Alain Remillon a décidé d’arrêter
Coprésident depuis 6 saisons, Alain Remillon laisse le champ libre à Frédéric Moine pour diriger le RCSR. La cohabitation entre les deux gérants de société n’aura duré que deux ans. L’annonce de la démission d’Alain Remillon surprend certainement nombre de personnes, mais c’est une décision que l’intéressé a longuement muri. Ce n’est pas le genre du personnage de démissionner sur un coup de tête. « J’y pensais effectivement depuis l’an dernier. Je jugeais que j’avais fait mon temps et que c’était bien de passer le témoin. Je n’ai toutefois fait l’annonce que vendredi dernier. C’est très prenant de diriger un club même si nous étions deux. Il y a une vie après le rugby. J’ai pris plaisir à cette fonction de responsabilité, j’ai beaucoup appris également car le monde associatif ne se dirige pas comme une entreprise. Nous avions Frédéric et moi des rôles différents. La dynamique a très bien fonctionné jusqu’à l’aboutissement sur le plan sportif de la montée en Fédérale 1. Cela a été une énorme satisfaction car le bonheur concernait tout un club, dirigeants, joueurs, bénévoles, partenaires et supporters. Cela restera le moment fort de mes 6 saisons passées à la tête du RCSR ».
Seulement une coprésidence à deux nécessite forcément de la communication et Frédéric Moine a pris au fil des mois de plus en plus de place sur l’échiquier jusqu’à pousser Alain Remillon vers la sortie. Le mot est peut-être un peu fort mais ni Alain Remillon, ni Frédéric Moine n’ont contredit les faits. « Frédéric n’a pas caché son désir d’une présidence unique et cela a conforté ma décision d’arrêter. Avec, il faut le dire clairement un sentiment de frustration. Je reconnais un brin d’amertume sur la fin ». Mais pas d’embrouilles entre les deux hommes qui tiennent à dépassionner l’évènement. Ils étaient d’ailleurs présents tous les deux mardi matin lors de cet entretien à cœur ouvert.
Alain Remillon aura contribué pendant ses 6 saisons à continuer à structurer le club. « Il y a eu la construction du bâtiment de réception, les bureaux et la salle de musculation. Il reste toutefois beaucoup à faire. Et s’il y a des choses à faire c’est qu’elles n’ont pas été faites avant. Je reste partenaire, attaché au RCSR qui est une grande famille et je viendrais rejoindre dans les tribunes le clan des nombreux ex présidents qui continuent à suivre les matchs. Le but est que le club continue sereinement sa route avec si possible un renouvellement au niveau des bénévoles qui prennent chaque saison un an de plus ». Du recul, il en a pris déjà pendant les trois mois de confinement, ne participant pas ou de loin au recrutement de la nouvelle équipe. Confiance est donnée aux gens en place.
