Sapeurs-pompiers : «Une bonne dynamique»
Sainte Barbe, c’est la patronne des sapeurs-pompiers, leur protectrice que l’on fête traditionnellement chez les soldats du feu aux environs du 4 décembre lors de festivités conviviales.
L’histoire, ou la légende, de Sainte Barbe remonte au début de l’ère chrétienne, quelque part en Orient. Elle est faite de religion, de conversion, de chasteté d’une jeune fille qui refuse le mariage et doit subir la colère aveugle de son père. Emprisonnement, tortures, martyre, etc. Et quand le père, intraitable, décapite sa fille, il est «frappé par la foudre et réduit en poussière».
Tous les métiers en rapport avec la foudre et le feu se tournent vers cette sainte qui protège de la «mâle-mort» c'est-à-dire la mort sans avoir reçu les derniers sacrements, ce qui interdisait aux fidèles d’être enterrés en chrétiens au Moyen-âge.
Les patronages de Sainte Barbe les plus connus furent ceux des mineurs, des canonniers et des pompiers. Elle fut surnommée «la Sainte du feu».
La fête de la Sainte Barbe chez les pompiers s’est généralisée sous la Troisième République.
Professionnels et volontaires
A Rumilly, la Sainte Barbe a réuni, aux côtés des soldats du feu placés sous le commandement du lieutenant Bernard Gardet, des élus locaux, des représentants du SDIS (Service départemental d’incendie et de secours) de la Haute-Savoie, et de nombreux amis.
En ordre parfait, sapeurs-pompiers professionnels et volontaires, et jeunes sapeurs-pompiers, ont écouté avec recueillement l’appel des personnels morts cette dernière année en service commandé.
Avant la remise des grades et médailles aux personnels concernés.
Dans son intervention, le lieutenant Gardet a voulu insister sur l’engagement de son équipe. «Une bonne dynamique», qui repose sur une collaboration efficace entre professionnels et volontaires et des relations étroites avec les CPI (Centres de première intervention) des communes voisines. Ainsi que sur le partenariat avec des entreprises qui acceptent des conventionnements pour des sapeurs-pompiers volontaires.
Sans oublier le précieux réservoir humain que constituent les équipes de jeunes sapeurs-pompiers.
Aux premiers jours de 2020, le CS (Centre de secours) de Rumilly comptera quelque 16 sapeurs-pompiers professionnels, et 88 sapeurs-pompiers volontaires, dont deux infirmières, parmi lesquels 16% bénéficient d’un conventionnement avec leur employeur. Et une quarantaine de jeunes sapeurs-pompiers.
Avec environ 1 700 interventions par an, le CS de Rumilly vit à l’allure «d’un quotidien bien rythmé», même si l’année 2019 n’aura pas vu d’événements marquants. D’autant que, au-delà des missions locales, les sapeurs-pompiers de Rumilly sont appelés fréquemment sur des opérations extérieures comme les incendies de forêts, les risques NRBC (nucléaires, radiologiques, biologiques, chimiques) ou, récemment, en Ardèche sur les lieux du tremblement de terre.
La partie protocolaire a été marquée par plusieurs remises de médailles et de grades. Avec un temps fort pour célébrer le départ en retraite d’un «ancien», le lieutenant honoraire Jean-Luc Serravalle, médaillé après 35 années de services.
Et, en reconnaissance du soutien de la ville de Rumilly à son centre de secours, le lieutenant Gardet a remis symboliquement au maire Pierre Béchet la médaille de l’Union départementale.
Enfin, c’est le chef de centre lui-même qui a été mis à l’honneur en recevant, des mains de la députée Véronique Riotton, la médaille «Or» d’honneur, pour trente années de services.
Et, bien sûr, comme le veut la tradition, on a fêté joyeusement Sainte Barbe…