Une belle leçon d’histoire pour les écoliers
Dans les livres d'histoire, la grande, celle avec un H majuscule, les écoliers de Vaulx, ceux du cours moyen, ont étudié l'époque de la seconde guerre mondiale, la capitulation en 1940, l'appel du Général de Gaulle, la résistance, l'armistice du 8 mai 1945. Mais aujourd'hui, ces mêmes élèves avaient rendez-vous avec la petite histoire autour de la stèle du parachutage de Vaulx le 9 mai 1944.
Ce vendredi matin, la classe de Delphine Paclet, leur maîtresse et deux accompagnateurs, sont partis sur le chemin du "maquis" empruntant depuis l'école des sentiers buissonneux pour se rendre sur le terrain "Anesse" ainsi baptisé par la Section Atterrissages et Parachutages du maquis de la Mandallaz. Après une heure de marche, les enfants découvraient ce vallon verdoyant, situé sur le haut du hameau du Biolley, en haut de la "Ferme Sous les Bois", qui était en 44 celle de Déruaz (aujourd'hui, famille Voléry).
Réunis autour de la pierre souvenir, les jeunes posèrent des questions sur le nombre d'avions présents cette nuit là, le nombre de colis et de conteneurs parachutés, l'anecdote du 3è avion retardé et du vent violent et glacé qui a éparpillé les parachutes à plus de trois kilomètres de la zone de largage. On a évoqué devant des photos les maquisards de l'Armée secrète, et des jeunes réfractaires du village qui durant une nuit ont, eux aussi risqué leur "peau" pour résister à l'ennemi. On a parlé de Gène, Paul, Pierre, de Marius et l'anecdote des bœufs de Francis attelés en hâte pour récupérer les caissons pesant parfois plus de 200 kg.
Les enfants intéressés par ce fait historique concret posèrent mille questions sur le devenir des parachutes, des armes livrés, des couvertures "US Army" et purent même toucher un morceau de parachute, une caisse de parachutage en toile, un poste TSF d'époque qui aurait pu recevoir le message codé de Radio Londres annonçant l'événement : "Hyppolite a perdu sa langue". Enfin, dans un moment de recueillement, autour de la stèle drapée et fleurie, ils écoutèrent et fredonnèrent le chant des partisans avant d'y poser leur pierre, petit caillou symbolisant une pensée pour ces maquisards de l'ombre. Merci à tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette journée.