Cinéma : une belle fin d’année

Après deux années difficiles causées par la crise sanitaire, entre les périodes de fermeture des salles, les jauges réduites, les couvre-feux et l’instauration du pass sanitaire, 2021 s’est terminée en beauté pour le cinéma de la Ville, selon Stéphane Debenest, directeur adjoint de l’établissement : «Durant les vacances de Noël, on a constaté des chiffres à l’identique de l’avant Covid. Le public était au rendez-vous dès le 1er week-end, c’était émouvant de voir les gens revenir. On peut dire que ces fêtes de fin d’année se sont très bien passées pour nous, et c’est le cas au niveau national». Même si depuis lundi 3 janvier, la vente de confiseries et boissons est interdite dans les cinémas pour une durée de 3 semaines, Stéphane Bebenest reste optimiste : «Il s’agit d’une contrainte supplémentaire, mais de mon point de vue, ce n’est pas très grave. Tant qu’on reste ouvert, c’est le principal».

Bilan  2021

Les spectateurs étaient assez nombreux à regagner les salles dès la réouverture du 19 mai 2021, cependant la mise en place du pass sanitaire le 21 juillet a été, selon le directeur adjoint du cinéma rumillien, l’hécatombe : «On a eu une chute de 70%. Ensuite, au bout de 15 jours - 3 semaines, on a vu progressivement les gens revenir. En sachant que jusqu’au 10 août, on avait le droit de programmer des séances pour les personnes sans pass sanitaire, avec des jauges limitées à moins de 50 spectateurs.» Concernant le profil du public ayant répondu présent depuis la réouverture de l’établissement au printemps dernier, Stéphane Debenest explique qu’il s’agit d’un public principalement familial, les amateurs du cinéma « art et essai » s’étant vraisemblablement montrés plus réticents.

Malgré le contexte sanitaire encore fragile et le manque d’effusion d’un certain public à se rendre dans les salles obscures à cause des contraintes imposées pour freiner la pandémie, Stéphane Debenest note qu’en 2021, les distributeurs ont joué le jeu en sortant à nouveau des films : «Quand on était ouvert en 2020, on était complètement au ralenti, il n’y avait quasiment plus rien, mais cette année, malgré certains films encore reportés, comme Top Gun qui devait être à l’affiche en novembre dernier et qui finalement sortira en mai 2022, on a quand même eu le dernier James Bond à l’automne, le Spider-Man et enfin le retour d’un Disney pour Noël, alors que 2 ans en arrière, tout était basculé sur la plateforme Disney +». Il ajoute que les films familiaux et les comédies sont plutôt bien repartis mais que c’est beaucoup plus difficile pour les films d’auteurs.

Le cinéma Les Lumières De La ville est composé de 3 salles : une grande d’une capacité de 269 places, une autre de 150 places et une plus intime de 89 places.

Entre le 19 mai et le 31 décembre 2021, plus de 43 000 spectateurs ont rempli les salles de l’établissement, alors que l’année 2020 avait comptabilisé seulement 21 000 entrées. Quant à 2019, c’est une année record avec un objectif de spectateurs dépassé : plus de 89 000 au lieu des 80 000 attendus. «En 2021, si on était restés ouverts entre le 1er janvier et le 19 mai, on aurait atteint les 80 000 entrées.»

Globalement, l’année 2021 a été satisfaisante : «A titre de comparaison, on a fait moitié moins qu’en 2019 mais le double de  2020, donc selon le discours qu’on veut avoir, on peut choisir de voir le bon ou le mauvais côté et personnellement je préfère me focaliser sur le bon côté des choses» conclut Stéphane Debenest.

Perspectives 2022

Du 19 au 25 janvier, aura lieu la 24e édition du Festival Télérama qui proposera de voir ou revoir 16 films et de découvrir 6 films en avant-première au prix de 3,50 euros la séance grâce à la présentation d’un pass préalablement découpé dans le magazine ou téléchargé sur telerama.fr. «C’est bien de programmer cette opération nationale en janvier, ça permet aux gens d’avoir des séances de rattrapage pour certains films qu’ils n’ont pas vus durant l’année écoulée» confie le directeur adjoint du cinéma Les Lumières De La Ville.

Bien que tout reste incertain pour les mois à venir, la vie du Cinéma et des cinémas semble avoir repris son cours avec la présence d’un public enthousiaste et prêt à lui redevenir fidèle.