Christian Heison : «70% des projets du mandat au moins lancés»
En ce début d’année, Christian Heison, maire de Rumilly, également président de la Communauté de Communes Rumilly Terre de Savoie, dresse le bilan de ses 18 mois de mandat, sous fond de crise sanitaire, et évoque les perspectives pour 2022 et les années à venir.
Social, jeunesse, sécurité, mobilité ou encore urbanisme, retour sur les dossiers clés d’un projet politique qui n’avait pas prévu le Covid-19 et que le maire se dit satisfait d’avoir en grande partie respecté, avec son équipe.
«Il ne se passe pas une réunion sans que nous soyons amenés à parler du virus»
Vous êtes Maire de la Ville depuis juin 2020. Quel bilan faites-vous de ces 18 mois de mandat, sous fond de crise sanitaire ?
Ces 18 mois sont à la fois longs et courts, dans ce contexte sanitaire extrêmement complexe et pesant. Complexe parce que la vérité du jour n’est pas celle de la veille et encore moins celle du lendemain, ce qui demande une adaptabilité permanente, pour nous élus mais surtout pour nos services, et pour la population.
Lorsque nous sommes arrivés au début de ce mandat, nous avions un projet politique, que nous avons présenté aux habitants et grâce auquel nous avons été élus, mais ce projet politique n’avait pas prévu le Covid-19 qui s’est imposé à nous sur toutes les compétences. Je fais régulièrement des annotations qui me permettent de voir que tel sujet avance ou tel sujet n’avance pas, c’est un travail quotidien. Il ne se passe pas une réunion sans que nous soyons amenés à parler du virus.
Notre direction première a été de réfléchir à comment protéger au mieux notre personnel afin qu’il puisse continuer à travailler et accueillir le public en le protégeant lui aussi. Je ne sais pas si nous avons réussi ou pas, ce que l’on peut en tout cas constater, c’est que le service public a été maintenu, quasiment à son niveau optimum, ce qui est une satisfaction dans ce contexte extrêmement dégradé, et ça, même si on le doit aux mesures prises en interne qui ont évité les clusters, on le doit beaucoup à l’engagement des personnels qui ont parfois fait plus que leur travail.
Nous avons aussi beaucoup travaillé avec les écoles, en étant en permanence en relation très directe avec les équipes enseignantes pour leur apporter des informations et pour gérer au mieux les situations.
Dans les imprévus, il a fallu monter un centre de vaccination, avec l’aide du centre hospitalier sans qui nous aurions eu du mal à le créer. Il a démarré aux alentours de 200-300 vaccinations et aujourd’hui on en est à 1400-1500 et on va sûrement en arriver à 1600-1700. C’est une énorme organisation et les gens sont satisfaits, nous avons de bons retours mais personne ne sait jusqu’à quand ça va durer. Cela pose des problématiques de concentration de moyens et de disponibilité de la salle des fêtes où les associations développaient leurs activités. C’est compliqué pour le monde associatif qui a passé ces deux années dans de grandes turbulences, et auprès duquel nous travaillons au quotidien. Nous sommes allés détecter celles qui pouvaient être en difficulté financière comme le Rumilly Basket Club qui était dans une situation complexe et pour qui nous avons voté une aide exceptionnelle lors du dernier conseil municipal.
Nous avons récemment mis en place la plateforme monrumilly.fr, pour aider le commerce de proximité et nous sommes en train de continuer à l’aider pour le rendre pérenne avec l’embauche d’un animateur. Tout ceci fait partie des choses qui n’étaient pas dans notre programme mais qui ont été faites en plus.
«Ce n’est pas un mandat de projets, c’est un mandat de réalisations»
Le Covid-19 a-t-il freiné l’avancée de certains projets ?
Nous aurions pu dire que la gestion du Covid nous a pris 90% de notre temps, mais en regardant le bilan, nous sommes plutôt satisfaits de ce que nous avons entrepris car les actions ont quand même été réfléchies, anticipées, programmées et aujourd’hui nous sommes capables de dire qu’environ 70% des engagements donnés sont pour les uns déjà réalisés, pour les autres au moins lancés. Certains pourraient trouver décevant le fait que ce ne soit pas 100% mais au vu du contexte, 70% c’est quand même pas mal et ça veut dire que si nous voulions qualifier ce mandat-là, ce n’est pas un mandat de projets, d’études ou de conceptions, c’est un mandat de réalisations.
