«Au début, je croyais que c’était du bluff !»

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Même si le buffet offert par la ville était plutôt attirant, il ne faudrait pas penser que les quelque 150 personnes venues entourer l’équipe du Boxing Club de Rumilly lors de l’inauguration de la nouvelle salle d’entrainement, soient venues uniquement pour le déguster ! 
Ils étaient là parce que, de près ou de loin, tous ces gens ont quelque chose à voir avec le travail mené par le club depuis des années auprès des jeunes sportifs. 
Un travail patient, obstiné, qui repose, il est vrai, en très grande partie sur les épaules de Jimmy Madani, entraineur charismatique et devenu «historique» du BCR, Boxing Club Rumillien.
La nouvelle salle du club est enfin ouverte, après une année de travaux pour la reconstruire entièrement sur le même terrain, au Champ du Comte. 
Sur 170 m², elle offre des prestations dignes du niveau des boxeurs rumilliens avec, autour du ring, tous les équipements nécessaires pour la pratique de ce sport qui comte plus de 150 licenciés à Rumilly, dont environ un tiers de femmes. 

Depuis 1974…
«C’est un projet fabuleux auquel je dois vous l’avouer Monsieur le Maire, je ne croyais pas. Au début, j’ai pensé que c’était du bluff», devait lancer Jimmy Madani à Pierre Béchet lors de l’inauguration en présence d’une brochette d’élus : conseillers municipaux, départementaux, régionaux, maires et président de communauté de communes, et même un sénateur. 

Après une introduction musicale par le Réveil Rumillien qui a mis l’ambiance avec un «Madison» rythmé, c’est Raymond Favre, en sa qualité de maire adjoint en charge des sports, qui a présenté ce nouvel équipement en le replaçant dans l’histoire de la boxe à Rumilly. 
Une histoire commencée il y a près de 45 ans, en 1974, sous l’égide de Jean-Paul Jacquet. 
D’abord installé dans une des salles de ce qui devait devenir le centre de loisirs du Bouchet, le club devait se voir attribuer l’ancien «Mille Club» posé au Champ du Comte, en 1988.
 Un bâtiment préfabriqué où, avec l’arrivée de Jimmy Madani, le club devait grandir rapidement, passant d’à peine 20 licenciés à plus de 150 aujourd’hui.  
Durant ces trente années de travail acharné au cours desquels l’entraineur a su «driver» des générations de jeunes sportifs, les résultats ne se sont pas fait attendre. Avec, évidemment, ceux qui constituent des repères pour des générations de boxeurs, les deux frères Madani, Sébastien et Mehdi. 

«On continue !»
Une telle volonté de réussir, cela devait, évidemment motiver les élus à accompagner le travail mené dans la salle surchauffée du BCR. E en décembre 2016, le conseil municipal prenait la décision de reconstruire, plutôt que tenter une rénovation difficile, la salle de boxe. Il faudra tout de même près de deux années pour mener à bien ce projet. Jusqu’à l’inauguration de vendredi dernier.
«Cette nouvelle salle est une récompense pour tout le travail qui a été effectué et les titres que nous avons gagnés», a commenté l’entraineur, au nom de son épouse Josiane, présidente du club. «On est fiers de notre parcours. On continue cependant d’avancer […] Ce n’est pas parce que c’est tout propre, tout beau, toit gentil qu’on va se prélasser […] On va continuer comme avant».
Comme avant, cela veut dire que, semaine après semaine, l’infatigable Jimmy va continuer à soutenir les efforts des garçons et des filles qui acceptent de transpirer autour du ring et devant les sacs de frappe, et surtout d’apprendre à maitriser leur énergie. Car « au Boxing Club, le travail et la discipline vont de pair. On n’y vient pas pour rigoler. C’est l’école de la vie pour les jeunes. Ils sortent grandis et plus forts ».

«Chapeau !»
«Inaugurer un nouvel équipement sportif est toujours quelque chose d’exceptionnel. On a l’impression d’avoir fait du bon travail», devait déclarer le maire Pierre Béchet qui n’aura pas pu conserver longtemps le «vous» de circonstance pour s’adresser à Jimmy Madani. «Cette salle est l’héritière d’une salle historique». Et, à ce titre, elle bénéficie d’un statut un peu spécial par rapport à d’autres équipements, dédiée qu’elle est à la seule pratique du «noble art».
«Chapeau !» devait conclure le sénateur Cyril Pellevat en pronostiquant de futurs médailles aux JO de Paris en 2024 pour les boxeurs rumilliens. On n’en est pas encore là mais, «la boxe n’arrête pas à Rumilly», conclut l’entraineur du club. On est dans la continuité et dans la recherche de nouveau titres. C’est comme avant !».
Enfin, pas tout à fait…
 

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