personnes concernées. Seulement 10% d’entre elles se sont «radicalisées» et revendiquent un projet porté par eux seuls, et pas par la collectivité». 
En face, les «Amis des Tours» qui organisent régulièrement des «débats citoyens» sur place, assurent que «le projet actuel, bâti à la hâte, n’est pas adapté aux contraintes de prise en compte de l’humain dans le projet d’aménagement».
«La collectivité doit avoir une action forte», a lancé Pierre Béchet face aux élus municipaux. «Elle doit porter le projet. On sera en opposition avec ces personnes-là, qui se comptent sur les doigts d’une main». 
Les opposants envisagent des recours pour contrer le projet municipal qui, si nécessaire, peut aller jusqu’à l’expropriation de certains occupants. «Ni moi, ni vous ne pouvons juger si c’est d’utilité publique ou non», a lancé le maire. «C’est à un juge de trancher ! On ne décide rien, on propose. Certains racontent n’importe quoi ! Les dossiers avancent, mais certains sont bloqués. Et le resteront…».
Un dossier sensible, disions-nous…
 

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