Parmi vos engagements, quels sujets font partie des 30% pas encore traités ?
Nous devons quand même reconnaître que certaines choses ne sont pas au rendez-vous. Pour exemple : nous avions décidé, dans le cadre des économies d’énergie et de la transition énergétique, de porter une action pertinente concernant l’éclairage de la ville. Car on voit tout et n’importe quoi : des zones d’activité éclairées toute la nuit, des éclairages LED, d’autres plus anciens, jaunes, blancs, bientôt des verts. Une espèce de patchwork quand on regarde de là-haut, sur la colline. Il y a un réel travail à faire. C’est de l’énergie, de la puissance, alors faut-il éclairer toute la nuit, partout ? Cela demande une analyse très précise qui touche plusieurs sujets : la sécurité, la circulation, l’environnement. Et par rapport aux 70%, c’est vrai, c’est un dossier pour lequel nous pourrions être pris en défaut. Nous n’avons pas encore eu la capacité de le lancer mais nous le considérons suffisamment important pour le lancer avant la fin du mandat.
Quels projets ou dossiers en cours qualifieriez-vous comme étant des dossiers clés du mandat ?
Nous avons des dossiers emblématiques, dans différentes thématiques.
Social
Concernant le social, nous tenons aujourd’hui l’embryon de la création d’un Centre Intercommunal d’Action Sociale (CIAS), car nous sommes en capacité politique de le créer et le développer, pas sur toutes les compétences de la vie sociale mais sur quelques-unes en particulier comme la gérontologie, la jeunesse, le logement aidé et le handicap. C’est important pour la Ville qui a un CCAS puissant de pouvoir étendre cette compétence à l’ensemble du territoire. Pouvoir avoir, à l’échelle d’un territoire, la vision de l’aide sociale du début de la vie jusqu’à l’accompagnement de fin de vie, c’est un signe précurseur de maturité dudit territoire.
Un des projets réalisés, c’est l’ouverture de l’espace France Services, inauguré en novembre dernier, qui fonctionne à merveille et qui et très sollicité : une quarantaine de personnes s’y rendent chaque jour. C’est véritablement un lieu d’accueil et les gens l’ont compris, quelle que soit l’information que l’on cherche on peut y trouver une source de réponse. Et, c’est une première dans le département, les décisions de justice seront rendues sur place, on a un délégué du procureur qui commence à venir et qui viendra de plus en plus fréquemment pour rendre justice. Pas sur des affaires éminemment compliquées, mais sur des peines allant, je crois, de 30 à 40 000 euros. Il convoque les plaignants et administre la sanction et la justice, ce qui raccourcit les délais, les temps de transfert, et c’est plus simple de venir à l’Espace France Services que d’aller au Palais de Justice.
Jeunesse
Concernant la jeunesse, un des engagements que nous avons pris et que nous avons réussi à tenir, ce sont les centres de loisirs : il existait 140 ou 150 places jusqu’à présent, et depuis 3 ou 4 ans les gens faisaient la queue jusqu’à très tard pour tenter d’avoir une place pour leur enfant. Tout le monde disait que c'était compliqué voire invivable, il y a eu une polémique sur une éventuelle fermeture du Centre d’ECLE. Non seulement nous ne l’avons pas fermé, mais nous avons augmenté de près de 40% les places, qui sont désormais au nombre de 200-210. Aujourd’hui, on peut dire qu’il y a suffisamment de places pour tous les enfants inscrits.
Nous avons également mis en place une nouvelle politique «jeunesse», concernant la réorganisation de la direction des services «jeunesse», en créant un emploi à temps plein, ce qui a permis et nous permettra d’aller beaucoup plus loin dans le travail que nous faisons notamment avec le Conseil Municipal des Jeunes (CMJ) et sur beaucoup d’autres actions au profit de la jeunesse qui va être un sujet d’intérêt et de travail majeur de ce mandat-là.
«Nous avons augmenté, dans notre budget de l’année dernière, 20% des caméras»
Sécurité
Nous nous apprêtons à définir notre politique «prévention et sécurité» sur les 4-5 ans voire 10 ans à venir pour mesurer les risques potentiels, utiliser au mieux les moyens dont nous disposons et ceux que nous aurons demain.
