Les couturières des «Médiévales» s’activent autour des costumes
Elles sont une dizaine de couturières bénévoles à s’impliquer dans la fabrication du costume médiéval. Pour respecter le protocole sanitaire mis en place au vu de la pandémie, elles se retrouvent au nombre de quatre, à tour de rôle, le samedi dans leur petit local.
Elles recyclent beaucoup de tissus dans les dons qu’on leur fait, le but étant de rester vraiment dans la réalité des XIIème et XIIIème siècle. Des anciens costumes qui ne sont plus portés, plus très adaptés sont transformés pour les enfants. En dehors de leurs retrouvailles au local, elles n’hésitent pas à emporter de quoi faire à la maison.
Tout a un coup élevé, alors tout est fabriqué, comme par exemple une cotte de maille tricotée en laine et qui est ensuite patinée pour donner cet effet ancien, et qui fait le bonheur des enfants (et même des grands), heureux de porter un beau costume.
Ces costumes sont prêtés aux adhérents, mais loués aux extérieurs qui viennent participer à la fête, mais aussi pour d’autres festivités ailleurs, pour des mariages, des fêtes familiales...
L’association possède 500 costumes qui peuvent être loués et portés pour la fête.
Sans compter les enfants, ce sont environ 200 personnes bénévoles qui s’activent, costumés, sur le site, le jour «J».
Les élèves des écoles albygeoises participent avec des chants et des danses, sont également habillés par l’association pour ce jour.
Elles déplorent ce manque d’activités et de convivialité actuel, qui les encouragent et dynamisent leur enthousiasme. Ces dames essaient de trouver des activités pour garder l’association vivante, comme des ateliers de calligraphie, l’idée leur étant venue suite à un don de livres sur l’écriture ancienne.
Il n’est pas nécessaire de savoir coudre, ni d’avoir beaucoup de technique, pour participer à la confection de ces vêtements. Toutes les mains sont les bienvenues pour aider, ne serait-ce que pour découdre des vêtements qui sont donnés, pour les trier et pouvoir récupérer ce qui est en bon état et qui peut servir. Il y aussi le rangement de tissus achetés ou donnés, ou aussi la mise en boîtes des coiffes, qui prend aussi du temps...
Tout le monde peut venir donner «un petit coup de main». Leur critère de recrutement : «bien vouloir faire quelque chose» !
Ce travail autour du costume va grandissant. Il y a eu plusieurs phases dans la confection. Au début, tous ont été faits avec beaucoup d’exigence tant sur la qualité des tissus, que dans l’élaboration, le vêtement devant coller le plus possible à la réalité de l’époque du Moyen-Âge. Le choix des tissus, leur qualité, leur couleur étaient les premiers critères mis en avant.
Puis ensuite, le mot d’ordre a été de faire avec ce qu’ils avaient et il y a eu un éloignement de la conformité, et occasionnait donc un décalage avec l’histoire.
Mais aujourd’hui, le but est de coller au maximum au côté historique ; il n’est donc plus question de porter du synthétique. Elles essaient maintenant de supprimer petit à petit, toute cette partie « plastique » de leur stock de costumes. Elles veulent revenir au coton, la laine, le lin, la soie, les vieux drap... et dans des couleurs qui ne soient pas anachroniques.
Elles veulent vraiment rester en corrélation avec l’existant de l’époque.
Un souci de locaux plane sur l’association. En effet, beaucoup de travaux se profilent pour les années à venir sur la commune d’Alby, (au quartier de La Combe où se trouve le petit chalet) et va modifier le stockage du matériel.
En ce moment, ils sont activement à la recherche d’un hébergement...
La fête médiévale prévue cette année les 8 et 9 mai est annulée, à cause de l’incertitude qui plane encore au vu des conditions sanitaires mais est reportée à l’automne sous une autre forme moins grandiose qu’à l’accoutumée.
Des informations seront prochainement données quant à la date et sur le déroulement de cette animation.