« Apaisons les tensions ! »

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Dans notre édition du 2 août dernier nous avons développé l’intervention de Florence Gouache, secrétaire générale de la préfecture d’Annecy qui, sur le pont Vieux d’Alby, commentait le dernier arrêté préfectoral DDT-2018-1321 du 25 juillet 2018 stipulant les nouvelles mesures "sécheresse" arrêtées. Pour préserver l’alimentation en eau potable de la population il était question de limiter la baisse quasi générale du débit des cours d'eau et des sources actuellement constatées, et parmi les nouvelles mesures à observer, on pouvait lire : l’arrosage des stades est interdit. 
Or à Marigny St Marcel, le stade bien vert actuellement, laisse à penser que cette interdiction n’a pas été observée ? Qu’en est-il, le maire Henri Besson, nous reçoit en mairie et s’en explique : 
"il est vrai que voir un stade bien vert côtoyant des herbes bien jaunes, peut être sujet à des interrogations, voire des polémiques. Mais il faut savoir que le stade depuis 1933, sous la mandature de Joseph Croset alors maire, est arrosé depuis une pompe située au Vieux Marigny dans un bâtiment appelé Maison de l’eau. L’eau pompée provient d’une source privée captée par nos anciens il y a quelques 100 ans. Les sources privées tombent-elles sous le coup du même arrêté que les eaux publiques ? Je ne sais pas !"
"Avec le président de l’AAPPMA (société de pêche), et un responsable de la DDT(direction départementale des Territoires) qui m’ont contacté par tél, je m’en suis expliqué et pour faire taire toute polémique (pour l’instant aucun Marignien n’est cependant venu se plaindre), j’ai demandé au responsable de l’eau, mon adjoint Christian Bachellard, responsable de la Commission Travaux et Bâtiments communaux, de couper dorénavant l’arrosage de nuit.
Près de la Maison de l’eau, avec Edith Tranchant, conseillère municipale, responsable communale de l’agriculture, membre du SMIAC (Syndicat Mixte Interdépartemental d'aménagement du Chéran), qui tous les jours observe le Nant Boré (son exploitation est voisine), nous avons constaté un Nant Boré à sec. La société de pêche, toujours vigilante, a sauvé ce qu’elle a pu des truites en manque d’oxygène. Edith faisait cependant observer que de nombreuses truites, étaient ventre en l’air, bien avant le manque d’eau, conséquence de la pollution du Nant Boré par la zone industrielle Espace leader. A peine une photo prise du Nant à sec, que de l’eau arrivait, vraisemblablement d’Espace leader, eau polluée ou pas... des analyses seraient les bienvenues. "On va la tête dans le mur, si on n’a pas une prise de conscience collective et civique du manque d’eau" commentait Mme Tranchant.
Quant au Chéran, à sec aussi par endroit, il est passé en alerte renforcée (dernier échelon avant l’état de crise !). Les restrictions concernent 39 communes en Savoie et Haute-Savoie, soit 44 000 habitants. Le maire d’Alby a pris un arrêté qui réglemente l'accès aux berges du Chéran et il fait observer que "l’arrêté municipal d'accès à la rivière et aux berges est respecté. Il sera levé lorsque le débit aura atteint un niveau correct". 
 

 

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