Nous avons augmenté, dans notre budget de l’année dernière, 20% des caméras, en sachant qu’il y en avait déjà un certain nombre via l’équipe précédente, ce qui nous a d’ailleurs permis dans certains secteurs d’avoir des retours positifs de familles qui avaient un réel sentiment d’insécurité.
Quant à la police municipale, lorsque nous sommes arrivés, l’effectif était de 6 et on est passé à 10, soit près du double, en sachant qu’il augmentera probablement encore car nous réfléchissons à une brigade de soirée.
Dans notre réflexion et notre analyse qui rejoint l’Action Cœur de Ville, nous avons considéré que la police municipale est au plus mauvais endroit pour pouvoir faire son travail. Premièrement, il y a un manque de parking pour l’accès du public, et deuxièmement, les policiers sont dans un environnement très restreint. Nous sommes en train d’analyser plusieurs pistes sur la mise en œuvre et la construction d’un bâtiment «prévention sécurité». Certains disent que la proximité avec la gendarmerie serait une bonne chose pour qu’ils puissent coopérer plus facilement. On aurait également besoin d’une fourrière Cela aurait un sens que l’on ait un tel pôle, avec des zones de vérifications de caméras mutualisées. C’est une piste 2022 et dans le budget, nous devrions avoir des traces d’avancées considérables sur ce sujet-là.
Mobilité
Concernant la mobilité, nous avions un champ très important sur les déplacements doux, notamment le vélo, et il y avait une demande très forte. La Région a lancé le grand projet des 5 lacs, et cette liaison ne devait pas, au départ, passer forcément par Rumilly. Car pour relier Annecy à Aix-les-Bains, on n’est pas obligés de passer par ici, si on veut faire au plus court. Mais nous avons réussi à convaincre la Région que de Rumilly, il pouvait y avoir un grand intérêt à rejoindre le territoire de Seyssel et la Via Rhona. Le Département a quant à lui trouvé ce projet intéressant pour le schéma départemental des vélo-routes et il devrait prendre en charge 70 à 80% des coûts.
Courant 2022, nous réaliserons la traversée de Rumilly. Nous avons intégré cette vision-là sur les travaux d’Action Cœur de Ville concernant les aménagements des rue Montpelaz, des Tours et des Ecoles. Cette traversée partira du Quai des Arts jusqu’à la sortie de la ville, via un circuit clairement déterminé dans le centre-ville. Concernant les travaux de ces 3 rues qui ont démarré avec la Communauté de Communes pour les réseaux, la phase opérationnelle est en cours et fin 2022, 80 à 90% des travaux auront été réalisés.
Urbanisme / Infrastructure
Autre sujet dans lequel nous sommes engagés et qui va démarrer cette année, c’est le projet de parking de centre-ville. Nous sommes en train d’acquérir la maîtrise foncière de deux bâtiments pour les détruire et construire un parking silo sur 3 niveaux qui pourra accueillir environ 200 véhicules pour un budget d’environ 2 millions et demi d’euros. Nous avons recruté un assistant à maitrise d’ouvrage pour réaliser les études et la construction.
Un dossier «Action Cœur de Ville» que nous n’avions pas forcément évoqué mais que nous avons ajouté, c’est l’aide à la rénovation des façades du centre historique, avec une opération qui consiste à aider les propriétaires jusqu’à 50%. Nous avons une trentaine de dossiers, ce qui est un bon début. Nous voudrions dans un premier temps rénover nos propres façades pour donner l’exemple, car on ne peut pas demander aux autres ce qu’on ne s’applique pas à soi-même. Il y a des écoles primaires à qui on pourrait redonner un petit coup de peps, des bâtiments publics, des propriétés municipales.
La dernière infrastructure majeure qui a été réalisée à Rumilly, en terme de circulation routière, a 40 ans. C’est la rocade, la dernière route construite à Rumilly. Nous sommes la première équipe depuis quelques décennies à se mettre sur le sujet de la fluidité des déplacements, notamment sur ce secteur. Nous avons déjà quelques perspectives sur l’aménagement de deux ronds-points ou du moins l’amélioration de deux intersections, vers Gamm Vert et à la transversale au niveau de la route de Massingy. Ces deux endroits ont un retentissement important sur l’ensemble de la rocade et nous allons essayer de différencier les flux de transit et les déplacements des usagers qui se rendent d’un endroit à un autre de la ville. Ce sont des opérations lourdes et coûteuses que nous ne réaliserons pas seuls, nous avons déjà l’accord du Conseil Départemental pour participer à une étude de flux beaucoup plus globale sur le territoire.
