«Les fruitières de Savoie», plus grosse coopérative des Savoie
La Coopérative «Les fruitières de Savoie» regroupe les fruitières présentes sur l’Albanais à savoir Hauteville sur Fier, Sâles, Vallières sur Fier, et Trois Massifs (Gruffy & Saint-Germain la Chambotte). Elle est devenue la plus importante coopérative des Savoie et fête cette année ses 10 ans. Le site de la fruitière de Sâles aura au terme de ses travaux une capacité d’affinage de 10 000 meules de fromages !
Retour sur la fruitière
de Sâles
L’établissement ouvre en 1967, les agriculteurs de l’époque commercialisait leur production au «Lait Mont-Blanc» de Rumilly. Etablissement qui avait également la possibilité d’acheter du lait meilleur marché ailleurs, notamment en Isère et dans l’Ain. Les agriculteurs ont sciemment refusé d’aligner leur tarif et ont opté pour relancer leurs fruitières. C’est ainsi qu’ont vu le jour les coopératives de Marigny Saint-Marcel, Vallières et Sâles. En 1967, la fruitière de Sâles traite 10 000 l de lait par jour, transformés en emmental avec un fruitier dans les lieux, domicilié à Rumilly. L’établissement reçoit plusieurs coopératives du secteur qui plus tard fusionneront avec lui, de Lornay jusqu’à Vaulx / Nonglard.
Une nouvelle tranche
d’investissement
est lancée
Au début des années 70, 6,6 M de Francs sont investis dans une extension et une réhabilitation du site. A l’époque l’établissement est doté d’une porcherie (4 500 porcs). La fruitière se rapproche ensuite d'un fromager qui travaille le lait pendant 28 ans sur site.
A la fin des années 1980, face aux difficultés de l’Emmental, la coopérative de Sâles lance la production de Tome de Savoie sur site avec une deuxième chaine de production. Et à la fin des année 2000, les difficultés de la filière laitière savoyarde, notamment IGP Tome et Emmental, engendrent d’énormes difficultés aux fruitiers et aux coopérateurs. Le fromager de l’époque ne dispose plus de la totalité des débouchés pour écouler la production de lait de la coopérative de Sâles. Il propose aux agriculteurs de «dégager» 1/3 de la production vers l’Italie. Evidemment, la valorisation est bien moindre, les agriculteurs de l’époque refusent ce choix. La coopérative de Sâles entame alors les discussions avec ses homologues voisins (Hauteville sur Fier, Vallières, les 3 Massifs). Géographiquement, l’établissement de Sâles se trouve au cœur géographique de l’ensemble du territoire. Les agriculteurs poursuivent les réflexions, dans un esprit de solidarité.
2011, un élan de solidarité
Au 1er septembre 2011, les coopératives de l’Albanais souhaitent mettre en commun leur travail. Néanmoins chacune est attachée à son site. Chaque fruitière engage alors une spécialisation et une modernisation de ses ateliers. Hauteville sur Fier qui avait entrepris d’important travaux entre 2007 et 2009 réenclenche une nouvelle vague d’investissements en 2013 pour devenir un site très performant dans la production de la Tomme de Savoie. Vallières, reprend également complètement sa chaine de fabrication de l’Emmental. Anecdote, la chaine de moulage de fabrication de l’Emmental de la fruitière de Sâles est installée sur Vallières et fonctionne toujours. Les fruitières de Saint-Germain la Chambotte et Gruffy nécessitaient moins d’investissements, quelques travaux ont malgré tout été réalisés. La fruitière de Sâles émet le souhait de diversifier son site dans l’objectif de proposer divers produits. Pour y parvenir, des travaux sont lancés en 2012, ils dureront de longues années, ils s’achèveront dans les prochaines semaines. Les 3 coopératives travaillaient depuis de nombreuses années avec la famille Chabert qui sera donc associée de près aux discussions de reprise du lait de Sâles et en assure aujourd’hui la transformation et la commercialisation des fromages produits.
Sâles site de diversification
10 de travaux auront été nécessaires pour faire de Sâles un site de diversification moderne et performant. La fruitière de Sâles a cessé la transformation fromagère au 1er septembre 2011 et redémarre son activité en avril 2013, pour la production d’un fromage de garde : le Cœur de Savoie, avec la création d’une première cave d’affinage sur place. Puis en 2015, les producteurs innovent et active un processus de fabrication unique en pays de Savoie de «petits fromages à pâte molle», sont lancés à la fabrication : le Flocon, le Vacherin, la Tommette… Ce processus de fabrication sera rapidement habilité en Agriculture Biologique, permettant ainsi une valorisation du lait Bio des producteurs de la coopérative. Les caves à «Cœur de Savoie» seront agrandies en 2016, elles permettent à ce jour l’affinage de 7 500 meules de fromages !
