« Ces années ont permis d’améliorer considérablement la vie dans le village » se félicite Patrick Bastian

Est-ce que vous allez vous représenter aux prochaines élections municipales ?

Non. Je quitte le secteur, donc la réponse est simple. J'ai d'ailleurs informé la population en janvier 2025, lors des vœux du maire. Le mandat à venir s'annonce passionnant, puisqu'il permettra de récolter les fruits du travail accompli ces six dernières années.

Quels projets ont marqué votre mandat ?

Nous avons notamment réalisé la réfection de la route d'Hauteville et la sécurisation de la route d'Annecy et du hameau de Soffieu avec une limitation à 50 km/h et du marquage au sol. C'était le premier grand chantier.

Le second, c'est l'extension du groupe scolaire : un projet ambitieux comprenant un réfectoire, une cuisine et une salle communale. Les études ont été menées avec le CAUE et évidemment le bureau d'architecture que nous avons sélectionné. Les marchés viennent d'être attribués, et les travaux devraient démarrer en janvier 2026.

Enfin, nous avons travaillé sur l'OAP, c'est-à-dire l'étude d'extension des centres-villages, tout en insistant auprès de la communauté de communes pour que notre station d'épuration puisse être refaite au plus vite, une condition indispensable au développement futur du village.

Quel bilan personnel tirez-vous de ce mandat ?

Je dresse un bilan très positif. Ces années ont permis d'améliorer considérablement la vie dans le village, grâce à la maintenance de l'existant et à la création de nouvelles structures. L'arrivée du camion-épicerie a contribué à pallier le manque de commerces. J'ai aussi souhaité la création du Comptoir des Éterciens, un café associatif géré par le comité des fêtes, installé dans un local municipal que nous avons équipé.

Ouvert le dimanche matin et réservé exclusivement aux adhérents, il joue désormais un rôle fédérateur essentiel dans la vie du village grâce aux personnes motivées et empathiques qui sont là pour l'animer. J'ai soutenu au maximum l'école et les associations, qui fonctionnent très bien. Les habitants d'Étercy sont, je crois, conscients du travail accompli et des nombreuses améliorations réalisées ces six dernières années. C'est un constat. Chaque membre du conseil municipal, que je remercie, en est le co-auteur et mes adjoints aussi bien sûr. Je pense aussi à ceux qui ont quitté le conseil pour diverses raisons : ils ont, eux aussi, largement contribué à ce bilan.

Quelle est votre plus grande satisfaction ?

Sans hésitation, le lancement du projet d'extension de l'école. Grâce au soutien du conseil départemental, du conseil régional, et de l'État, le projet va enfin voir le jour. C'est une immense satisfaction de voir aboutir plus de deux années d'études et de préparation. Même si je ne verrai pas la fin des travaux, je suis heureux que le chantier démarre. 

Quel message souhaitez-vous adresser aux habitants ?

J'ai déjà eu l'occasion de leur annoncer mon départ lors des vœux du maire 2025, et je le redirai en 2026. Je pars avec optimisme : Étercy est une municipalité forte, jeune et ambitieuse. Les associations sont dynamiques, une nouvelle équipe va forcément se mettre en place et devra prendre les choses en main avec ténacité pour suivre tous les chantiers initiés. Six ans, c'est long : il faut de l'énergie et une motivation constante. J'aime profondément la population d'Étercy. J'ai ferai tout mon possible pour que tout soit en ordre au moment de mon départ.

Que voudriez-vous que les habitants retiennent de votre mandat ?

On ne peut pas plaire à tout le monde, mais j'espère que les gens se souviendront que j'ai toujours été disponible pour les écouter et que je n'ai pas hésité à gérer les gros dossiers.

Dans quel état d'esprit quittez-vous votre fonction de maire ?

Ce mandat n'aura pas été de tout repos : la crise du Covid, le manque d'eau, les PFAS... Il y a eu bon nombre de difficultés qui ont d'ailleurs retardé les élections municipales. J'ai été élu en mai, alors que les élections avaient eu lieu en mars 2020. Les permis de construire ont été gelés pendant six mois à cause des PFAS, et plusieurs élections ont marqué le mandat. Faire face à ces problèmes, c'est une chose ; ne pas pouvoir avancer faute de représentation suffisante au conseil communautaire, c'en est une autre.

Ainsi je ne peux plus délivrer de permis de construire, notre système d'assainissement étant saturé et malheureusement la date de réparation de ce désordre est sans arrêt repoussée par notre communauté de communes. J'avoue ressentir un peu d'amertume : avec une seule voix au conseil communautaire, que je sois pour ou contre un sujet, cela ne change pas grand-chose.

Concernant mon rôle de maire, je garde un très bon souvenir. Être maire, c'est avant tout écouter, comprendre, et être disponible. Les habitants apprécient qu'on s'occupe de leurs problèmes. Mais un maire ne peut pas être seulement empathique : il doit aussi savoir être ferme. Il faut de la réactivité, des idées, de l'efficacité, de la rigueur et beaucoup de patience, car les projets mettent souvent beaucoup de temps à aboutir.

Alexis Fernandez