«On a multiplié par deux les habitants et par quatre les transits»
A ce propos, qu’en est-il du projet de déviation ?
Le projet de déviation est étudié par la Communauté de Communes avec le Département, et s’il y avait nécessité de faire un pont, ce dont on parle depuis 20-25 ans, il y aurait les mêmes problèmes car la fluidité n’est pas assurée. Il y a 40 ans, on comptait 8500 habitants à Rumilly, aujourd’hui on a doublé et pourtant on a la même infrastructure, voire une infrastructure qui a diminué par deux puisqu’avant c’était une deux fois deux voies. On a multiplié par deux les habitants et par quatre les transits. Ce pont passerait au dessus du Chéran, ce qui pourrait générer des impacts environnementaux. Le coût d’une telle opération est estimé entre 12 et 17 millions d’euros, et la Ville est incapable de se payer cette infrastructure-là. Il n’y a qu’un partenariat étroit avec le Département qui pourrait éventuellement déclencher sa réalisation.
Et le projet de piscine intercommunale ?
La compétence «piscine», c’est la Ville. L’Intercommunalité a lancé l’étude d’implantation d’un centre nautique, ou aquatique, intercommunal. Dès le mois de mars, nous devrions décider de son implantation. Deux possibilités : soit il est reconstruit en lieu et place du lieu actuel, soit ce sera dans le secteur de la base de loisirs du plan d’eau. Dans notre calendrier de recrutement de la maîtrise d’ouvrage, l’été prochain, nous lancerons l’étude de faisabilité. Malgré ce que certains pensent, nous allons la faire cette piscine, car en 2024-2025, l’actuelle devrait avoir rendu l’âme. L’aménagement de la base du plan d’eau, c’est un intérêt pour l’ensemble du territoire, pas que pour la Ville, car il y a un enjeu majeur touristique, d’aménagement du territoire, de préservation des espaces naturels sensibles. Nous avons le Chéran, «rivière sauvage», et la LPO (Ligue Protection des Oiseaux) qui travaille avec nous. Notre plan d’eau est en train de mourir, pollution oblige, car il n’a pas eu l’entretien nécessaire. Le projet des 5 lacs passera par le plan d’eau et la Maison du Vélo. On est dans un espace naturel sensible qu’il est important de préserver. Tout ce qui sera intégré à cette aventure, sera intégré dans cet esprit-là. Et nous voudrions pouvoir raconter une histoire autour de l’eau, qui soit ludique et permette d’apprendre aux jeunes comment se gère l’écosystème de l’eau.
Je voudrais dire quelques mots sur l’aide à l’immobilier d’entreprise, qui concerne l’Action Cœur de Ville. Nous avons constaté que pour réimplanter des commerces en centre-ville, nous pouvions trouver des porteurs de projets mais certains n’ont pas forcément les moyens de racheter le fonds de commerce. Nous avons l’exemple de la boulangerie, place Croisollet, que nous avons rachetée suite au départ en retraite du boulanger. Nous avons travaillé avec la Chambre de Commerce et d’Industrie et la Chambre de Métiers et de l’Artisanat d’Annecy pour réaliser un appel à projets, avec un cahier des charges qui corresponde aux qualités et compétences d’un artisan-boulanger. Le but étant que le repreneur puisse s’installer avec un bail modique, le temps de développer une clientèle, faire du chiffre et de pouvoir ensuite, s’il le souhaite, devenir propriétaire. Le lancement de cet appel à projets est imminent. Cela devrait fonctionner et si c’est le cas, nous renouvellerons probablement l’opération.
Un petit mot sur le collège du Clergeon qui a un réel besoin d’être réhabilité. Il faudrait le reconstruire, mais si c’est en lieu et place, avec les élèves à l’intérieur, cela devrait durer 3 ou 4 ans. Nous travaillons donc depuis quelques mois sur la perspective de sa reconstruction sur un autre terrain. La volonté politique du Président du Département, qui est venu le visiter fin août, juste avant la rentrée des classes, est forte sur ce sujet-là et nous allons mettre toute notre énergie pour pouvoir le faire, avec l’aide du Département.
