Nouveaux lauréats au Concours de la résistance et de la déportation
Institué en 1961 par Lucien Paye, ministre de l’Éducation nationale, à la suite d’initiatives d’associations d’anciens résistants et déportés, le Concours national de la résistance et de la déportation est un concours scolaire qui a pour objectif de perpétuer chez les jeunes Français la mémoire de la résistance et de la déportation afin de leur permettre de s’en inspirer et d’en tirer des leçons civiques dans leur vie d’aujourd’hui. Il leur donne l’occasion de rencontrer directement déportés et résistants, et d’établir à ce titre un lien tangible entre les générations.
Chaque année, un thème est défini, pouvant faire l’objet d’un véritable travail interdisciplinaire, réalisé seul ou collectivement. Ce concours s’inscrit ainsi dans une démarche d’éducation à la citoyenneté et est une composante essentielle du parcours citoyen des collégiens et lycéens.
Le thème de l’édition 2019-2020 portait sur “1940. Entrer en résistance. Comprendre, refuser, résister” et a été prolongé en 2020-2021 en raison de la crise sanitaire.
Les jeunes Savoyards fidèles au devoir
de mémoire
Malgré une participation moindre par rapport aux précédentes éditions, 233 élèves savoyards se sont tout de même mobilisés pour ce concours : 19 lycéens issus de 4 établissements et 214 collégiens issus de 10 établissements. Les collégiens devaient se mettre dans la peau d’un résistant participant à la rédaction du premier numéro d’un journal clandestin français entre fin 1940 et début 1941 pour expliquer son engagement tandis que les lycéens ont eu pour consignes d’imaginer la lettre que l’élève Perrot du lycée Dominique Villard de Gap, dans les Hautes-Alpes, aurait pu adresser à ses proches en mars 1941 avant de tenter de rejoindre le général de Gaulle à Londres. La remise des prix du concours pour le département de la Savoie s’est déroulée mercredi dernier au Centre culturel et des congrès André Grosjean en présence des porte-drapeaux et des autorités, de la directrice de cabinet du préfet de la Savoie Alexandra Chamoux, du maire d’Aix-les-Bains et vice-président du Conseil départemental de la Savoie Renaud Beretti, de la conseillère départementale Nathalie Schmitt, de la première adjointe au maire d’Aix-les-Bains et conseillère régionale Marie-Pierre Montoro-Sadoux, du directeur académique des services de l’Éducation nationale de la Savoie Éric Lavis, soulignant «la grande qualité des travaux remis», et de la présidente du Comité d’entente résistance et déportation de la Savoie Roselyne Kesller. Cette cérémonie a notamment été marquée par l’hommage rendu à Henri Maitre, dernier résistant déporté de Savoie (au camp de concentration de Mauthausen en Autriche, en 1944) et vice-président du Comité d’entente résistance et déportation, disparu le 18 février dernier dans sa 98e année.
Florent Leroux
