Marion Darregert expose ses «Pièces à vivre»

Lecture 5 minute(s)

 

Artiste designer, diplômée des Beaux-Arts de Lyon, Marion Darregert achève en ce début d’année un projet majeur de sa vie d’artiste qu’elle a mené durant ses trois dernières années, à savoir une résidence à la Cité Louis Sibué dans le quartier de Marlioz. C’est par une exposition en trois lieux de la ville qu’elle restitue son travail auprès du grand public du 8 mars au 14 mai. Récit de notre entretien avec cette artiste impliquée et vraie touche-à-tout.

Marion Darregert, pouvez-vous tout d’abord nous évoquer votre parcours ?

À la suite de mes études j’ai travaillé auprès de l’association Greenhouse au sein d’un atelier et lieu d’exposition d’art et de design à Saint-Étienne. Ce qui m’a amené à faire la connaissance d’Emmanuel Louisgrand, président de l’association et artiste jardinier. Nous nous sommes alors associés pour réaliser des projets de sculptures et d’installation dans l’espace urbain et il m’a par ailleurs entraîné à Dakar sur le très beau projet du jardin «Jet d’eau» (Human City Design Award 2020) qu’il a réalisé avec l’association Ker Thiossane. Mon intérêt particulier pour la fabrication des choses, le travail de la main, les temps de recherche et de chantier, m’a poussé peu à peu à diversifier mon approche par des savoirs-faire techniques. Je me suis ainsi formée à l’ébénisterie au Centre de formation l’Estampille en Haute-Savoie où j’ai obtenu un CAP en 2018. À l’heure actuelle, je travaille aussi comme peintre en bâtiment auprès d’une entreprise locale. Cela me permet d’avoir une activité complémentaire lorsque les temps sont difficiles, tout en restant en étroite corrélation avec mon activité d’artiste.

Quel est le point de départ de votre résidence d’artiste dans le quartier de Marlioz ?

Le point de départ est une concordance de temps, de lieu, de rencontres ! Je terminais la formation d’ébéniste et quittais la Haute-Savoie quand j’ai fait la connaissance des membres de l’association Art’dep, qui avaient été à l’oeuvre avec l’OPAC de la Savoie sur le quartier du Sierroz et qui étaient en contact avec Emmanuel Louisgrand, le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement de la Savoie (CAUE 73) et les étudiants des Beaux-Arts d’Annecy cette fois-ci sur le quartier de Marlioz. Le projet «Habiter» est devenu pour moi comme une escale au long court sur la route me ramenant à Saint-Étienne.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour mener à bien le projet ?

J’ai travaillé en lien avec le lieu, avec ce que j’y ai trouvé, le déroulé, le paysage, les «micros-événements», le tout-autour. Je l’ai traversé de différentes façons, j’ai constitué des premières séries de notes, de maquettes, de dessins. J’ai souvent des livres ou des textes choisis bien particulièrement pour m’accompagner. Je constitue une sorte d’équipe ou de «couples». Sur ce projet, je suis arrivée notamment avec le recueil de poèmes «L’Espace du dedans» d’Henri Michaux et la destinée de cette barre d’immeubles m’a aussi orienté sur le travail du sculpteur Gordon Matta-Clark dont j’ai une magnifique monographie.

Votre travail est restitué au cours de l’exposition « Pièces à vivre ». Sous quelle forme se présentera-telle ?

C’est une exposition sous forme «installative» entre peinture et sculpture et répartie en trois lieux : l’appartement vacant que j’ai aménagé et que j’occupe pour quelques semaines encore à Marlioz, l’un des kiosques bordant le Parc des Thermes (au 6 avenue Lord Revelstoke) et l’Espace Vaugelas à la Maison des arts et de la jeunesse. Seul le kiosque est visible pour le moment, puisque l’intervention se fait au niveau des vitrines, mais j’espère vraiment que l’Espace Vaugelas pourra prochainement s’ouvrir à la visite, sans quoi tout ce travail ne peut être lu complètement et perd en consistance.

À qui s’adressent vos remerciements ?

Mes remerciements sont nombreux car durant ces 3 ans plusieurs personnes ont gravité (parfois sans le savoir) autour de ce projet de résidence. En premier lieu, ils vont à ceux qui ont déclenché et porté ce projet : l’OPAC de la Savoie représenté par Gildas Jay qui a mis à disposition un appartement, les membres de l’association Art’dep, ainsi que l’association Greenhouse qui m’ont soutenu également sur une partie importante du financement de mon travail. Pour leur complicité et leurs conseils, merci à Flore Belin, Claire Viallat et Patrick Patonnier. Merci à la Ville d’Aix-les-Bains et à son adjointe aux affaires culturelles Isabelle Moreaux-Jouannet pour le prêt du kiosque durant l’exposition. Merci également à la Maison des jeunes et de la culture et à son directeur Olivier Duroux pour la mise à disposition d’une salle m’ayant permis de préparer l’exposition. Un clin d’œil particulier au magasin de décoration Entourage, à Béchir et Adèle de l’Espace de vie sociale de Marlioz, sans oublier Jac, Laurence et Eudes qui sont parmi les personnes qui ont contribué par leur gentillesse et leurs coups de pouce à ce projet.

 

Pour plus d’info sur Marion Darregert :  https://mariondarregert.myportofolio.com et www.instagram.com/mariondarregert

Pour suivre l’actualité sur l’exposition : www.facebook.com/mjc.aixlesbains

 

Publicité
Icone

Hebdo des Savoie

www.hebdo-des-savoie.fr

Ajouter à l'accueil