Finalisation
des extérieurs et ouverture d’un magasin en 2020
Courant 2020, les travaux se sont concentrés sur les extérieurs, les abords et la création d’un magasin de vente directe des fromages qui a ouvert ses portes au public mi-novembre 2020. Ce magasin est l’aboutissement d’un travail collectif qui s’est étalé sur 10 ans. De nouvelles caves d’affinage à « Cœur de Savoie » sont en cours de finition, elles porteront à 10 000 meules la capacité d’affinage du site de la Fruitière de Sâles. L’intégralité du lait est transformée sur place. Exit les dégagements. Les 5 fruitières ont été, par les travaux engagés et la modernisation des sites, pérennisées chacune dans sa spécificité.
Le président de la coopérative, Sébastien Grange, «fier du chemin parcouru»
Le magasin est lumineux, spacieux et a été pensé pour mettre en valeur au mieux les produits, l’aboutissement de longues années de travaux ! Les producteurs attendaient cette rénovation qui vient mettre en valeur le travail déjà entrepris à l’intérieur de la fruitière mais non visible du grand public. En parallèle, les discussions entre les 4 coopératives de l’albanais ont conduit à une fusion en 2016 pour donner naissance à la coopérative «Les Fruitières de Savoie», la plus importante coopérative des 2 départements, en collectant le lait auprès de 140 exploitations agricoles, en vue de sa transformation en fromage AOP (Abondance et Tome des Bauges, et en IGP Tomme, Emmental et Raclette de Savoie ainsi qu’en Gruyère France IGP). Sébastien Grange avoue être «très heureux de cet élan de solidarité des agriculteurs, pour ne laisser personne au bord de la route. Nous pouvons être fiers du chemin parcouru, de cette fusion, de cette réussite collective. Tout ne s’arrête pas pour autant, il reste encore beaucoup de travail à effectuer pour pérenniser la filière agricole.»
Portes ouvertes samedi 18 septembre de 10h à 15h
A l’occasion des journées européennes du patrimoine, les agriculteurs vous invitent à venir découvrir la Fruitière de Sâles. Découvrez l’ensemble des bâtiments : caves d’affinage, chaines de fabrication, magasin… Tentez de remporter des lots en participant au quiz proposé. Laissez vous tenter par une dégustation… La visite est gratuite, animée, guidée et commentée par de professionnels de l’agriculture.
Les agriculteurs vous feront visiter, avec plaisir, leur fruitière
Portes ouvertes à la fruitière de Sâles le samedi 18 septembre de 10 h à 15 h. Rendez-vous au 230 route d’Hauteville à Sâles. La fabrication du Flocon, du Vacherin ou encore du Cœur de Savoie n’aura plus de secret pour vous. Attention pass sanitaire valide nécessaire. Port du masque obligatoire à l’intérieur des locaux.
Le saviez-vous ?
La fruitière est le bâtiment où les agriculteurs mettent en commun leur outil de travail. Alors que la coopérative représente l’entité morale qui les fédère.
En pays de Savoie, c’est le système de gestion indirecte qui est utilisé, la coopérative achète le lait aux agriculteurs, le revend un peu plus cher à un fruitier, lequel va le travailler dans les locaux mis à disposition par la coop. La coopérative les Fruitières de Savoie, propriétaire de la fruitière de Sales vend ainsi le lait à la famille Chabert et la fromagerie du même nom. C’est la coopérative et les agriculteurs qui investissent et confortent leur outil de travail. Chabert amène lui son savoir faire de transformation et de recherches de débouchés commerciaux.
Les fruitières de Savoie ce sont : 140 exploitations agricoles, 50 millions de litres de lait, 5 fruitières (Sâles, Vallières, Hauteville sur Fier, Gruffy et Saint-Germain la Chambotte) 2 fromages AOP, 3 fromages IGP ainsi que des produits de diversification.
[[{"fid":"31952","view_mode":"default","fields":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false},"link_text":null,"type":"media","field_deltas":{"1":{"format":"default","field_file_image_alt_text[und][0][value]":false,"field_file_image_title_text[und][0][value]":false}},"attributes":{"height":412,"width":275,"class":"media-element file-default","data-delta":"1"}}]]
La cave d’affinage du fromage «Cœur de Savoie», un robot lave et retourne les meules.
