Le niveau des rameurs aixois toujours tiré vers le haut
Entre le week-end qui s’est achevé et la fin de cette semaine, les rameurs du Pôle jeunes de l’Entente Nautique Aviron d’Aix-les-Bains comme leurs aînés engagés en catégorie U23 sont sur le devant de la scène française d’aviron, respectivement à l’occasion d’interclubs régionaux à distance et d’un stage préparatoire de près d’une semaine en vue des prochains mondiaux.
Des podiums aux interclubs pour les jeunes de l’ENA
Afin de pallier le manque de compétitions dû aux restrictions sanitaires, la Ligue Auvergne Rhône-Alpes d’aviron a instauré une compétition interclubs indoor le week-end dernier. Cette dernière a permis aux jeunes de la région de s’affronter sur ergomètre, à distance, 500 mètres étant à réaliser le plus rapidement possible. Alors que leurs aînés du Pôle performance prenaient la route de stages nationaux, 47 rameurs du Pôle jeunes aixois, constitué de l’école d’aviron et des catégories J12 à J16, y ont participé.
L’occasion pour les encadrants d’évaluer le travail effectué durant l’hiver et notamment de mesurer l’explosivité des jeunes athlètes. À cet exercice, le club aixois s’en est plutôt bien sorti car 3 de ses jeunes rameurs sont montés sur le podium dont 2 féminines. Championne de France 2019 en quatre de couple cadette, Lucie Assier a ainsi décroché l’argent en J18 (junior), étant juste devancée par Ludivine Girona-Eugenio de l’Aviron Romainais Péagois. Du côté des cadettes (J16), Betty Fuvel est également montée sur la seconde marche du podium derrière l’Évianaise Chloé Morand. Enfin chez les hommes, la performance aixoise est à mettre à l’actif du cadet Clovis Coquet qui s’est emparé du bronze en 1min28s, derrière les Lyonnais Elliot Lortet et Baptiste Brandyck. De belles performances augurant une fin de saison positive pour les différentes catégories du Pôle jeunes bientôt en lice dans divers rendez-vous nationaux majeurs.
Un stage national sur
le futur bassin olympique
Autre actualité de l’ENA en ce début du mois de mai, à moins de 100 jours des championnats du monde d’aviron U23 (seniors de moins de 23 ans), la sélection de 8 Aixois pour le stage national U23 organisé du 4 au 9 mai sur le futur bassin olympique de Vaires-sur-Marne et placé sous la responsabilité du nouveau directeur technique national, l’ancien champion olympique Sébastien Vieilledant. Les athlètes du Pôle performance aixois retenus pour ce stage sont Maëlla Favrais, Émilie Mouchet, Juliette Neyrat et Lise Bara chez les féminines et Louis Chamorand, Baptiste Savaete, Yoann Lamiral et Nicolas Armenjon chez les hommes. Quelques semaines après sa médaille d’argent aux championnats d’Europe seniors en quatre de couple poids léger, Baptiste Savaete retrouve donc le groupe France U23 avec l’ambition logique d’intégrer le quatre de couple PL de sa catégorie d’âge qui s’alignera en championnat du monde.
Habituée des podiums nationaux en athlétisme avec l’Athlétique Sport Aixois, Lise Bara a fait le choix de poursuivre sa carrière sportive en aviron. Fait exceptionnel, à peine deux saisons après avoir pris les rames, la voilà déjà aux portes de l’équipe de France. Âgée de 27 ans, la rameuse aixoise voit, logiquement du fait de son âge, se refermer les portes du collectif France U23 et ne peut que prétendre à une sélection en équipe de France A. Néanmoins, et fait suffisamment rare pour être signalé, la Direction technique nationale a souhaité pour la seconde fois convier l’étudiante de l’École de management de Grenoble au stage national U23 dans l’objectif de la faire progresser au sein d’un collectif France performant dont la génération devrait être celle des JO de Paris dans 3 ans. Un signe porteur d’espoir pour celle qui a pour objectif à cours terme de décrocher un premier podium national en élite cette saison dans le huit seniors femmes aixois.
Ce qui est certain, c’est que ce collectif France U23, qualifié de «génération 2024», prend au fil des regroupements et autres stages nationaux ses marques sur le bassin de Vaires-sur-Marne qui accueillera les épreuves olympiques d’aviron et de canoë-kayak. Situé à l’est de Paris, ce plan d’eau artificiel, ayant notamment accueilli une coupe du Monde dans les années 90, est de plus en plus souvent choisi par l’aviron français comme base d’entraînement pour ses stages nationaux. Ainsi, après les Paraviron il y a quelques semaines, les huit Aixois enchaînent cette semaine les kilomètres sur la ligne droite de 2 kilomètres qui s’offre à eux. De quoi les changer un peu des rives verdoyantes du lac du Bourget !