Nous voulons proposer, à la Communauté de Communes, de modifier notre Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (PLUI) pour redéfinir l’avenir de la montée en puissance de l’urbanisation de la ville. Pas pour arrêter son évolution, mais pour la gérer et la calibrer dans le temps afin d’absorber normalement cette arrivée de population. Et concernant les nouvelles constructions, nous voudrions une qualité architecturale particulière, une signature, que ce soit dans le cœur de ville ou en périphérie.
Le bâtiment Plastorex, situé avenue des Alpes, en pleine zone d’activité, est mis à la vente. Plutôt que le déconstruire, nous avons choisi, avec le Comité d’Action Economique, de le vendre en l’état et nous étudions le besoin local des entreprises qui pourraient le racheter et le réhabiliter.
La cérémonie des vœux est annulée cette année encore ?
La cérémonie des vœux, malheureusement, ici comme ailleurs, n’aura pas eu lieu pour la deuxième année consécutive, puisque que nous devons éviter tout rassemblement important de population. Ca commence à faire long, ça nous coupe du moment le plus important où nous allons au contact de la population, où nous pouvons faire ensemble le bilan de l’année écoulée et évoquer les perspectives pour les mois à venir, en partageant le verre de l’amitié.
«Les gens ont envie d’avancer, c’est pénible et dur mais ils ont envie de retrouver demain»
Quels vœux souhaitez-vous adresser aux Rumilliens ?
Pour cette année 2022, j’ai évidemment envie de leur souhaiter la santé. Que peut-on se souhaiter d’autre aujourd’hui, à part enfin sortir de ce contexte qu’on ne comprend plus. Est-ce que je dois appeler les gens à aller se faire vacciner ? Je n’en sais rien mais en tout cas, il y a beaucoup de non vaccinés qui rencontrent des difficultés. Alors certains vont me répondre qu’il y a aussi des vaccinés dont c’est le cas. Chacun doit décider selon son intime conviction, et peut-être qu’un jour la vaccination ne deviendra obligatoire que pour un certain type de personnes dites «à risque(s)». En tout cas, actuellement, je trouve une évolution dans les personnels soignants dont certains commencent à être borderline parce qu’ils n’en peuvent plus de voir arriver des gens non vaccinés. Ce serait bien que ça finisse vite, et je souhaite une excellente santé à tous. Que vos projets soient concrétisés. «Ils pourront couper toutes les fleurs, ils n’empêcheront jamais le printemps», c’est une citation que j’aime beaucoup, qui me fait penser aux gens de ces terres haut-savoyardes et de l’Albanais qui sont porteurs de projets et qu’on n’arrive pas à arrêter. Les gens ont envie d’avancer, c’est pénible et dur mais ils ont envie de retrouver demain. Les petits veulent devenir grands, les grands veulent devenir vieux et les vieux n’ont pas envie de mourir.
Législatives 2022, toujours pas ?
J’ai pris ma décision il y a bien longtemps. J’ai trouvé ce qui me fait vibrer, ce pourquoi je me lève le matin. Je suis bien à l’endroit où je suis à Rumilly, je suis bien à l’endroit où je suis à la Communauté de Communes, tout ceci me plaît énormément et quand je vois ces débuts de résultats, j’ai envie de continuer à avancer.
Christian Heison, avant sa carrière politique ?
J’ai été 25 ans officier dans l’Armée de l’air, dans le développement et la construction d’avions de chasse, j’ai une formation d’ingénieur. L’Armée m’a beaucoup apporté, j’aime le travail collectif et je trouve que la formation militaire, peut-être pas de toutes les armées, prépare beaucoup au travail d’élu. Sur la définition d’objectifs, sur la capacité à emmener les gens, sur les problématiques de gestion de crise. Presque toute la formation militaire opérationnelle porte à pouvoir apprécier et être en capacité de travailler dans une responsabilité politique. Et chose qui peut paraître surprenante aussi, dans l’Armée j’ai fait beaucoup de psychologie. On est dans la psychologie permanente, un peu comme en politique.