Une poignante cérémonie
C'est par un temps ensoleillé mais froid que, dimanche matin, Seyssel s'est rassemblé devant l'école élémentaire Jules Coissard pour rendre un vibrant et solennel hommage aux victimes des tragiques événements de février 1944.
Par sa belle prestation musicale, La Seysselane au grand complet a apporté tout le cérémonial à cette commémoration suivie, comme chaque année, par une foule importante venue se recueillir devant les plaques commémoratives rappelant combien le Pays de Seyssel avait payé un lourd tribut à la cause de la libération avec ses onze fusillés et ses vingt trois déportés dont la plupart seront exterminés dans l'enfer des camps de la mort.
Parmi l'assistance, on remarquait entre autres le sénateur Loïc Hervé, la conseillère départementale Annie Meuriau, plusieurs maires ou représentants des communes avoisinantes, les présidents de l'ONAC (Office National des Anciens Combattants) et de l'ANACR (Association Nationale des anciens Combattants et Résistants), la présidente du comité local du Souvenir Français Christine Tardy, le président de la section local UNC-Alpes Pierre Bagiacchi, ainsi qu'une délégation de sapeurs pompiers et du conseil municipal des enfants, ou encore les six porte-drapeaux d'associations patriotiques sans oublier bien sûr les représentants des familles.
Hommage solennel
Gérard Lambert, conseiller départemental et maire de Seyssel rive gauche, ouvrit la cérémonie en rappelant qu'on était rassemblé pour rendre hommage à ces hommes et ces femmes qui ont résisté et se sont opposés, mais qui ont été victimes de l'horrible tragédie qui a touché la commune, évoquant alors ces terribles jours de février 44 qui laissèrent des familles meurtries pour toujours...
S'en suivit le témoignage de Ginette Harang, retracé par sa petite fille, dans lequel était rappelée la tragédie que connurent Seyssel et ses environs les 11, 12, 13 et 14 février 1944. «N'oublions jamais» soulignant combien le devoir de mémoire était très important pour toutes les victimes du nazisme. «Pour elles, l'oubli serait pire que la mort. À nous le souvenir, à elles l'immortalité».
Les représentants du conseil municipal des enfants lurent alors les noms figurant sur les plaques commémoratives tandis qu'un vibrant «chant des partisans» entonné par les musiciens et repris par l'assistance ponctuait l'instant.
Simple mais empreinte d'une grande solennité, cette commémoration s'est conclue par un dépôt de gerbes suivi d'une minute de silence poignante avant une retentissante Marseillaise, «les Allobroges» repris en chœur apportant la touche finale à cette belle cérémonie.