La démolition commence mardi !
A la suite du reportage paru dans nos colonnes la semaine dernière sur les fouilles entreprises sur le site du futur jardin public de la rue Charles de Gaulle, les amoureux de maisons anciennes et passionnés de l’histoire rumillienne ont pu espérer que le sort de la bâtisse que l’on connait sous le nom de Maison Armand soit remis en question. Et que l’on envisage une conservation au moins partielle de ce bâtiment apparemment chargé d’histoire.
«Le sort de la maison est réglé !».
Pierre Béchet, maire de Rumilly, a tenu à mettre les choses au clair. Car le permis de démolir a été accordé après examen par l’architecte des Bâtiments de France qui a donné son accord sans restriction.
Les fouilles entreprises par l’Inrap (Institut national de recherches archéologiques préventives) ne devaient concerner que le sous-sol de la parcelle qui doit être aménagée en jardin public, dans le cadre d’un permis d’aménager. Pas la maison elle-même. «Ce sont deux procédures différentes», précise le maire.
D’ailleurs, si l’éventualité d’une conservation de certains éléments de la maison avait été envisagée, des précautions auraient été prises avant l’opération de désamiantage, au cours de laquelle la cheminée Renaissance, par exemple, a été nettement détériorée.
A ce moment, le sort de la maison était déjà scellé. «Peut-être aurait-on pu faire une série de photos avant d’entreprendre les travaux», concède Pierre Béchet.
Les fouilles entreprises ces dernières semaines n’ont pas permis de mettre au jour des éléments particuliers du sous-sol. Seules, des traces de fondations anciennes ont été relevées, normales dans un secteur du Rumilly historique. «Mais c’est à peu près tout».
Ce mardi matin 21 août, la réponse est tombée, venue de l’Inrap qui confirme la fin des fouilles et la mise à disposition du terrain pour l’aménagement du futur jardin, sans restrictions ni obligations.
Plus rien ne s’oppose donc désormais au lancement des travaux et «la démolition de la maison commencera comme prévu ce mardi 28 août». Et les travaux du jardin aussitôt après.
On conservera tout de même la stèle qui rappelle le souvenir d’Auguste de Rochette de Salagine. Mais à part cela, il ne restera quasiment rien de cette maison, «sauf l’Histoire».
Une histoire que des recherches permettront peut-être de retrouver et qui pourrait être évoquée sur le site. Pour la mémoire.