Des panneaux pour dire «NON» !

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Il y a quelques mois, les habitants du hameau de Celaz à Rumilly apprenaient par hasard que, à quelques dizaines de mètres des habitations, l’opérateur Orange prévoyait l’installation d’une antenne relais de 33 mètres de haut sur le chemin des Bruyras. Et que la mairie de Rumilly, sans que les riverains soient consultés et sans organiser une information, voire des simulations, comme le prévoit la réglementation, avait publié un arrêté avec avis favorable.
Pour les habitants du secteur, qui se sont aussitôt groupés en collectif, cette installation n’avait rien de banal. Et ils ont mis en avant le risque potentiel pour la santé des ondes émises, l’impact sur l’environnement naturel dans une zone verte, ainsi que l’impact très négatif sur la valeur immobilière de leurs biens. D’autant que, pour eux, cette installation est peu justifiée dans un secteur déjà couvert par la 4G (et en internet par l’ADSL) qui ne constitue absolument pas une zone blanche.
Une pétition lancée alors devait recueillir près de 7 000 signatures en quelques jours. Et, suite à plusieurs demandes auprès de la municipalité, le maire devait revenir sur la décision prise en publiant un second arrêté, défavorable celui-ci et annulant le précédent, arguant que le dossier avait été mal étudié par les services.
Tout aurait pu en rester là et l’opérateur aurait pu prévoir une installation sur un site différent, plus éloigné des zones d’habitation. Mais, saisi sur cette affaire, le Tribunal administratif de Grenoble a annulé l’arrêté municipal de retrait de l’autorisation préalable qui devait supprimer cette implantation. 
Le collectif NIAC (Non à l’implantation d’une antenne à Celaz) s’est donc remobilisé car il semble que l’opérateur « envisage de démarrer les travaux alors que la procédure de consultation obligatoire des citoyens n’a jamais eu lieu, privant en particulier les riverains de leur droit ». 
« Le collectif n’est pas strictement opposé au développement de la téléphonie mobile mais demande une réelle consultation des riverains bafoués afin d’aboutir à une solution acceptable par tous ». Des contacts ont été établis avec les candidats aux élections municipales afin que ceux-ci, informés, puissent prendre position sur ce dossier. Et, pour exprimer publiquement leur inquiétude face à ce projet d’une antenne de 33 mètres de haut (soit l’équivalent d’une tour de 10 étages !), posée à moins de 100 mètres des habitations, qui dégraderait le site et mettrait potentiellement en danger la santé des riverains, des panneaux ont été placés sur le domaine public pour dire « Non » à ce projet.

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