Vie Municipale Julien Corron, nouveau directeur de cabinet
Le 4 janvier dernier, un directeur de cabinet est entré en fonction. Il rejoint à la fois l’équipe de la mairie de Rumilly mais aussi celle de la communauté de communes Rumilly Terre de Savoie. Cet ancien collaborateur de Michel Dantin à Chambéry vient donc renforcer l’équipe de Christian Heison.
Engagé très tôt dans la vie publique
Il n’était pas forcément pré-destiné à devenir directeur de cabinet, mais Julien Corron allait travailler dans le secteur public. Il a commencé par des études de sciences politiques avec une spécialisation en régulation des conflits dans l’espace public. Il explique que c’est une spécialité qui couvre une large spectre «du mouvement social jusqu’au terrorisme» qu’il a pu travailler au sein du CESDIP (Centre de Recherches Sociologiques sur le Droit et les Institutions Pénales), laboratoire rattaché au Ministère de la Justice.
Il s’est ensuite dirigé vers l’École Nationale Supérieur de la Police de Saint-Cyr-au-Mont-d’Or, où il a suivi une formation pour devenir commissaire.
Cependant, il s’est rapproché de Chambéry suite à une opportunité pendant la campagne des municipales de 2014. Il a travaillé au sein de l’équipe de Michel Dantin, lequel lui a proposé de devenir son directeur de cabinet suite à sa victoire.
En 2020, nouveau changement à la mairie de Chambéry, l’équipe sortante est perdante et Julien Corron perd son poste de directeur de cabinet.
Pourquoi Rumilly ?
Fin 2020, un directeur de cabinet est recherché à Rumilly. Attisant l’intérêt de Julien Corron, il va donc tout étudier du territoire. Il a apprécié le cadre, les entreprises, les atouts auxquels ils faut donner une nouvelle jeunesse…
Il a aussi regardé l’équipe en place et son programme. Il y a trouvé des valeurs qu’il partage, mais aussi des solutions à des problématiques qu’il connaissait déjà et dont il a la certitude que ce sont les bonnes solutions.
Il a enfin comparé le programme et le territoire, pour voir si tout était adapté. En mélangeant toutes ces données, il a pu dire «je me verrais bien travailler avec eux».
En plus, il avait entretemps effectué une rétrospective de son travail à Chambéry. Il refusait de se laisser noyer par la défait, préférant analyser les erreurs et voir ce qu’il y avait à en tirer. Il pense d’ailleurs que son expérience permettra de garder à l’esprit ce qui pourrait crisper les habitants.
Le rôle de directeur de cabinet
Le nouveau directeur de cabinet a étudié la manière dont la commune et l’intercommunalité ont cohabité pendant le mandat précédent. Il reconnaît que les antagonismes politiques ont empêché la mise en place d’un travail en commun efficace.
Néanmoins, il voit dans les nouvelles équipes une volonté de mutualisation et un projet réfléchi au niveau du territoire.
S’il aura passé les deux premières semaines à étudier le territoire et rencontrer les élus, Julien Corron a toutefois déjà une idée bien précise de ce qu’il veut faire. Pour lui, ce n’est pas au directeur de cabinet de marquer la ville de son empreinte mais plutôt de pousser pour que le projet puisse se mettre en place.
Il voudra donc agir de manière à porter ses compétences afin d’aider les élus à faire leur travail. Son rôle sera ainsi d’être «l’oreille de la ville» en écoutant les réactions du public et en n’oubliant personne. Il devra aussi gérer l’organisation de l’agenda des élus et travailler la manière de faire passer des messages clairs et audibles à la population.
Ce qu’il aime particulièrement dans son métier, c’est l’impression d’agir pour l’intérêt collectif (ce qu’il trouve gratifiant) mais aussi l’idée de ne jamais savoir exactement de quoi sera faite sa journée.