Après les paraboles ?
Un énorme camion-grue en plein milieu de la rue Charles de Gaulle, ça ne passe pas inaperçu. D’autant plus que cela pose, tout de même, quelques problèmes de circulation, en interdisant à la circulation une grande partie du centre ville. Fort heureusement, cela n’a duré que le temps d’un lundi matin.
Pourquoi ce camion ? Simplement pour évacuer, par les airs, une dizaine de paraboles géantes (et devenues gênantes) installées depuis pas mal d’années sur le toit de l’ancien cinéma «Le Concorde».
Des paraboles posées au début des années 1990 pour fournir les images de télévision aux abonnés du câble. A l’époque, nombre de villes s’étaient équipées ainsi afin d’apporter une transmission sûre et de haute qualité aux abonnés.
D’abord «Société alpine de vidéocommunications», la société en charge du réseau a évolué au fil des années pour finir «SFR-Numéricâble».
Aujourd’hui, à l’heure du numérique et de la fibre optique, cette technologie de réception par satellite et diffusion par câble est dépassée. Mais les paraboles étaient restées sur le toit où elles avaient été posées il y a près de trente ans.
Elles auraient pu y rester encore pas mal d’années, plus ou moins oubliées de tous… Mais la vente de l’ancien Concorde est maintenant actée, au bénéfice de la société Pierre Ribourdouille, spécialisée dans les activités de loisirs.
Pour un projet qui, au départ, devait comprendre au rez-de-chaussée de l’ancien cinéma une surface destinée à un restaurant «fast-food végétarien» et une autre affectée aux loisirs sous la forme d’un «escape game».
Plus, dans les étages, des locaux d’habitation et «si possible» des locaux pour des professions libérales et «en particulier médicales».
Escape game ? Finalement, non !
Après une année d’études de marché et autres consultations, il semble que les activités prévues au départ devraient évoluer vers quelque chose de plus «traditionnel», moins festif, et que c’est la seconde partie du projet qui serait privilégiée.
Pas d’escape game, donc, mais des activités professionnelles, très probablement dans le domaine de la santé.
Le prochain conseil municipal devrait mettre à son ordre du jour la présentation de ces nouveaux projets pour l’ancien Concorde qui devrait – c’est en tout cas ce qui avait été promis – conserver sa façade actuelle sur la rue Charles de Gaulle.
A noter que la vente, comme le projet de réaménagement des locaux, ne concernera pas l’arrière du bâtiment, côté rue Frédéric Girod, qui abrite les locaux de plusieurs associations (Carré d’Art, les Gars de la Rampe), la Maison du Combattant, et les studios de la radio FMR.
Quoiqu’il en soit, et quelle que soit la destination finale de ce bâtiment que les rumilliens considèrent, à juste titre, comme «historique», il fallait bien démonter et enlever les paraboles installées sur la terrasse du «Concorde» qui, pour les cinéphiles en particulier, continuera sans doute encore fort longtemps à porter ce nom.