Au bord du lac, des promenades, des pontons et des jeux à refaire

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Lors du dernier conseil communautaire, les élus ont voté une nouvelle ventilation du plan pluriannuel d'investissement, prenant en compte l'augmentation des coûts et de nouveaux dossiers à traiter, comme l'accélération de la transition écologique, l'entretien du patrimoine et la sécurisation des équipements existants.

Depuis 2021, la situation a changé tant au niveau des prix que des priorités. Deux ans après avoir lancé son plan pluriannuel d'investissement 2021-2026 pour le mandat en cours, Grand Lac a revu sa copie, redistribué les sommes. Sur les 90 M€ prévus au départ, 26 M€ ont été consommés. S'il a un temps été envisagé de dépasser l'enveloppe de 19 M€ incluant le financement de nouveaux dossiers, l'idée a finalement été balayée. Il faudra faire avec les 64 M€ restants, moyennant ajustements. Cette somme prend ainsi en compte 5 M€ de majorations de coûts et 7,2 M€ de nouveaux projets.

Les changements portent sur le lissage de la dépense Gemapi (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations), l'entretien du patrimoine poussé par «l'actualité, les coûts énergétiques, les besoins de rénovation de nos bâtiments», relève Olivier Rognard, vice-président de l'agglomération en charge des finances, le renforcement de la transition énergétique. Grand Lac est en train de finaliser une étude de potentialité de production d'énergies renouvelables sur son patrimoine. D'ailleurs, de manière transversale, 13,3 M€ de projets sont en lien avec la transition écologique. Il s'agit très majoritairement de la création de pistes cyclables (4,6 M€) et d'aides à la rénovation énergétique (4,6 M€). L'installation, dans les prochains jours, d'une couverture thermique au-dessus du bassin extérieur d'Aqualac et l'isolation de la passoire thermique qu'est le gymnase Garibaldi (qui permettra 80 à 90% d'économies d'énergie) sont compris dans cette somme.

Le prolongement de la promenade Au fil de l'eau, ce n'est pas pour ce mandat

La révision du PPI inclut enfin la nécessité de sécuriser les équipements existants «faute de quoi on devra les fermer», prévient Olivier Rognard. Un coup dur. «90% des projets du volet touristique portent en réalité sur de la réhabilitation», indique Michel Frugier, vice-président en charge du tourisme.

L'agglomération a notamment hérité du Département la promenade du lac entre le Rowing et Terre nue, qui n'a malheureusement pas été réalisée dans les règles de l'art, et s'érode, présentant un risque d'effondrement. «Il aurait fallu coffrer», regrette Michel Frugier. La rénovation sera entreprise par tranche, selon une priorisation déterminée par un diagnostic.

La promenade au Fil de l'eau, de Mémard à la pointe de l'Ardre, à Brison-Saint-Innocent, se dégrade elle aussi sur sa partie sur pilotis. Si les pieux sont métalliques, la structure soutenant le platelage est en bois et s’abîme. Même scénario sur les pontons en T jalonnant la promenade du lac, entre le bout d'Aix-les-Bains et Viviers-du-Lac.

Plusieurs mois déjà que l'aire des Mottets se trouve dépourvue de jeux. Du fait de leur dangerosité, Grand Lac a dû les démonter et prévoit de les refaire pour 500.000€.

«Je ne vois pas l'inscription au budget du Fil de l'eau n°2 (se poursuivant jusqu'à la baie de Grésine, NDLR) ; c'est une grosse déception», glisse la conseillère communautaire Marthe Massonnat (Brison-Saint- Innoncent). «La première déception, c'est la manière dont nous travaillons nos infrastructures, pas adaptées à une situation lacustre», commente Renaud Beretti, président de Grand Lac. «La réalisation de cette promenade est pertinente mais ne se fera pas sous ce mandat. Tout est prêt pour la lancer quand ce sera le moment», conclut Michel Frugier.

 

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