Des pistes pour soutenir le commerce de proximité

Lecture 4 minute(s)

Parmi toutes les causes identifiées qui peuvent expliquer un relatif déclin de l’activité du centre ville de Rumilly, les difficultés de l’activité commerciale comptent pour beaucoup. 
Et, pour le spécialiste de la question urbaine comme pour le citoyen lambda, la vue des rideaux baissés, des vitrines abandonnées, témoigne d’un manque de dynamisme qui, entre autres motifs, porte sur l’attractivité de la ville et de son centre.
Bien sûr, «le commerce ne peut pas à lui seul redynamiser le centre-ville», explique la municipalité, il est néanmoins un acteur essentiel». Et un pan important du dispositif «Action Cœur de Ville» dont plusieurs «actions» lui sont consacrées.

Linéaire, c’est trop !
 Parmi celles-ci la redéfinition du «linéaire commercial», c’est-à-dire la longueur de vitrines en rez-de-chaussée. 
En principe, pour une ville de la taille de Rumilly, il devrait se situer entre 360 et 550 mètres. En fait, il atteint 1 200 mètres, même si nombre de vitrines restent vides. Une situation qui s’explique, en partie, par l’interdiction de «murer» les anciennes vitrines pour faire des boutiques des appartements.
Il y a donc nécessité de redéfinir ce linéaire commercial. Un nouveau plan a été proposé par la ville de Rumilly et intégré dans le nouveau PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal). 
Il prévoit le retrait du linéaire commercial de la rue Filaterie et du nord de la rue Montpelaz. Deux secteurs où les anciens locaux commerciaux pourraient être transformés en logements, même si «rien n’interdit à une activité commerciale ou de services avec accueil du public de s’y maintenir». 

Pépinière et internet
Autre initiative pour tenter une redynamisation du commerce de proximité, l’implantation d’une pépinière commerciale, avec l’appui de la CCI Haute-Savoie et son dispositif «La Boite à Commerce, (R)éveiller le Commerce de Proximité». 
Il s’agit de permettre à un créateur, un porteur de projet, de tester son activité à moindre coût, tout en bénéficiant d’un accompagnement personnalisé. Cette pépinière pourrait être implantée dans un des locaux commerciaux du «Forum», sur le site de l’ancien hôpital.
Pour accompagner ces projets, la nécessité d’une structure forte pour représenter les commerçants est apparue avec évidence. Et, depuis la dissolution de l’UCRA (Union des commerçants de Rumilly et l’Albanais), c’est le Comité d’action économique qui en a la charge. 
Avec des missions bien ciblées : mettre en œuvre un projet «commerce» pour Rumilly avec les associations représentatives, redynamiser le centre-ville et renforcer son attractivité,  maintenir, développer et valoriser l’activité commerciale. 
Et parmi les actions en cours, un travail est mené, avec le soutien de la CCI, qui veut faire travailler ensemble la commune, les commerçants et leurs représentants autour d’un plan de communication digitale destiné au final à améliorer leur attractivité en ligne.

Aides directes
Parallèlement, un programme d’aides directes au commerce de centre-ville est déroulé, dans un cadre de cofinancement du soutien aux TPE-PME artisanales, commerciales et de service initié par la Région Auvergne Rhône-Alpes. 
«Pour cela, la commune a mis en place un dispositif d’aides directes au commerce de centre-ville qui permet d’apporter une aide financière déterminante dans les projets, en privilégiant ceux pérennes et d’envergure, et faisant partie des linéaires commerciaux à préserver en priorité ». 
Déjà trois demandes ont été déposées et ce dispositif s’étendra jusqu’au 31 décembre 2021. 

 

Publicité
Icone

Hebdo des Savoie

www.hebdo-des-savoie.fr

Ajouter à l'accueil