Le RCSR reste ambitieux

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A califourchon entre le monde professionnel et le secteur amateurs, le RCSR évolue en fédérale 1 sans visibilité sur une reprise du championnat. Le club rumillien n’en continue pas moins de vivre au quotidien et de conserver des ambitions. Le président Frédéric Moine nous fait part de ses sentiments et ne cache pas sa volonté de faire avancer le club et de se projeter vers la division Nationale dans les 3 ans à venir.   

Comment gérez-vous ce manque de visibilité sur la reprise du championnat ?
Il y a eu plusieurs étapes. En décembre il y a eu ce premier projet qui avait été annoncé. A savoir une reprise le 31 janvier. Il y avait une réelle mobilisation des joueurs avec cet espoir de reprise. Finalement, un second projet a été présenté par la Fédération il y a quelques jours. En ce qui concerne la fédérale 1, la reprise du championnat pourrait se faire le 7 mars. Tout cela est lié à l’évolution des conditions sanitaires car le corps médical exige 4 semaines d’entraînements collectifs. Il faudrait pouvoir reprendre les entraînements avec contacts autour du 10 février. Mais tout ce que l’on peut entendre aujourd’hui, confinement, pas confinement, fait penser que la saison s’éloigne. C’est difficile de continuer à mobiliser les joueurs. On a donc réduit un peu la voilure avec seulement 2 entraînements hebdomadaire. 

Seuls les joueurs sous contrat peuvent s’entraîner ?
«En effet. Les espoirs, on a arrêté. 25 joueurs sont sous contrat fédéral validé par la fédération. La plupart ont une activité professionnelle à côté mais gardent une certaine cohérence dans les entraînements.

Le club continue cependant à avancer sur de nombreux projets ?
Bien sûr. On continue à travailler en coulisses et à structurer le club. Notre objectif sur 3 ans est d’amener le club en Nationale. On travaille sur différents sujets. Par exemple, certains aménagements au sein du stade pour recevoir les partenaires de manière plus convenable. Soigner l’accueil au stade est primordial pour qu’il y ait plus de visibilité. 

Les partenaires continuent à bien soutenir le club ?
Il y a eu une grosse adhésion des partenaires à l’intersaison. Dans l’hypothèse d’une saison blanche, il y aura certainement un arbitrage à faire.

Vous auriez opté pour la poursuite des matchs, même à huis clos ?
J’étais favorable au maintien des matchs pour maintenir une vie au club avec la possibilité de mettre en avant nos partenaires. On pouvait filmer les matchs, garder un lien avec les supporters. Mais plus on avance dans la saison, plus l’horizon se bouche. La Fédération exige un minimum de 14 matchs pour valider les montées et descentes et ne pas aller plus loin que la fin juin. On est en attente de la fin de saison et quelque part on se projette déjà sur la saison prochaine. 

La Fédérale 1 a un statut un peu particulier ?
Cette saison aura eu le mérite de démontrer que la Fédérale 1 a un statut intermédiaire. Ni pros, ni amateurs. On a un peu les obligations des pros, sans en avoir les avantages. Cela nous conforte dans nos ambitions de rejoindre au plus vite la Nationale. Malgré les difficultés actuelles il nous faut maintenir une bonne dynamique pour bien préparer les 3 prochaines saisons ». 

Que retenir de vos 3 années de présidence ?
La première a été excellente car c’était l’année de la montée en Fédérale 1 en coprésidence avec Alain Rémillon. La seconde a été arrêtée prématurément au mois de mars. Et cette année, elle est encore plus particulière. On avait très bien préparé la présente saison pendant le premier confinement, globalement en mars et avril. Après cela a été de projets d’organisation en annulations. On essaie de donner le plus de visibilité possible et on continue à avancer avec beaucoup de volonté et de résilience.  

Chez les jeunes le club maintient ses activités ?
Certains éducateurs sont mobilisés pour assurer des animations le mercredi après-midi et le samedi matin. Pas de matchs ni de tournois, mais des entraînements réguliers pour toute l’école de rugby jusqu’aux U19. A peu près 240 jeunes, garçons et filles participent à ces animations sous la tutelle de Laurent Charvier et Rolland Deplante. On peut signaler par ailleurs notre récent partenariat avec le club de Meythet avec une entente au niveau des U12 et U14 et également pour certains de nos seniors en manque de temps de jeu la possibilité d’avoir la double licence afin de pouvoir évoluer dans ce club. Même à un niveau inférieur, c’est important de jouer.  

Qu’est-ce qui manque concrètement au RCSR ?
On a réfléchi sur un certain nombre de choses. La priorité serait d’avoir un écran géant, mais aussi des loges, toujours pour attirer davantage de partenaires. On a évoqué par ailleurs la possibilité de pouvoir disposer d’un terrain synthétique pour les entraînements. Cela fait partie du développement du RCSR. On va essayer de rester dans cette logique d’une montée en Nationale. On avait bien démarré la saison et cela nous conforte dans nos objectifs. Notre grosse satisfaction des 4 premiers matchs est l’amalgame qui a été fait avec les jeunes du club.  

Vous aviez beaucoup de joueurs sous contrat d’une saison. Les négociations sont engagées pour la saison d’après ?
On va entamer les négociations effectivement dans les dix jours à venir.

Quels sont les vœux du président ?
Dans ce contexte particulier, c’est la santé qui prévaut. Je souhaite que l’on se retrouve le plus rapidement possible autour du stade avec tous les composants du club et les bénévoles. J’ai une pensée pour tous les salariés du club. Il y a toujours une présence au stade.  
Ce que je retiens de cette période, c’est l’importance du milieu associatif, qu’il soit sportif ou culturel. On voit aujourd’hui ce qu’il apporte aux gens. C’est parfois une échappatoire ou tout simplement un moment de bonheur. On ne peut pas repartir sur une nouvelle saison en fermant les yeux. L’enjeu des dirigeants va être d’imaginer quel modèle pour demain.  

Propos recueillis 
par Michel Foubert

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