Arrière Gare Monéry, quel avenir ?

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Derrière la gare de Rumilly, durant des années, le quartier s’est partagé entre zones résidentielles et activités industrielles ou de stockage. Et si l’usine CPF Nestlé, anciennement Lait Mont-Blanc est restée proche du centre ville, d’autres entreprises ont disparu. Ainsi les bâtiments des Maïseries Collet ne font plus partie du paysage depuis déjà plusieurs années, faisant place aujourd’hui aux complexes sportifs (boulodrome et gymnase). 
Restent les anciennes tanneries BCS, une société qui, dans sa dernière organisation, a cessé toute activité à Rumilly officiellement en 2016. Des bâtiments industriels qui ont abrité des activités qui ont laissé des traces qui rendent sans doute difficile la requalification du site.
L’endroit aurait pu devenir une énième friche «squattée» et détériorée si, fort heureusement, un groupe de jeunes plutôt dynamiques n’en avait pas fait un lieu de culture et d’activités où se retrouvent à la fois des artistes plasticiens, des musiciens, des créateurs et des «chercheurs de mieux». 
L’association «Les Tanneries» a trouvé comment associer culture alternative, peut-être un peu décalée aux yeux de certains, et respect des lieux et des riverains.
Un plan d’urbanisation
Reste que, dans un quartier promis à une urbanisation organisée, les mois sont comptés pour «Les Tanneries» dans ces locaux industriels désertés.
Le projet de requalification du secteur de l’arrière gare repose sur une organisation en plusieurs secteurs. Le premier, le plus près de la voie ferrée, est déjà largement dessiné : un secteur d’équipements, «faisant office d’espace tampon limitant les nuisances sonores des voies ferrées sur les zones habitées». Il s’étale depuis le Pont du Mont-Blanc jusqu’au passage souterrain vers la Place d’Armes. Déjà équipé du boulodrome et du gymnase, il devrait se compléter, selon les programmes envisagés, par des parkings paysagés et des espaces publics qui restent à définir. 
Sur les anciennes tanneries, le projet prévoir un ensemble immobilier qui, même s’il se réalise en plusieurs tranches, devrait être soumis à un plan de cohérence architecturale. 
Le secteur situé entre la rue du Mont-Blanc et les gymnases devrait évoluer en fonction des mutations. Evolution qui a déjà débuté avec des constructions nouvelles. Ce qui supposerait une réorganisation des accès à l’usine CPF.

Pour quand ?
Sur le site, difficile de savoir exactement où on en est. Si, du côté municipal, on annonce que les choses avancent avec dépôt de demande de permis de construire et peut-être du nouveau dès ce printemps, et si sur le terrain, se succèdent géomètres et experts immobiliers, aucune annonce ne transpire. A croire que les promoteurs ne se bousculent pas pour lancer une opération immobilière qui, malgré la situation plutôt favorable des lieux, devrait supporter, entre autres contraintes, la dépollution d’un site industriel particulier.
Alors du côté des membres de l’association «Les Tanneries», on n’a pas l’air de s’angoisser plus que nécessaire pour l’avenir. Certes, les animateurs des lieux, qui ont, entre autres, installés des ateliers, et même un poulailler, un jardin et des ruches, savent, et c’est admis depuis le premier jour, qu’ils devront quitter les lieux lorsque les promoteurs les investiront. Et ils sont préparés à cette éventualité. Mais cela ne devrait pas sonner la fin de leur projet associatif qui pourrait renaitre plus tard et, peut-être ailleurs.
Mais ça, ce sera une autre histoire.
 

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